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Samedi 17 Mai 2025
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Viandes rouges : chute de 38% du cheptel depuis 2016, forte hausse des importations

La sécheresse prolongée a entraîné une baisse de 38% du cheptel national, impactant la production animale et augmentant la dépendance aux importations. Pour stabiliser le marché, le gouvernement a pris des mesures telles que la suspension des droits de douane et l’exonération de la TVA sur l’importation du bétail et de la viande rouge qui a enregistré une forte hausse depuis le début de l'année. Par ailleurs, un programme de soutien global a été mis en place pour aider les éleveurs, améliorer l’alimentation animale et préserver la filière de l’élevage.

Ph : DR
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"Nous entamons la septième année de sécheresse. Nos pâturages en ont énormément souffert. Actuellement, toute la production animale repose sur l’alimentation à base de fourrage. C’est pourquoi nous avons réalisé une enquête statistique, qui révèle que le cheptel national a enregistré une baisse de 38% par rapport à 2016, année du dernier recensement national de l’agriculture. Cette diminution significative a fortement impacté la production animale", a indiqué le ministre de l'Agriculture, Ahmed El Bouari.



Le responsable a souligné que le gouvernement a pris plusieurs mesures afin de rétablir l’équilibre sur le marché de la viande, notamment :
  • La suspension des droits de douane à l’importation.
  • L’exonération de la TVA sur l’importation des bovins, ovins, caprins, camélidés et de la viande rouge.
"Depuis le début de l'année 2025, nous avons constaté une hausse des importations par rapport à la même période de l’année précédente. L’importation a permis de combler une partie des besoins au niveau national avec l’arrivée de 21.800 têtes de bovins, 124.000 têtes d’ovins et 704 tonnes de viandes rouges", a-t-il ajouté, notant que ces mesures ont relativement contribué à stabiliser le marché, entraînant une baisse progressive des prix, notamment pour les bovins.

Par ailleurs, El Bouari a rappelé qu'un programme de soutien global a été mis en place au niveau national. Il comprend 16 axes principaux, notamment :
  • L’amélioration de l’alimentation animale en fournissant entre 15 et 18 millions de quintaux de fourrage.
  • L’accompagnement technique pour améliorer la productivité des ovins, caprins, bovins et camélidés.
  • Le renforcement des mesures sanitaires et vétérinaires.
  • La mise en place d’un programme de solidarité ciblant les zones les plus vulnérables, afin de soutenir les petits exploitants et préserver le cheptel.
"L'objectif est de restructurer et revitaliser l’ensemble de la filière de l’élevage, en garantissant un équilibre entre l’offre et la demande de bétail. Un programme spécifique de soutien aux jeunes porteurs de projets liés à la production animale est en cours de préparation", a-t-il conclu.

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