Menu
Search
Mardi 23 Décembre 2025
S'abonner
close
Mardi 23 Décembre 2025
Menu
Search

ExxonMobil s'oppose à la hausse de la part du Kazakhstan dans Kashagan

Le géant énergétique américain ExxonMobil s'oppose à une hausse de la part du Kazakhstan dans le projet pétrolier de Kashagan pour régler le conflit opposant le consortium en charge de ce gisement au gouvernement kazakh, a annoncé mardi le ministre de l'Energie, Saouat Minbaïev.

No Image
"ExxonMobil n'est pas d'accord avec le point de vue des autres participants au projet", a déclaré, selon l'agence Interfax-Kazakhstan, M. Minbaïev à la sortie d'un conseil des ministres à Astana, la capitale kazakhe.

La société d'hydrocarbures de l'Etat kazakh, Kazmunaigas, avait annoncé dimanche que tous les membres du consortium en charge de Kashagan sauf un étaient d'accord pour que la part de l'entreprise kazakhe, actuellement minoritaire, soit portée au niveau de celles des principaux actionnaires.

"La situation optimale pour Kazmunaigas serait que sa part atteigne le niveau d'un actionnaire principal. Que cela se produise ou non est une autre affaire", a commenté M. Minbaïev, précisant que les négociations se poursuivaient.

Le Kazakhstan a fixé au 20 décembre une nouvelle date limite pour une résolution négociée du conflit l'opposant au consortium international dirigé par l'italien Eni depuis le mois d'août sur l'exploitation de Kashagan, un gisement de 13 milliards de barils de réserves.

Astana reproche à cette coentreprise le report de 2005 à 2008 puis à 2010 de l'exploitation du champ pétrolier et le surcoût du projet, dont le budget est passé de 57 à 136 milliards de dollars.

Actuellement Eni, le français Total, l'anglo-néerlandais Shell et ExxonMobil disposent chacun de 18,52% des parts du consortium. Suivent l'américain ConocoPhillips avec 9,26%, le japonais Inpex et Kazmunaigas avec chacun 8,33%.

Kashagan constitue la plus grosse découverte pétrolière depuis la fin des années 1960, et le Kazakhstan compte sur ce gisement pour tripler d'ici 2015 sa production pétrolière.

Astana se montre impatient de régler ce différend et réclame, en plus d'une hausse de sa part dans le projet, des compensations qui pourraient atteindre plusieurs milliards de dollars.

Le Kazakhstan a adopté cet automne, au pic du conflit, une loi permettant au gouvernement d'annuler tout accord avec des compagnies étrangères sur l'exploitation de ressources naturelles si les intérêts économiques du pays étaient menacés.
Lisez nos e-Papers