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Souhaitant revenir au Maroc, elle rejoint en 1993 la filiale offshore de BNP Paribas à Tanger, avant d’intégrer en 1995 la Société Générale à Casablanca, au moment même où les marchés de capitaux marocains amorcent leur modernisation. Elle y joue un rôle central dans l’évolution de la Bourse de Casablanca, dont elle intègre le conseil d’administration, participant à une période de forte croissance du marché.
À la tête de l’Association professionnelle des sociétés de bourse (APSB) pendant deux mandats, elle œuvre pour renforcer la dynamique boursière et promouvoir des mesures incitatives à l’introduction en Bourse. Elle siège également au Conseil national de la CGEM et participe à la création de l’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc (AFEM).
Première femme à siéger au directoire d’une banque au Maroc en 2007, elle est également cofondatrice du Club des femmes administrateurs d’entreprises du Maroc (CFA Maroc), qui milite activement pour une meilleure représentation féminine dans les conseils d’administration. Ce combat est soutenu par le Women Corporate Directors à l’échelle internationale et trouve un écho local, notamment avec une circulaire de Bank Al-Maghrib imposant la présence de femmes au sein des instances dirigeantes des institutions financières.
En 2016, Sa Majesté le Roi Mohammed VI la nomme à la présidence de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), nouvelle instance indépendante remplaçant le CDVM, où elle passe du statut d’actrice de marché à celui de régulatrice.
Nezha Hayat est également active sur la scène internationale : en mars 2020, elle est élue présidente du comité Afrique et Moyen-Orient de l’Organisation internationale des commissions des valeurs (OICV), et rejoint en juin de la même année le conseil d’administration de la Chambre de commerce britannique pour le Maroc.
