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TotalEnergies transfère une partie de son service client en français vers le Maroc

À partir du 1er janvier 2026, TotalEnergies confiera la gestion de ses appels en français à des centres d’appels basés au Maroc, mettant fin à un partenariat de sept ans avec le call-center liégeois IKANBI, en Belgique.

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Cette décision, issue d’un appel d’offres international, concerne des missions spécialisées : explication des factures, transferts de compteurs et négociation de contrats. Autant de tâches qui seront désormais assurées par des équipes marocaines, déjà reconnues pour leur expertise dans la relation client multilingue.

« Cette décision intervient au terme d’une procédure longue et rigoureuse, dans le contexte de contrats arrivant à échéance fin décembre 2025 », a indiqué TotalEnergies à la presse. Le groupe précise qu’à partir de 2026, l’ensemble des activités B2B ainsi qu’une part significative des appels résidentiels – environ la moitié – continueront à être gérés depuis la Belgique, tandis que les appels en néerlandais seront confiés à d’autres prestataires locaux.

Ce redéploiement illustre la stratégie de rationalisation adoptée par de nombreux groupes internationaux, qui privilégient le Maroc pour la compétitivité de ses coûts, la qualité de ses infrastructures et la disponibilité d’une main-d’œuvre francophone qualifiée.

Le Maroc, hub régional des services externalisés

Depuis deux décennies, le Royaume s’est imposé comme l’une des principales destinations de l’outsourcing, notamment dans les métiers de la relation client. Casablanca, Rabat, Fès et Tanger abritent désormais des dizaines de centres d’appels opérant pour de grands groupes européens, avec une spécialisation croissante dans les services financiers, l’énergie et les télécommunications. La décision de TotalEnergies vient ainsi renforcer cette dynamique, en confirmant la place du Maroc comme hub régional des services externalisés vers l’Europe francophone.

En Belgique, cette réorganisation est vécue comme un choc social : environ 163 employés d’IKANBI voient leur poste menacé. Mais au Maroc, elle ouvre la voie à la création de nouvelles opportunités professionnelles pour les jeunes diplômés, souvent polyglottes, qui constituent le vivier majeur de cette industrie.
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