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Les revenus du pétrole renforcent la position des investisseurs dans le monde

Les gigantesques revenus du pétrole devront renforcer les investissements des pays du Golfe dans la région et dans le monde, indique mardi le quotidien britannique des milieux d'affaires The Financial Times, citant le Maroc parmi les pays qui attirent de plus en plus d'investissements de cette région.

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Le boom pétrolier, qui se poursuit depuis quatre ans, a permis l'émergence d'une nouvelle classe d'investisseurs du Golfe qui commence à faire montre de puissance sur les marchés internationaux, indique le journal.

Ce boom a suscité l'intérêt des banquiers occidentaux et provoqué une croissance sans précédent des services financiers inspirés de la loi islamique, ajoute le quotidien, faisant allusion à l'ouverture de banques offrant des services basés sur les règles de la Charia dans plusieurs pays occidentaux dont la Grande-Bretagne où une banque entièrement islamique fonctionne depuis 2005.

Forte d'une liquidité abondante, la région du Golfe a échappé à la crise de crédits qui a secoué ces derniers mois plusieurs pays y compris le Royaume-Uni, note le Financial Times.

Même si le montant des acquisitions globales des pays du Golfe dans le monde (publiques et privées) n'a pas dépassé les 65 milliards de dollars durant les trois dernières années, l'attitude de plus en plus agressive des fonds soutenus par les Etats de cette région a rehaussé d'une manière spectaculaire le profil de ces intervenants sur les marchés internationaux, poursuit le Financial Times, soulignant que plusieurs compagnies occidentales s'activent actuellement à attirer des partenaires du Golfe.

Cette situation suscite les préoccupations de certains gouvernementaux occidentaux qui craignent une exploitation de cette puissance financière pour faire avancer des ambitions politiques, souligne le journal britannique, qui met l'accent sur la contribution du boom pétrolier à l'émergence de nouveaux centres financiers dans la région du Golfe, en particulier le centre de Dubaï, devenu un véritable hub pour les banques internationales et les fonds d'investissements privés.

Profitant de ce boom, les gouvernements de la région ont payé leur dette et assaini leurs situations financières avant de passer à une nouvelle phase marquée par l'adoption d'une politique d'investissement plus vigoureuse, indique le quotidien.

La hausse continue des prix du pétrole suggère que cette tendance va se poursuivre voire s'intensifier dans les années qui viennent, poursuit la source, ajoutant que les revenus des pays membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) devront s'installer à près de 400 milliards de dollars cette année et 450 milliards en 2008.

Mohsin Khan, chef de la division du Moyen-Orient au sein du Fonds Monétaire International (FMI) a confié au Financial Times que les pays du CCG (Arabie Saoudite, Koweït, Emirats Arabes Unis, Oman, Bahreïn et Qatar) devront faire cette année des placements de l'ordre de 200 milliards de dollars dans les banques internationales.

Or, ajoute le responsable, le plus gros des revenus pétroliers sera placé sous forme d'investissements dans la région, où des projets d'une valeur de 1.000 milliards de dollars sont déjà programmés.

Par ailleurs, une étude du cabinet financier "McKensey" estime que le surplus pétrolier des pays du Golfe devra être de l'ordre de 3.000 milliards de dollars entre 2005 et 2020.

Près de la moitié de ce montant sera investie dans la région, à laquelle s'ajoutera un montant de 750 milliards de dollars qui sera investi dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, indique le cabinet.

Au moment où l'Arabie Saoudite reste fidèle à son approche traditionnelle en plaçant la plus grande partie de ses avoirs dans des titres et valeurs en occident, d'autres pays de la région se montreront de plus en plus agressifs et aventuriers, observe le quotidien, citant l'exemple de l'autorité d'investissements d'Abou Dhabi "The Abu Dhabi Investment Authority", un fonds étatique, dont les avoirs sont estimés entre 250 et 875 milliards de dollars.

Le quotidien cite également dans ce sens le cas de la compagnie Emaar, le géant de l'immobilier, tout en soulignant que les investisseurs de la région du Golfe misent sur l'Afrique du nord et en particulier sur le Maroc où les engagements d'investissement sont importants.
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