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Les eurodéputés entérinent une révision des normes

Le Parlement européen a adopté mardi une révision des normes en matière de pollution de l'air qui régit pour la première fois les concentrations en particules très fines, mais ne va cependant pas assez loin aux yeux des organisations écologistes.

Les eurodéputés entérinent une révision des normes
La circulation croissante à Lyon favorise la pollution. (Photos : www.notre-planete.info/ fr.news.yahoo.com)
La directive sur la qualité de l'air, adoptée définitivement mardi en seconde lecture à Strasbourg, fixe notamment des plafonds de concentration pour les particules de moins de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), qui sont issues de la combustion industrielle, des moteurs automobiles et du chauffage urbain.

Ces PM 2,5 sont considérées comme la principale cause des maladies respiratoires.

Si le texte "n'améliore pas les niveaux de protection des polluants jusqu'alors réglementés", il "introduit des obligations de monitorage et des limites" pour ces particules qui n'étaient jusqu'ici pas régies par des textes européens, a souligné l'eurodéputée écologiste Marie Anne Isler Béguin pour qui il s'agit d'une révision des normes "a minima".

La loi fixe ainsi comme objectif contraignant à partir de 2015 de ne pas dépasser le seuil de concentration de 25 microgrammes (µg) par mètre cube pour les PM 2,5.

Le Parlement a obtenu l'ajout d'une deuxième valeur -indicative- de 20 µg/m3, à atteindre le 1er janvier 2020. Ce seuil reste néanmoins supérieur aux recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé, qui préconise 10 µg/m3.

Ce texte "trop nébuleux" ne "conduira pas à une réduction significative de la pollution, étant donné qu'il est probable que de tels niveaux de concentration peuvent être obtenus sans grands efforts supplémentaires de la part des Etats membres", a déploré le bureau européen de l'environnement, qui fédère quelque 145 organisations du secteur.

Pour les particules plus grossières de moins de 10 microns de diamètre (PM10), les eurodéputés et les Etats membres se sont mis d'accord pour une valeur limite journalière de 50µg/m3, qui peut être dépassée jusque 35 jours par an.

Mais l'accord prévoit aussi une dérogation temporaire de trois ans pour les valeurs limites des PM 10 dans les agglomérations (comme aux Pays-Bas, en Belgique ou dans le nord de l'Italie) qui n'arrivent pas à respecter les critères en matière de polluants "en raison des caractéristiques de dispersion du site, de conditions climatiques défavorables ou de facteurs transfrontiers".

Les 27 ont deux ans pour mettre en oeuvre le texte.

Récemment, la Commission européenne a entamé des procédures d'infraction contre la France, l'Italie, l'Espagne, la Slovénie et le Royaume-Uni qui ont dépassé les limites en vigueur dans l'UE pour les concentrations d'anhydride sulfureux (SO2) dans l'air ambiant.
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