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Fouilles archéologiques à la grotte de Guenfouda

Une équipe de chercheurs archéologues marocains a décidé, récemment, d'effectuer des fouilles archéologiques à la grotte de Guenfouda, dans la région de l'Oriental, après la découverte de vestiges archéologiques datant de l'âge de pierre.

Fouilles archéologiques à la grotte de Guenfouda
Des fouilles archéologiques à la grotte de Guenfouda dans plusieurs zones de la région de l'Oriental riche en vestiges historiques. (Photo : www.ump.ma)
Dans une déclaration à la MAP, Hassan Aouraghe, coordinateur du Centre universitaire de recherches en archéologie (CURA) à l'Université Mohamed 1er à Oujda, a indiqué que plusieurs professeurs et étudiants de l'université vont effectuer, à partir de juillet prochain, des fouilles archéologiques à la grotte de Guenfouda dans le cadre d'un programme prévoyant des fouilles archéologiques dans plusieurs zones de la région de l'Oriental riche en vestiges historiques.

Même si les fouilles archéologiques ont à peine commencé à la grotte de Guenfouda, certains indices révèlent la possibilité de découvrir d'importants vestiges d'anciennes civilisations humaines, après la découverte de restes humains, d'animaux et des outils dans la région, a-t-il précisé.

Hassan Aouraghe a, également, souligné que quelques fouilles archéologiques sont effectuées en partenariat avec des chercheurs espagnols et français dans le cadre d'un accord de coopération entre l'Université Mohamed 1er, l'Institut d'archéologie de Rabat, l'Institut français de l'Oriental à Oujda, notant que les étudiants de l'université Mohamed 1er participent, dans le cadre de leur formation, aux opérations de fouilles archéologiques.

Ces fouilles s'inscrivent dans le cadre des efforts scientifiques visant à mieux faire connaître les activités humaines menées dans la région de l'Oriental située à proximité du bassin méditerranéen qui représente, depuis la nuit des temps, un carrefour où se croisent différentes cultures et civilisations.

Le Centre universitaire de recherches en archéologie (CURA) a été créé à l'Université Mohamed 1er pour coordonner les opérations de fouilles archéologiques dans la région, dans le but d'étudier l'héritage archéologique de la région de l'Oriental dotée de plusieurs sites archéologiques.

Selon les responsables du Centre, l'importance des sites se traduit, également, par le fait qu'ils offrent l'opportunité de connaître, de s'informer et de comprendre les sciences archéologiques au Maroc et en Afrique du nord, affirmant que de très anciens sites archéologiques à valeur universelle ont été découverts dans cette région.

Une équipe d'archéologues et de scientifiques avait découvert à la grotte des Pigeons, située à proximité de la commune de Tafoughalt (province de Berkane) des coquilles perforées de gastéropodes marins appartenant au genre Nassarius récoltées dans de vieilles couches datant de près de 85.000 ans.

Les hommes de l'époque s'en servaient à des fins décoratives. Les usures légères constatées sur ces coquilles laissent entendre qu'elles étaient utilisées comme bijoux.

Les découvertes ont été faites dans le cadre de recherches archéologiques menées par l'Institut national des sciences archéologiques et du patrimoine (Insap) de Rabat en collaboration avec l'Université d'Oxford (Grande-Bretagne) pendant la période allant du 24 mars au 24 avril 2008.

Les recherches archéologiques menées depuis presque 5 ans au site ont permis de préciser le cadre chronologique à la grotte, après que plusieurs analyses techniques aient été effectuées au Maroc, notamment au Laboratoire des recherches, d'analyses techniques et scientifiques de la Gendarmerie Royale à Témara, en Angleterre, en Australie, facilitant, actuellement, la datation des vestiges à la grotte des pigeons.

D'après les archéologues, les parures découvertes sont considérées, à ce jour, comme les plus vieilles découvertes au monde et font de la grotte des Pigeons un passage obligé pour une meilleure compréhension de l'histoire humaine.

Les archéologues ont, aussi, expliqué que les coquilles perforées de gastéropodes marins sont plus ancienne de 40 mille ans par rapport à celles découvertes en Europe, 50 mille ans par rapport à celles trouvées en Afrique du Nord et 10 mille ans par rapport à celles découvertes en Afrique du Sud.
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