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Plongée dans les eaux troubles de la finance

La 59e Berlinale démarre jeudi soir en plongeant dans les eaux troubles de la finance internationale avec "L'enquête", un thriller hollywoodien très attendu dont Clive Owen et Naomi Watts se partagent l'affiche, montré en avant-première mondiale, hors compétition.

Plongée dans les eaux troubles de la finance
Les gens font la queue pour acheter des billets pour la 59e Berlinale. (Photo : AFP)
Du 5 au 15 février, 18 films du monde entier se disputent le prestigieux Ours d'or remis la veille de la clôture du festival.

Parmi les plus attendus figurent "Chéri" avec Michelle Pfeiffer où le Britannique Stephen Frears adapte le roman éponyme de Colette, "The reader" de Stephen Daldry avec les stars Kate Winslet et Ralph Fiennes ou encore "Forever enthralled" du Chinois Chen Kaige, l'auteur d'"Adieu ma concubine".

La France aligne trois titres en compétition : "Dans la brume électrique" avec Tommy Lee Jones, tourné en Louisiane et en anglais d'après un polar de James Lee Burke par Bertrand Tavernier, "Ricky" le portrait d'un bébé ailé signé par François Ozon et "London River", inspiré des attentats à Londres en 2005 et tourné par Rachid Bouchareb, l'auteur d'"Indigènes".

L'effervescence a gagné les abords de la Potsdamer Platz où le public a pris d'assaut les billetteries du festival depuis déjà plusieurs jours.

Signé par l'Allemand Tom Tykwer dont le film "Heaven" avait déjà lancé la Berlinale en 2002, le film d'ouverture "L'enquête - The International", s'inspire de la faillite de la Bank of Credit and Commerce International (BCCI), qui avait fait scandale à la City de Londres et ruiné 6.000 épargnants en 1991.

Pour le délégué artistique du festival Dieter Kosslick, cette grosse production germano-américaine tournée à New York, Berlin, Istanbul et Milan, est "presque devenue un documentaire" sur la crise financière actuelle.

"L'enquête" est un film "incroyablement pertinent", a jugé lui aussi dans un entretien à l'AFP le comédien Clive Owen, qui campe Louis Salinger, un agent d'Interpol qui tente de prouver l'implication de la banque dans le financement d'attentats et de guerres tout autour du globe.

Mis à part les vétérans Costa-Gavras, 75 ans ("Eden à l'ouest", présenté hors compétition) Theo Angelopoulos, 73 ans ("The dust of time") ou Andrzej Wajda, 82 ans ("Sweet rush"), cette Berlinale met l'accent sur de nouveaux talents.

Agée de 32 ans, la benjamine Claudia Llosa est péruvienne et vient avec son deuxième long métrage, "La teta asustada", qui évoque le traumatisme des femmes violées pendant les combats terroristes au Pérou. Son premier film "Madeinusa" un conte coloré, cruel et sensuel sur les croyances naïves d'un minuscule village andin, avait été couvert de prix dans les festivals de Rotterdam, Toulouse, La Havane, Mar del Plata et Guadalajara.

Parmi les nouveaux talents dénichés par cette Berlinale, figurent l'Iranien Asghar Farhadi, 36 ans, qui dresse un portrait de ses compatriotes exilés en Allemagne dans "A propos d'Elly", et l'Argentin Adrian Biniez, 35 ans, dont le film "Gigante" relate une histoire d'amour obsessionnelle.

Un premier film, "The messenger" où le scénariste israélien Oren Moverman, 39 ans, sonde les blessures morales et physiques causées aux soldats américains par la guerre en Irak, est aussi en lice pour l'Ours d'or.
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