Les temps sont durs pour le monde agricole. Le retard des pluies conjugué à la vague de froid qui touche pratiquement l’ensemble des zones agricoles du pays alimentent le pessimisme des agriculteurs et présagent d’une mauvaise campagne agricole cette année. «Sincèrement, je suis très sceptique pour l’actuelle saison agricole», déclare au journal «Le Matin» Abdelmoumen Guennouni, ingénieur agronome. En effet, explique-t-il, pour son bon déroulement, la campagne agricole doit normalement passer par différents cycles de pluies : les précipitations d’automne, celles de l’hiver et les pluies du printemps.
Dans les années normales, poursuit Guennouni, le cycle pluvial d’automne couvre la période de septembre-octobre et est normalement caractérisé par de fortes précipitations. Ce qui a la vertu d’optimiser les réserves en eau des sols, et ce sur une grande profondeur. Or, depuis pratiquement cinq années successives de sècheresse, les sols ont complètement perdu leurs teneurs en eau. Ce qui a compliqué les travaux de semis cette année. «Je dois préciser que les réserves en profondeur sont vitales pour la poussée des céréales puisqu’elles couvrent pratiquement toute la période du cycle de l’automne. Les cycles pluviaux de l’hiver et du printemps, en année normale, viennent contribuer à maintenir l’humidité des sols sur l’ensemble de la campagne. Donc, le cycle pluvial d’automne est déterminant pour la campagne agricole. Ce qui n’a pas été le cas cette année. Et même si les pluies sont de retour dans les jours qui viennent, elles ne suffiraient pas à réhabiliter les réserves des sols. Résultat, au mieux nous aurons cette année une campagne moyenne», détaille l’ingénieur agronome.
Dans les années normales, poursuit Guennouni, le cycle pluvial d’automne couvre la période de septembre-octobre et est normalement caractérisé par de fortes précipitations. Ce qui a la vertu d’optimiser les réserves en eau des sols, et ce sur une grande profondeur. Or, depuis pratiquement cinq années successives de sècheresse, les sols ont complètement perdu leurs teneurs en eau. Ce qui a compliqué les travaux de semis cette année. «Je dois préciser que les réserves en profondeur sont vitales pour la poussée des céréales puisqu’elles couvrent pratiquement toute la période du cycle de l’automne. Les cycles pluviaux de l’hiver et du printemps, en année normale, viennent contribuer à maintenir l’humidité des sols sur l’ensemble de la campagne. Donc, le cycle pluvial d’automne est déterminant pour la campagne agricole. Ce qui n’a pas été le cas cette année. Et même si les pluies sont de retour dans les jours qui viennent, elles ne suffiraient pas à réhabiliter les réserves des sols. Résultat, au mieux nous aurons cette année une campagne moyenne», détaille l’ingénieur agronome.
Le retard des pluies a également un impact défavorable sur le couvert végétal et la régénération des pâturages. «Les éleveurs les plus courageux qui ont préféré garder leur cheptel, paient aujourd’hui les frais de ce retard des pluies en se procurant des aliments composés à des prix très élevés. Ce qui fera encore flamber les prix au consommateur», alerte Guennouni. De même, ajoute le spécialiste, l’impact sur les ressources hydriques n’est plus à démontrer. En atteste le taux de remplissage des barrages qui frôle actuellement des niveaux alarmants. «Je peux citer, entre autres, le cas du barrage Ahmed El Hansali, situé entre Zaouiat Cheikh et Ouawmana, qui a perdu presque 90% de son stock», illustre l’agronome. Rappelons que les derniers bulletins météo ne prévoient pas de fortes précipitations sur les 10 prochains jours.