Le Conseil de Bank Al-Maghrib a décidé le 26 septembre de maintenir le taux directeur inchangé à 3%. Cependant, les prévisions seront réajustées en décembre, afin d’adapter la politique monétaire à la lumière, particulièrement, des données concernant l’impact du séisme sur l’économie nationale. C’est ce qu'a laissé entendre le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, lors de la conférence de presse organisée mardi dernier à la suite de la réunion trimestrielle du Conseil de la Banque centrale.
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Pourquoi le statu quo du taux directeur
En attendant, le statu quo du taux directeur tient compte de plusieurs éléments fondamentaux. D’abord, pour l’inflation, «nous avons estimé que le pic, est peut-être derrière nous», avec une nette décélération de 10,1% en février, en glissement annuel, à 5% en août, a déclaré le patron de la Banque centrale. S’ajoute l’atténuation des pressions d’origine externe et de la crise d’offres favorisée par les mesures mises en place par le gouvernement.
«Ce qui nous a encore encouragés à maintenir le taux inchangé, c’est que la projection de 2024 pour l’inflation se rapproche de la cible de la Banque centrale», a ajouté le Wali de BAM. Ainsi, l’inflation qui s’établirait à 6% en 2023 devrait diminuer à 2,6% en 2024. Sa composante sous-jacente ralentirait également à 5,6% en moyenne en 2023 pour tomber à 2,3% l’année prochaine.
«Ce qui nous a encore encouragés à maintenir le taux inchangé, c’est que la projection de 2024 pour l’inflation se rapproche de la cible de la Banque centrale», a ajouté le Wali de BAM. Ainsi, l’inflation qui s’établirait à 6% en 2023 devrait diminuer à 2,6% en 2024. Sa composante sous-jacente ralentirait également à 5,6% en moyenne en 2023 pour tomber à 2,3% l’année prochaine.
Satisfecit pour les résultats de la transmission de la politique monétaire
Jouahri a exprimé son satisfecit quant aux résultats préliminaires de la transmission des trois dernières décisions de relèvement du taux directeur aux conditions monétaires et à l’économie réelle. D’ailleurs, les taux débiteurs ont augmenté de 102 points de base, au moment où le taux directeur a progressé de 150 pbs. De même, le taux des adjudications des bons du Trésor affiche une hausse de 118 pbs.
«Lors de ses prochaines réunions du Conseil, ses décisions tiendront compte des données concernant l’impact du séisme sur les plans économique et social, ainsi que les actions mises en place à cet effet par toutes les parties prenantes», a souligné Jouahri. Selon le Wali de BAM, la Banque centrale est en contact avec les institutions internationales, notamment le FMI, qui est en train de travailler sur l’impact du séisme. «Il est très important pour nous d’échanger sur ces impacts. Le United States Geological Survey (USGS) a chiffré jusqu’à 8% du PIB les dommages et pertes économiques résultant du tremblement de terre. De son côté, le gouvernement a mis en place, sur instructions Royales, un programme de reconstruction de 120 milliards de DH, soit autour de 9% du PIB, sur 5 ans. Là aussi on verra comment les besoins vont être financés», a précisé le gouverneur de l’institution.
«Lors de ses prochaines réunions du Conseil, ses décisions tiendront compte des données concernant l’impact du séisme sur les plans économique et social, ainsi que les actions mises en place à cet effet par toutes les parties prenantes», a souligné Jouahri. Selon le Wali de BAM, la Banque centrale est en contact avec les institutions internationales, notamment le FMI, qui est en train de travailler sur l’impact du séisme. «Il est très important pour nous d’échanger sur ces impacts. Le United States Geological Survey (USGS) a chiffré jusqu’à 8% du PIB les dommages et pertes économiques résultant du tremblement de terre. De son côté, le gouvernement a mis en place, sur instructions Royales, un programme de reconstruction de 120 milliards de DH, soit autour de 9% du PIB, sur 5 ans. Là aussi on verra comment les besoins vont être financés», a précisé le gouverneur de l’institution.
Le recours à la LCM du FMI est possible, mais...
Jouahri a indiqué que le recours aux financements du FMI, dont la ligne de crédit modulable d'environ 5 milliards, reste une option. «Le séisme constitue un choc. Par conséquent, si on veut tirer la LCM, on peut le faire, sans conditionnalité. Cependant, il faut avoir le recul, pour décider de la solution de financement la mieux adaptée pour le Maroc», a-t-il détaillé. Dans ce cadre, en tant que conseiller financier du gouvernement, BAM travaillera avec le ministère des Finances sur ce chantier pour que le modèle de financement choisi pèse le moins possible sur le niveau d’endettement de façon à maintenir les équilibres macroéconomiques.
Le patron de BAM a précisé que l’accord conclu tout récemment par le Maroc avec le FMI -pour fournir un financement d’environ 1,3 de de dollars destiné à appuyer l’action du Royaume face au changement climatique- a été décidé bien avant le séisme.
Le patron de BAM a précisé que l’accord conclu tout récemment par le Maroc avec le FMI -pour fournir un financement d’environ 1,3 de de dollars destiné à appuyer l’action du Royaume face au changement climatique- a été décidé bien avant le séisme.
Le «Fonds 126» collecte 10 milliards de DH
Pour le programme de 120 milliards de DH, plusieurs sources de financements sont envisagées, notamment « les transferts du budget général de l’Etat au niveau d’un certain nombre de départements », les financements extérieurs mais aussi le Fonds spécial pour la gestion des effets du séisme ayant touché le Maroc. Le «Fonds 126» a pu en deux semaines seulement collecter environ 10 milliards de DH, selon Abdellatif Jouahri.
Pour la Wali de BAM, il est important de tenir compte de l’impact des sources de financements sur le niveau d’endettement. D’ailleurs, la crise de la dette est l’un des points centraux qui sera évoqué lors des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech, particulièrement pour le continent africain et les pays vulnérables.
Le renforcement de la représentation des pays africains au niveau des instances de gouvernance de ces institutions sera également à l’ordre du jour.
Pour la Wali de BAM, il est important de tenir compte de l’impact des sources de financements sur le niveau d’endettement. D’ailleurs, la crise de la dette est l’un des points centraux qui sera évoqué lors des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech, particulièrement pour le continent africain et les pays vulnérables.
Le renforcement de la représentation des pays africains au niveau des instances de gouvernance de ces institutions sera également à l’ordre du jour.