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Risques-Pays : Allianz Trade relève la note du Maroc

Dans sa nouvelle étude sur les risques par pays, Allianz Trade a relevé la note du Maroc de «B2» (risque moyen) à «B1» (risque faible), faisant du Royaume l’un des deux pays les plus sûrs d’Afrique pour les affaires, aux côtés du Botswana. Cette amélioration témoigne de la stabilité économique croissante du Maroc, renforcée par ses efforts dans les énergies renouvelables, l’industrialisation, et une gestion budgétaire plus rigoureuse, malgré les défis climatiques et sociaux.

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Bonne nouvelle. Dans sa nouvelle Étude mondiale sur les risques par pays, l’assureur-crédit Allianz Trade relève la note du Maroc. Celle-ci passe de «B2» (risque moyen) à «B1» (risque faible). Le Maroc décroche ainsi la meilleure note en Afrique et devient le pays le plus sûr pour Doing Business sur le continent, aux côtés du Botswana.

Pourquoi Allianz Trade améliore la note du Maroc

«L’amélioration continue de l’environnement économique et financier au cours des dernières années a permis la mise en place d’une économie fiable et stable», a déclaré au journal «Le Matin» Lluis Dalmau, économiste d’Allianz Trade pour l’Afrique et le Moyen-Orient. Selon cet expert, le Maroc s’est également positionné comme une plateforme commerciale pour le marché européen pour les produits manufacturés et agricoles et comme une plateforme logistique, étant donné l’importance croissante de ses ports pour approvisionner les économies européennes. L’énergie et les minéraux restent aussi un domaine d’opportunité et de croissance future, car le Maroc se positionnera pour fournir aux marchés européens et mondiaux des énergies renouvelables, en particulier l’hydrogène, et des minéraux rares trouvés dans le sud du pays.



Par ailleurs, ajoute Lluis Dalmau, la croissance du PIB réel du Maroc s’est améliorée, passant de +1,3% en 2022 à +3% en 2023, et devrait atteindre plus de +3% par an en 2024-2025. L’inflation est tombée en dessous de 2%, contre 8,3% à la fin de 2022, et le déficit budgétaire devrait se réduire à moins de -4% du PIB en 2025, ce qui ramènera la dette publique en dessous de 70% du PIB. «En conséquence, nous avons modifié la note à court terme, la faisant passer de moyenne (2) à faible (1). La note à moyen terme restera “B”.» Précise Lluis Dalmau.

Rappelons qu’afin de fournir une meilleure compréhension de l’environnement économique et politique, des risques commerciaux et de financement dans le monde, Allianz Trade détermine une note de risque pays en analysant des centaines d’indicateurs économiques. L’évaluation du niveau global du risque repose sur une Note Pays structurelle (évaluation du cadre des affaires et des risques macroéconomiques politiques) avec une notation sur 6 niveaux allant de «AA» à «D». S’ajoute un indicateur d’alertes à court terme (4 niveaux allant de 1 à 4) qui mesure le cycle économique et les risques de financement

de l’économie.

Les principaux risques pour le Maroc

Pour Lluis Dalmau, les principaux risques pour le Maroc restent d’ordre climatique, géopolitique et social. En ce qui concerne le climat, une sécheresse prolongée a eu un impact significatif sur le stockage de l’eau, ce qui a eu des répercussions sur la production agricole. Sur le plan social, «l’augmentation des migrations en provenance du Sud et la difficulté à fournir des emplois à une population jeune croissante» restent un défi majeur.

À noter qu’Allianz Trade a globalement révisé à la hausse la note de 14 pays, dont trois économies africaines : le Maroc, le Bénin (de «C3» à «C2») et la Namibie (de «C3» à «B3»). Dans ce tableau des risques pays, le Maroc et le Botswana sont les deux pays notés «risques faibles» en Afrique.

La croissance mondiale restera à +2,8% jusqu’en 2026

Par ailleurs, l’assureur-crédit Allianz Trade a également réévalué la note de neuf secteurs à la hausse, signe de l’amélioration des perspectives économiques au niveau mondial. D’ailleurs, la croissance mondiale restera stable (mais pas exceptionnelle) à +2,8% jusqu’en 2026, conforme à la moyenne à long terme. De plus, l’inflation devrait atteindre l’objectif de 2% au premier semestre 2025, ce qui permet d’envisager un cycle d’assouplissement important. Les marchés prévoient désormais un cycle de forte réduction des taux d’intérêt pour la plupart des banques centrales occidentales. Concernant le commerce mondial, la reconstitution des stocks a commencé et devrait être un moteur de la reprise, selon Allianz Trade. Le point noir reste les tensions géopolitiques avec le risque d’une montée potentielle du protectionnisme américain, d’une forte incertitude politique dans les principaux pays européens (France, Allemagne, Belgique, Pays-Bas), ainsi que les conflits en cours en Russie-Ukraine et au Moyen-Orient. «Dans l’ensemble, notre scénario baissier se traduit par une baisse de la croissance mondiale de 1,5 point de pourcentage et une hausse de l’inflation de 1 point de pourcentage, ce qui maintiendrait les taux d’intérêt à un niveau élevé pendant plus longtemps.», conclut Allianz Trade dans son nouveau scénario économique

2024-2026.
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