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Finale entre les Etats-Unis et la Russie

La finale de Coupe Davis oppose ce week-end à Portland la Russie, qui postule pour un troisième titre en cinq ans, aux Etats-Unis, qui courent derrière le Saladier d'argent depuis 1995.

Finale entre les Etats-Unis et la Russie
Le joueur de tennis américain, Andy Roddick. (Photos :www.tennisvideos.fr/img.rian.ru)
D'un côté les nouveaux riches, sans grand passé mais vainqueurs en 2002 et 2006. De l'autre les vieux aristocrates, détenteurs du record de victoires (31) mais bredouilles depuis leur victoire il y a douze ans à... Moscou.

A Portland, une page d'histoire va s'écrire en direct. Soit la Russie devient définitivement l'équipe N.1 de ce siècle et le premier pays à défendre son titre depuis la Suède en 1998.

Soit les Etats-Unis effacent douze années de frustration, la plus longue disette de leur histoire, marquée par deux finales et quatre demi-finales perdues, dont celle de l'année dernière... toujours à Moscou.

Si les deux pays se sont seulement rencontrés à trois reprises dans cette épreuve, mais jamais durant l'ère soviétique, leurs affrontements ont déjà marqué l'histoire de la Coupe Davis.

Du premier, en 1995, on se souvient du formidable courage de Pete Sampras, vainqueur d'Andreï Chesnokov malgré une crise de crampes qui lui a valu d'être porté du court sans avoir la force de serrer la main de son adversaire.

Du dernier, en 2006, on retiendra le point décisif apporté par l'improbable Dmitry Tursunov avec une victoire sur Andy Roddick 17-15 au cinquième set.

Entre-temps, il y a eu un premier tour en 1998 à Stone Mountain où un débutant du nom de Marat Safin, alors 170e mondial, avait failli créer la sensation face à Agassi et Courier.

Après ces trois rencontres, toutes conclues sur le score de 3-2, qu'attendre de l'acte IV? A première vue, ça s'annonce une nouvelle fois équilibré. Mais les Etats-Unis auront l'avantage du terrain pour la première fois dans une finale depuis 1992 et comptent bien en profiter.

Sans la moindre hésitation, ils ont opté pour une surface dure pour placer leurs deux joueurs de simple Andy Roddick, 6e mondial, et James Blake, 13e, dans les meilleurs conditions. Loin de la terre battue honnie, surface sur laquelle ils ont été battus en demi-finale en 2006, 2002 et 2000 et en finale en 2004.

Les Américains comptent également énormément sur le point du double avec les jumeaux Bryan, N.1 mondiaux depuis 2005, qui n'ont perdu qu'une seule de leurs treize rencontres de Coupe Davis.

S'il n'offre aucune alternative en cas de pépin de Roddick ou Blake, le groupe US, reconduit tel quel pour la huitième rencontre de rang, brille par son homogénéité et facilite les choix du capitaine Patrick McEnroe.

C'est tout le contraire pour son homologue russe Chamil Tarpischev qui dispose d'une demi-douzaine de joueurs de simple pour composer son puzzle. Mais le rusé Russe adore ça.

Souvent, il change la composition de son équipe à la dernière minute au gré des coups de poker tactiques et des états de forme. Lors de la victoire sur la France (3-2) en quarts de finale, il a ainsi aligné quatre joueurs différents en simple (Davydenko, Youzhny, Andreev et Safin) et opté pour un surprenant Davydenko-Andreev en double.

Pour la finale, il a, pour la première fois de l'année, reconduit la même équipe: le quatuor Davydenko-Youzhny-Andreev-Tursunov qui avait battu l'Allemagne (3-2) en demi-finale, au détriment de Safin, le grand absent.

Ce week-end encore, Tarpischev a brouillé les cartes en n'alignant son leader Davydenko, 4e mondial, qu'en double en raison de son bilan calamiteux face à Roddick (0-5) et Blake (0-6).
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