Première édition réussie pour les Assises des services. Cette édition, qui s’est tenue mercredi à Casablanca sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’est démarquée par un événement majeur. Il s’agit de la création du Groupe Maroc Services dont l’objectif majeur est la promotion des services Made in Morocco, tant au Maroc qu’à l’international.
En plus d’être un important pourvoyeur d’emplois, les services sont aussi un vecteur d’inclusion sociale et de réduction des inégalités, selon Saadli. Et d’ajouter, «bien plus qu’un employeur, c’est l’épine dorsale de l’économie moderne». A ce titre, la main d’œuvre opérant dans les services doit être adaptée car les compétences requises évoluent rapidement. Il est donc nécessaire que la formation soit adaptée et évolutive, surtout à l’approche de l’échéance 2030. Quant au financement, plusieurs pistes peuvent être empruntées.
Pour sa part, Abdellatif Maazouz, président du Conseil de la Région Casablanca-Settat, rappelle qu’un budget important a été «réservé à la formation. Un tiers de ce budget est dédié à la formation dans la culture». Et de souligner que «2030 n’est pas qu’une échéance sportive, elle est aussi une piste d’évolution économique et cela démarre en 2025. Tous les métiers sont concernés. Mais rien qu’avec le football, le champ des possibilités est très large.
Organisées par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et la Fédération du Commerce et Services (FCS) sur le thème : « Quelle place des services dans la stratégie de développement économique et social ?», cette édition a également été marquée par la signature d’une convention cadre entre le Ministère de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, la CGEM et la FCS. Son objectif, le renforcement des services au Maroc à travers la formation, l’emploi et l’employabilité. Elle couvre, entre autres, la réalisation d’une étude de faisabilité pour la réalisation d’un institut de formation.
Pourquoi ces assises ? «Parce que nous avons estimé qu’il était grand temps de rassembler l’ensemble des intervenants pour engager un dialogue franc et approfondi», explique Chakib Alj, président de la CGEM. Cette organisation est bien vue par le gouvernement : «C’est un secteur dont la voix n’arrive pas toujours aux décideurs», reconnaît sans complexe Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences.
Il s’agit aussi de «définir collectivement des solutions concrètes pour faire évoluer ce secteur et en faire un véritable levier de développement socio-économique», explique Alj. Et de souligner que «malgré son rôle clé, ce secteur n’a pas toujours reçu l’attention qu’il mérite : 730 milliards de DH, soit 50% du PIB et plus de 5 millions d’emplois, soit plus de 48% de la population active».
Pourquoi ces assises ? «Parce que nous avons estimé qu’il était grand temps de rassembler l’ensemble des intervenants pour engager un dialogue franc et approfondi», explique Chakib Alj, président de la CGEM. Cette organisation est bien vue par le gouvernement : «C’est un secteur dont la voix n’arrive pas toujours aux décideurs», reconnaît sans complexe Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences.
Il s’agit aussi de «définir collectivement des solutions concrètes pour faire évoluer ce secteur et en faire un véritable levier de développement socio-économique», explique Alj. Et de souligner que «malgré son rôle clé, ce secteur n’a pas toujours reçu l’attention qu’il mérite : 730 milliards de DH, soit 50% du PIB et plus de 5 millions d’emplois, soit plus de 48% de la population active».
Les défis à surmonter
Les solutions à trouver doivent répondre aux défis qui se dressent devant le développement de ce secteur. Ainsi, partage Alj, il s’agit de la définition des contours de ce secteur (Que voulons-nous dire par services ?), la formation, qui reste un frein majeur au développement de ce secteur, en particulier la formation professionnelle continue, la multiplication des instituts en gestion déléguée. Et la signature de la convention cadre relative à la formation marque une dynamique nouvelle dans ce sens.
Autre indice révélateur de l’importance de la formation, les chantiers gouvernementaux en cours. «Nous avons prévu, dans le cadre de la stratégie exécutive de la formation professionnelle, objet de l’accord social d’avril 2024 et programmée pour la fin de ce mois, d’aborder le sujet de la formation professionnelle, bloquée depuis des décennies», révèle de son côté, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences. Autre sujet important abordé par le ministre, celui de la validation des acquis professionnels. «Nous avons fait des expériences intéressantes au niveau de secteurs tels que l’artisanat qui ont relevé un dévouement important», explique Sekkouri. Le 3e sujet sur lequel était axée l’intervention du ministre est celui de la compétence, plus globalement. Il a ainsi cité l’expérience des instituts en gestion déléguée. Un modèle qui responsabilise les secteurs sur la façon de produire les compétences dont ils ont besoin.
Autre indice révélateur de l’importance de la formation, les chantiers gouvernementaux en cours. «Nous avons prévu, dans le cadre de la stratégie exécutive de la formation professionnelle, objet de l’accord social d’avril 2024 et programmée pour la fin de ce mois, d’aborder le sujet de la formation professionnelle, bloquée depuis des décennies», révèle de son côté, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences. Autre sujet important abordé par le ministre, celui de la validation des acquis professionnels. «Nous avons fait des expériences intéressantes au niveau de secteurs tels que l’artisanat qui ont relevé un dévouement important», explique Sekkouri. Le 3e sujet sur lequel était axée l’intervention du ministre est celui de la compétence, plus globalement. Il a ainsi cité l’expérience des instituts en gestion déléguée. Un modèle qui responsabilise les secteurs sur la façon de produire les compétences dont ils ont besoin.
