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Dans cette petite ville lacustre du sud de la Suisse la virtuose est depuis sept ans au coeur d'une rencontre musicale -le "Progetto Martha Argerich-, un lieu de retrouvailles pour ses amis et un tremplin pour les jeunes talents.
Refusant depuis plus de vingt ans de se produire en récital, elle interprètrera en petites formations des oeuvres aussi diverses que la Suite n°1 de Rachmaninov ou la "Danse macabre" de Saint-Saëns, entre le 9 et le 28 juin.
A l'ouverture du festival lundi, c'est avec le violoncelliste Mischa Maisky qu'elle a fait une démonstration, devant un public conquis, d'intensité de jeu et de symbiose musicale.
"Nous jouons depuis trente ans ensemble", a confié à l'AFP Mischa Maisky à l'issue du concert. "Nous avons les mêmes vibrations, nous n'avons pas besoin de parler. Nous n'anticipons pas, c'est comme une improvisation et chaque concert est différent", a-t-il expliqué.
Surnommée la lionne tant pour son abondante chevelure que pour son impétueux caractère, Martha Argerich s'est forgée une légende qui mêle le talent incomparable de son jeu et les anecdotes sur ses sautes d'humeur.
Née à Buenos Aires il y a 67 ans, la pianiste aux long cheveux argentés et souples, qui entre sur scène en jupe à fleur et la démarche lente, fait résonner son instrument comme personne, emplissant l'atmosphère de sons à la fois clairs et chaleureux, subtils et impérieux.
"Jouer avec Martha est terriblement excitant", décrit Mischa Maisky. "Elle est la vie elle-même, très imprévisible, pleine de surprises et compliquée", ajoute-t-il.
Pour Ivry Gitlis, légende mondiale du violon également présent à Lugano, "Martha est un phénomène tout à fait spécial. On est là par amitié, par affection... C'est un rendez-vous familial". "Nous avons besoin de ça, d'un rendez-vous où les musiciens se rencontrent intimement", insiste le virtuose.
"Quand ça se passe bien avec Martha, c'est fantastique, elle n'est pas ordinaire", explique Ivry Gitlis qui connaît la pianiste depuis quarante ans.
Durant les trois semaines que dure la rencontre, Martha Argerich se réfugie dans une villa du village de Carona, avec ses trois filles et ses quatre petits-enfants.
Deux de ses trois ex-maris et pères de deux de ses filles, Stephen Kovacevich et le chef d'orchestre Charles Dutoit, participent d'ailleurs à la rencontre de Lugano.
Lorenzo Sganzini, directeur de la radio suisse italienne Rete due, parle de l'esprit de "tribu", que la pianiste a insufflé au festival. "Elle donne de la force, une tension particulière grâce à son charisme, sa personnalité", explique-t-il.
"C'est un laboratoire qui se développe de plus en plus chaque année", commente Chantal Stampanoni, responsable de la communication pour la Banque de la Suisse italienne, sponsor de la manifestation. Attirés comme des aimants par le talent de Martha Argerich, les jeunes musiciens se pressent chaque année au "Progetto".
Source d'inspiration, la musicienne en surprend plus d'un lorsque le soir, travailleuse acharnée, elle continue à répéter ses morceaux dans les studios vides de la radio suisse italienne, bien après la fin du dernier concert.
Partageant son temps entre Bruxelles, Paris et Genève, le festival de Lugano est désormais le seul où l'artiste se produit dans dix concerts et imprime sa présence durant les trois semaines de l'événement musical.
Refusant depuis plus de vingt ans de se produire en récital, elle interprètrera en petites formations des oeuvres aussi diverses que la Suite n°1 de Rachmaninov ou la "Danse macabre" de Saint-Saëns, entre le 9 et le 28 juin.
A l'ouverture du festival lundi, c'est avec le violoncelliste Mischa Maisky qu'elle a fait une démonstration, devant un public conquis, d'intensité de jeu et de symbiose musicale.
"Nous jouons depuis trente ans ensemble", a confié à l'AFP Mischa Maisky à l'issue du concert. "Nous avons les mêmes vibrations, nous n'avons pas besoin de parler. Nous n'anticipons pas, c'est comme une improvisation et chaque concert est différent", a-t-il expliqué.
Surnommée la lionne tant pour son abondante chevelure que pour son impétueux caractère, Martha Argerich s'est forgée une légende qui mêle le talent incomparable de son jeu et les anecdotes sur ses sautes d'humeur.
Née à Buenos Aires il y a 67 ans, la pianiste aux long cheveux argentés et souples, qui entre sur scène en jupe à fleur et la démarche lente, fait résonner son instrument comme personne, emplissant l'atmosphère de sons à la fois clairs et chaleureux, subtils et impérieux.
"Jouer avec Martha est terriblement excitant", décrit Mischa Maisky. "Elle est la vie elle-même, très imprévisible, pleine de surprises et compliquée", ajoute-t-il.
Pour Ivry Gitlis, légende mondiale du violon également présent à Lugano, "Martha est un phénomène tout à fait spécial. On est là par amitié, par affection... C'est un rendez-vous familial". "Nous avons besoin de ça, d'un rendez-vous où les musiciens se rencontrent intimement", insiste le virtuose.
"Quand ça se passe bien avec Martha, c'est fantastique, elle n'est pas ordinaire", explique Ivry Gitlis qui connaît la pianiste depuis quarante ans.
Durant les trois semaines que dure la rencontre, Martha Argerich se réfugie dans une villa du village de Carona, avec ses trois filles et ses quatre petits-enfants.
Deux de ses trois ex-maris et pères de deux de ses filles, Stephen Kovacevich et le chef d'orchestre Charles Dutoit, participent d'ailleurs à la rencontre de Lugano.
Lorenzo Sganzini, directeur de la radio suisse italienne Rete due, parle de l'esprit de "tribu", que la pianiste a insufflé au festival. "Elle donne de la force, une tension particulière grâce à son charisme, sa personnalité", explique-t-il.
"C'est un laboratoire qui se développe de plus en plus chaque année", commente Chantal Stampanoni, responsable de la communication pour la Banque de la Suisse italienne, sponsor de la manifestation. Attirés comme des aimants par le talent de Martha Argerich, les jeunes musiciens se pressent chaque année au "Progetto".
Source d'inspiration, la musicienne en surprend plus d'un lorsque le soir, travailleuse acharnée, elle continue à répéter ses morceaux dans les studios vides de la radio suisse italienne, bien après la fin du dernier concert.
Partageant son temps entre Bruxelles, Paris et Genève, le festival de Lugano est désormais le seul où l'artiste se produit dans dix concerts et imprime sa présence durant les trois semaines de l'événement musical.
