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Le nouveau système doctoral, une réforme pour l'excellence (Tribune)

Le cycle doctoral marocain (nouvelle génération) entre dans une ère de modernisation sans précédent. Porté par une réforme ambitieuse, ce chantier, initié il y a deux ans, vise à aligner le doctorat marocain sur les standards internationaux, tout en répondant aux spécificités nationales et aux besoins stratégiques du Royaume.

Mouhsine Idali
Mouhsine Idali
Mouhsine Idali, directeur du Pôle des études doctorales, Université Sultane Moulay Slimane de Béni Mellal


La philosophie de cette réforme repose sur trois piliers fondamentaux : la qualité, l’innovation et l’adaptation. L’objectif principal est de former une nouvelle génération de doctorants capables d’intégrer le marché de l’emploi, de contribuer au développement économique et social, et de relever les défis technologiques et culturels. Désormais, le doctorant marocain devra valider 180 crédits pour obtenir son diplôme, répartis entre recherche scientifique 150 crédits, et 30 crédits des 9 formations obligatoires. Ce modèle structuré introduit une rigueur académique et une flexibilité pédagogique et scientifiques adaptées aux évolutions contemporaines.
Les centres d’études doctorales, au cœur de ce dispositif, sont appelés à devenir des pôles d’excellence. Évalués régulièrement sur la base d’indicateurs de performance, ces centres devront renforcer leur gouvernance et établir des partenariats solides avec des institutions nationales et internationales. L’intégration des nouvelles technologies, telles que l’intelligence artificielle, dans les approches pédagogiques et les rythmes universitaires est un autre aspect novateur de cette réforme.

Cette transition répond également aux besoins du marché de l’emploi. En rapprochant l’université des réalités professionnelles, la réforme ambitionne de former des doctorants mieux préparés aux exigences des secteurs économiques stratégiques du Royaume, notamment en matière de développement durable et d’innovation technologique. En intégrant des annexes détaillant les compétences transversales, linguistiques, numériques et des capacitations des doctorants, le nouveau système offre une plus grande transparence et une meilleure valorisation des parcours académiques. C’est une étape essentielle pour renforcer la compétitivité des diplômés marocains sur le marché national et international.

La réussite de cette réforme repose sur une synergie entre tous les acteurs de l’enseignement supérieur. Le doctorat n’est plus uniquement une reconnaissance académique, mais devient un levier clé pour le rayonnement scientifique et culturel du Maroc. Cette transformation incarne une ambition : faire de l’université marocaine un acteur central dans la construction d’une société de la connaissance.
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