Deux fois plus d’emplois, des exportations plus agressives et un capital humain à mettre à niveau
Pour sa part, Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du commerce, a rappelé, lors de son intervention, les 3 principaux objectifs à atteindre. Le premier concerne l’emploi : «Il faut créer deux fois plus d’emplois chaque année, le plus rapidement possible», a-t-il insisté en appelant les patrons d’entreprises a être plus créatifs afin d’y arriver. «Nous avons tout amélioré. De votre côté, vous devez y arriver», a-t-il insisté.
Le deuxième objectif est relatif à l’accès aux marchés mondiaux. Le ministre a invité les chefs d’entreprises à s’attaquer à l’export de manière plus agressive. «Avec 36,8 millions de consommateurs, le marché marocain reste relativement petit comparativement aux plus de 2 milliards de consommateurs à l’international», a-t-il expliqué.
Le 3e objectif, en fin, porte sur notre capital humain. «Nos jeunes ne sont pas assez valorisés. Or, ils ont fait beaucoup d’études. C’est de la matière brute, aidez-nous à les valoriser !», a-t-il demandé. Les solutions possibles à ce titre sont nombreuses, comme le Reskilling par exemple. «Soyons créatifs !», a-t-il proposé.
Pour sa part, Hicham Saadli, président de la Fédération du commerce et services (FCS), a expliqué que malgré la part importante des services dans l’économie marocaine, ce secteur «reste en dessous des niveaux d’autres pays. Bien qu’il fournisse de l’emploi, il y a encore de la marge de manœuvre». Il a ainsi rappelé, à titre d’exemple que, dans les pays de l’OCDE, ce secteur pèse pour 70% du PIB et 70% des emplois. Ainsi, ce secteur compte pour 77% du PIB et 80% des emplois actifs aux Etats-Unis, pour 69% du PIB -et 73% des emplois actifs en Allemagne et pour 80% du PIB et 80% des emplois actifs au Royaume-Uni.
Le deuxième objectif est relatif à l’accès aux marchés mondiaux. Le ministre a invité les chefs d’entreprises à s’attaquer à l’export de manière plus agressive. «Avec 36,8 millions de consommateurs, le marché marocain reste relativement petit comparativement aux plus de 2 milliards de consommateurs à l’international», a-t-il expliqué.
Le 3e objectif, en fin, porte sur notre capital humain. «Nos jeunes ne sont pas assez valorisés. Or, ils ont fait beaucoup d’études. C’est de la matière brute, aidez-nous à les valoriser !», a-t-il demandé. Les solutions possibles à ce titre sont nombreuses, comme le Reskilling par exemple. «Soyons créatifs !», a-t-il proposé.
Pour sa part, Hicham Saadli, président de la Fédération du commerce et services (FCS), a expliqué que malgré la part importante des services dans l’économie marocaine, ce secteur «reste en dessous des niveaux d’autres pays. Bien qu’il fournisse de l’emploi, il y a encore de la marge de manœuvre». Il a ainsi rappelé, à titre d’exemple que, dans les pays de l’OCDE, ce secteur pèse pour 70% du PIB et 70% des emplois. Ainsi, ce secteur compte pour 77% du PIB et 80% des emplois actifs aux Etats-Unis, pour 69% du PIB -et 73% des emplois actifs en Allemagne et pour 80% du PIB et 80% des emplois actifs au Royaume-Uni.
En plus d’être un important pourvoyeur d’emplois, les services sont aussi un vecteur d’inclusion sociale et de réduction des inégalités, selon Saadli. Et d’ajouter, «bien plus qu’un employeur, c’est l’épine dorsale de l’économie moderne». A ce titre, la main d’œuvre opérant dans les services doit être adaptée car les compétences requises évoluent rapidement. Il est donc nécessaire que la formation soit adaptée et évolutive, surtout à l’approche de l’échéance 2030. Quant au financement, plusieurs pistes peuvent être empruntées.
Pour sa part, Abdellatif Maazouz, président du Conseil de la Région Casablanca-Settat, rappelle qu’un budget important a été «réservé à la formation. Un tiers de ce budget est dédié à la formation dans la culture». Et de souligner que «2030 n’est pas qu’une échéance sportive, elle est aussi une piste d’évolution économique et cela démarre en 2025. Tous les métiers sont concernés. Mais rien qu’avec le football, le champ des possibilités est très large.
L’importance de la data
A l’ère de l’intelligence artificielle et du cloud, les données revêtent un caractère de plus en plus important. Et pour accompagner le secteur dans son évolution, l’accès à des données fiables et à jour est primordial. A ce propos, Ayaache Khallaf, secrétaire général du Haut-commissariat au Plan (HCP), rappelle qu’un recensement économique a été réalisé en même temps que le recensement général de la population. Seul bémol, les données relatives au secteur des services ne sont pas toutes enregistrées comme tel. Une révision de la nomenclature serait peut-être nécessaire dorénavant. La 1ère édition des Assises des services vise à mettre en place les fondements d’une plateforme qui permettra d’échanger autour de ce secteur et le faire évoluer à tous les niveaux. Un rendez-vous qui portera la voix d’un secteur dont le développement est primordial pour accompagner celui du pays.