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Ricco et Simoni promettent la bataille à Contador

Les anciens coéquipiers italiens, Riccardo Ricco et Gilberto Simoni, promettent la bataille à l'Espagnol Alberto Contador, en position de force pour gagner le Giro à cinq jours de l'arrivée, et alors que la compétition observe un jour de repos.

Ricco et Simoni promettent la bataille à Contador
L'Italien Riccardo Ricco arrive après la 15e étape du 91e Giro d'Italia de Arabba à Passo Fedaia. (Photo: AFP)
Séparés depuis l'hiver dernier, les deux grimpeurs italiens ont en commun leurs qualités de grimpeurs et leur "grinta", cette rage de vaincre qui mêle énergie, fierté et courage. Tous deux ont tenu peu ou prou les mêmes propos au sortir des Dolomites qui ont éloigné, peut-être provisoirement, les autres prétendants au maillot rose (Di Luca, Bruseghin, Menchov, Pellizotti).

"Je peux assurer que ce n'est pas fini", a déclaré Simoni, le guerrier obstiné (36 ans) dont le palmarès affiche sept podiums dans le Giro, deux fois sur la plus haute marche (2001 et 2003). "Les autres passent, je suis toujours là".

Simoni sait qu'il lui faut, tout comme Ricco, attaquer pour gagner. Son passif s'élève à 1 min 21 sec sur Contador, sensiblement plus si l'on ajoute le temps que le vainqueur du Tour de France devrait lui prendre dans le contre-la-montre du dernier jour à Milan (28,5 km). Probablement plus d'une minute.

Pour Ricco, deuxième au classement à 41 secondes de l'Espagnol, le cas de figure est similaire. Il doit passer à l'offensive pour se présenter au départ de l'ultime "chrono" avec un avantage que lui-même, plein de confiance, chiffre à 40 secondes, ses proches à plus d'une minute.

"Ce n'est pas irrémédiable", a estimé le jeune Romagnol (24 ans), qui a été jusqu'à présent exact aux rendez-vous sans pour autant creuser d'écarts significatifs. Il doit composer de surcroît sans l'aide de son lieutenant favori, le grimpeur italien Leonardo Piepoli, mis hors jeu par deux chutes.

A l'évidence, tant Simoni que Ricco sont contraints de miser sur une faiblesse de Contador, qui a plafonné dimanche dans la maxi-étape des Dolomites. Mais le jeune Madrilène (25 ans), dont la performance a attiré pour la fin du Giro nombre de journalistes de son pays, n'a pas perdu pied.

"Nous avons commis une erreur de ne pas avoir fait alliance contre Contador dans le Giau", a regretté Simoni à ce sujet. "C'était l'occasion de le mettre à distance".

Le temps des regrets passé ("sans le contre-la-montre par équipes du premier jour et ma chute dans le chrono d'Urbino, j'aurais le maillot rose", calcule Ricco), les deux Italiens regardent vers l'avenir immédiat.

Après l'incursion suisse de mercredi (arrivée à Locarno) et l'étape reliant les circuits des deux prochains Championnats du monde (Mendrisio 2009-Varèse 2008), le Giro revient en haute montagne pendant deux journées.

Vendredi, le final piégeux de la Présolana, dans l'arrière-pays bergamasque. Samedi, la grandiose étape de Tirano qui franchit deux cols mythiques du Tour d'Italie, le Gavia et le Mortirolo, dont le sommet est encore distant d'une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée.

Interrogé sur le scénario idéal, Ricco se prend à rêver d'une échappée à deux, avec Simoni, dans l'étouffant Mortirolo. Là où le grand Miguel Indurain, quintuple vainqueur du Tour, avait tant souffert dans le Giro 1994.
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