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Russie et Chine proposent un traité d'interdiction

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a présenté mardi à la Conférence du désarmement à Genève un projet de traité d'interdiction des armes dans l'espace, parrainé conjointement par la Russie et la Chine.

Russie et Chine proposent un traité d'interdiction
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov prend place lors d'une conférence de presse à l'Office des Nations unies à Genève. (Photos : AFP)
Le projet vise à interdire le déploiement de tout type d'arme dans l'espace ainsi que le recours à la force et la menace de recourir à la force contre des objets spatiaux.

"Si on n'évite pas la course aux armements dans l'espace, la sécurité internationale sera en danger", a déclaré M. Lavrov devant la Conférence.

"La tâche d'empêcher une course aux armements dans l'espace est à l'ordre du jour de la Conférence. Il est temps (...) de commencer à mettre en oeuvre un travail sérieux dans ce domaine", a-t-il ajouté.

Moscou, qui soupçonne Washington de préparer secrètement un programme de destruction de satellites, a averti que "le déploiement d'armes dans l'espace par un Etat déclencherait inévitablement une réaction en chaîne".

Le droit international, par un traité de 1967, interdit le recours à des armes de destruction massives dans l'espace mais ne prohibe par formellement la destruction de satellites.

La Chine a ainsi créé la surprise en janvier 2007 en tirant un missile balistique contre un de ses vieux satellites météo.

Après avoir détruit des satellites dans l'espace dans les années 1980, les Etats-Unis et l'Union soviétique avaient mis un terme à leurs programmes d'armements dans l'espace, invoquant les risques provoqués par des débris.

Les Etats-Unis n'ont pas eu de programme antisatellite déclaré depuis 1985 lorsqu'un de leurs propres satellites a été détruit par un missile lancé par un avion de combat.

Mais depuis, l'Agence des missiles de défense a réclamé 10 millions de dollars pour étudier la faisabilité de tests de défense des missiles dans l'espace.

Un programme pour construire des satellites furtifs est apparu au grand jour il y a quatre ans, provoquant une polémique parce que son coût atteignait 9,5 milliards de dollars.

M. Lavrov a par ailleurs réitéré l'opposition de son pays au déploiement en Europe d'un bouclier antimissiles américain.

"Malheureusement, le monde qui s'est débarrassé de la guerre froide n'a pas atteint jusqu'à présent un nouvel équilibre", a-t-il estimé. "Le risque de conflit, y compris dans des régions proches des frontières russes, est très élevé", a déclaré le ministre.
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