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Profonde mutation impulsée par l'essor des cultures de primeurs

Le secteur de l'agriculture dans la région de Oued Eddahab-Laguira a connu ces dernières années une profonde mutation impulsée par l'essor remarquable des cultures de primeurs et les résultats notoires obtenus en terme de qualité, de quantité et de diversité des récoltes, à la faveur des techniques modernes employées dans ce secteur.

Profonde mutation impulsée par l'essor des cultures de primeurs
La région de Oud Eddahab-Lagouira, où l'agriculture se réduisait à de simples activités pastorales. (Photo : www.au-becfin.com)
Cette évolution conséquente de la production agricole, dopée par les investissements importants injectés dans le secteur, a permis l'émergence et l'extension généralisée des cultures sous serres, équipées de techniques modernes dans cette région qui s'étend sur une large superficie de 14,2 millions Ha, et aux conditions climatiques dures et peu favorables.

La région de Oud Eddahab-Lagouira, où l'agriculture se réduisait à de simples activités pastorales, peut se targuer aujourd'hui d'une production agricole à grande valeur ajoutée et d'une culture de primeurs qui s'érige en expérience pionnière sur l'étendue des provinces du sud, induite par le flux des investisseurs privés, qui sont de plus en plus nombreux à s'implanter dans la région. Les résultats fort concluants des expériences menées depuis six ans au niveau des bassins irrigués, notamment ceux de Tinighir et Dhar Al-Haouli, ont contribué à la progression des aires agricole et la diversification des productions pour englober les tomates, les concombres, les melons et les poivrons.

Selon des données fournies par la direction provinciale de l'agriculture (DPA) à Dakhla, la superficie des terres réservées à la production des primeurs dans la région est passée de 70 hectares en 2001 à plus de 460 hectares en 2007. Cette superficie agricole, dotée d'équipements hydro-agricoles sophistiqués, devrait augmenter sensiblement avant la fin de l'année après l'achèvement des travaux d'aménagement de nouvelles aires agricoles appartenant à des investisseurs privés.

Le développement des investissements dans le secteur agricole dans la région s'explique essentiellement par le climat tempéré qui prévaut toute l'année dans la zone concernée, l'existence d'une nappe phréatique exploitable et l'éloignement des sources de pollution, selon la même source.

Il ressort des mêmes données, que la superficie exploitée, à ce jour, se répartit sur sept grands bassins, équipés des techniques d'irrigation développées, ce qui a contribué au développement du rendement à l'hectare, se situant entre 120 et 220 tonnes pour les tomates, entre 50 à 60 tonnes pour les melons et les concombres, et à 100 tonnes pour les poivrons.

Ces indicateurs dépassent les moyennes enregistrées au niveau national, selon la DPA, qui précise que la production globale en primeurs dans la région s'élève à 35 mille tonnes, dont 20 mille tonnes de tomates, 12 mille tonnes de melons, et 2000 de concombres et 1000 tonnes de poivrons et autres produits.

Selon la même source, 98 pc de cette production, généralement récoltée en avance par rapport à d'autres régions, est exportés vers les marchés canadien, européen et celui de la Russie.

Le secteur de la culture des primeurs emploie 250 travailleurs permanents et 3.500 saisonniers et permettent la création de 124 mille journées de travail annuellement.

En revanche, le secteur agricole, malgré les résultats très probants enregistrés dans la production de primeurs en quelque années seulement, est confronté à de grandes contraintes qui entravent le développement d'une agriculture en dehors des bassins irrigués et sans le recours à des plantations sous serre, en raison de la rareté des précipitations et la succession des années de sécheresse.

Consciente de la nécessité de rationaliser l'usage de l'eau, la DPA a inclu dans les conditions d'investissement dans le domaine agricole l'obligation d'utiliser des techniques modernes d'irrigation par le goutte-à-goutte et incite les investisseurs à opter pour des cultures à haute rentabilité et valeur ajoutée.

Pour encourager les investisseurs agricoles à l'usage de ces techniques développées, l'Etat leur présente des aides financières sous formes de subventions et dons dans le cadre du fonds de développement agricole.

La participation de l'Etat à l'aménagement des propriétés agricoles en systèmes d'irrigation localisée ou d'irrigation de complément s'élève à 60% du coût de l'opération d'aménagement pour les projets soumis à l'approbation du dossier technique par les services techniques concernés du ministère de l'Agriculture avant le démarrage des travaux.

Pour faciliter l'obtention de cette subvention, la DPA a mis à la disposition des investisseurs un guichet unique pour recevoir les demandes d'octroi et leur examen conformément à la procédure en vigueur.
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