Un politicien libanais qui le connaît depuis plus de 30 ans le décrit comme une "personne calme, déterminée, courageuse et capable de prendre les décisions nécessaires, même si elles ne sont pas populaires".
Signe de sa résolution, M. Siniora, 64 ans, a pu jusqu'à présent résister à toutes les pressions exercées par l'opposition appuyée par Damas sur son gouvernement soutenu par l'Occident, depuis sa nomination en 2005.
Ami d'enfance de l'ancien chef du gouvernement et architecte de la reconstruction du Liban après la guerre civile (1975-1990), Rafic Hariri, assassiné le 14 février 2005, il a été propulsé sur le devant de la scène politique après la victoire de la coalition antisyrienne aux législatives cette même année.
A la suite du retrait des troupes syriennes du Liban, il forme un gouvernement auquel participe le Hezbollah pour la première fois.
Depuis, Fouad Siniora est devenu la bête noire de la formation chiite, notamment après la guerre dévastatrice de l'été 2006 entre Israël et le "Parti de Dieu", ce dernier l'accusant de ne pas l'avoir soutenu.
Trois semaines après le déclenchement du conflit, devant les ministres arabes des Affaires étrangères, le Premier ministre, les yeux embués et la voix chargée d'émotion, lance un appel en faveur du Liban.
Diffusé par les télévisions du monde entier, cet épisode a été critiqué par ses adversaires comme un signe de faiblesse.
"Il ne recherche pas la popularité et n'a jamais rêvé d'être un leader charismatique", affirme-t-on dans son entourage.
En novembre 2006, il doit faire face à la pire crise politique du Liban depuis la fin de la guerre civile, lorsque les six ministres de l'opposition claquent la porte à la suite de divergences sur la création d'un tribunal international pour juger les suspects du meurtre de M. Hariri.
Autre signe de fermeté : à l'été 2007, il donne l'ordre pour la première fois à l'armée d'entrer dans un camp de réfugiés palestiniens, à Nahr Al-Bared (nord), pour en finir avec le Fatah al-Islam, aux prises avec les soldats dans une bataille qui durera plus de trois mois et s'achèvera par la déroute des islamistes.
M. Siniora a su exploiter ses contacts internationaux, arabes et libanais ainsi que son expérience de banquier et d'ancien ministre des Finances pour organiser une conférence en janvier à Paris, qui a permis de réunir 7,6 milliards de dollars d'engagements en faveur du Liban.
Bourreau de travail selon ses proches, il a réalisé d'importantes réformes, dont la mise en place pour la première fois au Liban de la TVA et la modernisation du ministère des Finances.
Né le 19 juillet 1943 à Saïda, chef-lieu du Liban sud, il connaissait Rafic Hariri depuis 45 ans, originaire comme lui de cette ville.
Après une scolarité à Saïda, il a obtenu un diplôme de gestion et d'économie à l'Université américaine de Beyrouth (AUB).
Musulman sunnite, M. Siniora est un homme pieux qui se rend chaque vendredi à la mosquée. Féru de littérature et de poésie arabes, il est passionné de musique orientale et joue même du oud, le luth oriental.
Signe de sa résolution, M. Siniora, 64 ans, a pu jusqu'à présent résister à toutes les pressions exercées par l'opposition appuyée par Damas sur son gouvernement soutenu par l'Occident, depuis sa nomination en 2005.
Ami d'enfance de l'ancien chef du gouvernement et architecte de la reconstruction du Liban après la guerre civile (1975-1990), Rafic Hariri, assassiné le 14 février 2005, il a été propulsé sur le devant de la scène politique après la victoire de la coalition antisyrienne aux législatives cette même année.
A la suite du retrait des troupes syriennes du Liban, il forme un gouvernement auquel participe le Hezbollah pour la première fois.
Depuis, Fouad Siniora est devenu la bête noire de la formation chiite, notamment après la guerre dévastatrice de l'été 2006 entre Israël et le "Parti de Dieu", ce dernier l'accusant de ne pas l'avoir soutenu.
Trois semaines après le déclenchement du conflit, devant les ministres arabes des Affaires étrangères, le Premier ministre, les yeux embués et la voix chargée d'émotion, lance un appel en faveur du Liban.
Diffusé par les télévisions du monde entier, cet épisode a été critiqué par ses adversaires comme un signe de faiblesse.
"Il ne recherche pas la popularité et n'a jamais rêvé d'être un leader charismatique", affirme-t-on dans son entourage.
En novembre 2006, il doit faire face à la pire crise politique du Liban depuis la fin de la guerre civile, lorsque les six ministres de l'opposition claquent la porte à la suite de divergences sur la création d'un tribunal international pour juger les suspects du meurtre de M. Hariri.
Autre signe de fermeté : à l'été 2007, il donne l'ordre pour la première fois à l'armée d'entrer dans un camp de réfugiés palestiniens, à Nahr Al-Bared (nord), pour en finir avec le Fatah al-Islam, aux prises avec les soldats dans une bataille qui durera plus de trois mois et s'achèvera par la déroute des islamistes.
M. Siniora a su exploiter ses contacts internationaux, arabes et libanais ainsi que son expérience de banquier et d'ancien ministre des Finances pour organiser une conférence en janvier à Paris, qui a permis de réunir 7,6 milliards de dollars d'engagements en faveur du Liban.
Bourreau de travail selon ses proches, il a réalisé d'importantes réformes, dont la mise en place pour la première fois au Liban de la TVA et la modernisation du ministère des Finances.
Né le 19 juillet 1943 à Saïda, chef-lieu du Liban sud, il connaissait Rafic Hariri depuis 45 ans, originaire comme lui de cette ville.
Après une scolarité à Saïda, il a obtenu un diplôme de gestion et d'économie à l'Université américaine de Beyrouth (AUB).
Musulman sunnite, M. Siniora est un homme pieux qui se rend chaque vendredi à la mosquée. Féru de littérature et de poésie arabes, il est passionné de musique orientale et joue même du oud, le luth oriental.
