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L'Iran et la Syrie à nouveau à Vienne

Le Conseil des gouverneurs de l'AIEA se réunit à partir de lundi à Vienne pour plancher à nouveau sur les dossiers nucléaires iranien et syrien, à un moment où, selon certaines sources, Téhéran disposerait désormais théoriquement d'assez d'uranium enrichi pour fabriquer une bombe.

L'Iran et la Syrie à nouveau à Vienne
Le directeur de l'AIEA, Mohamed El Baradei, à Vienne. (Photo : www.iaea.org)
Les 35 pays membres de l'exécutif de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) débattront notamment du dernier rapport du chef de l'Agence, Mohamed El Baradei, soulignant que l'Iran continue à enrichir de l'uranium malgré les injonctions à répétition du Conseil de sécurité de l'Onu.

Selon l'AIEA, l'Iran dispose désormais de 1.010 kilos d'uranium faiblement enrichi issus de son centre de traitement de Natanz. Et si l'on en croit l'expert David Albright de l'institut ISIS à Washington cette quantité suffit, une fois convertie en uranium hautement enrichi, à fabriquer une bombe atomique.

En revanche, les experts de l'agence onusienne parlent de 1.700 kilos d'uranium faiblement enrichi nécessaires pour procéder, après l'avoir hautement enrichi, à la fabrication d'une arme atomique.

L'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, a, de son côté, insisté sur le fait que le site de Natanz, par ailleurs étroitement surveillé par l'AIEA, ne permettait pas de produire d'uranium hautement enrichi.

M. ElBaradei s'était récemment déclaré convaincu que l'Iran cherchait à acquérir la technologie permettant d'accéder à l'arme atomique, mais s'était montré plus réservé sur la question de savoir si Téhéran voulait la fabriquer concrètement. Le gouvernement iranien vient, lui, d'annoncer qu'il comptait désormais 6.000 centrifugeuses procédant à l'enrichissement d'uranium.

Selon des sources diplomatiques, Paris, Berlin et Londres ont commencé à étudier de nouvelles sanctions européennes contre l'Iran pour appuyer la nouvelle position américaine soutenue par le président Barack Obama d'ouverture vis-à-vis du régime islamique à Téhéran, qui nie toujours poursuivre des objectifs nucléaires militaires.

"Nous devons nous préparer à imposer de nouvelles sanctions, si l'Iran maintient sa position fermée à tout compromis" afin que la "main tendue" américaine "soit une main forte", a récemment déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.

Concernant le dossier syrien, l'AIEA réclame des explications sur la provenance de particules d'uranium trouvées sur le site d'Al-Kibar détruit par l'aviation israélienne en septembre 2007.

Dans leur dernier rapport, les inspecteurs de l'agence ont établi que ces particules ne provenaient pas, comme l'a affirmé Damas, des missiles tirés par les Israéliens. Selon Israël et Washington, les installations détruites étaient celles d'un réacteur nucléaire secret, ce que nie la Syrie.

Au cours de la réunion du conseil des gouverneurs de l'AIEA, qui pourrait durer jusqu'au 6 mars, les gouverneurs débattront aussi de la nomination du successeur de M. El Baradei, dont le troisième mandat de quatre ans à la tête de l'agence s'achève le 30 novembre et qui a renoncé à se représenter.

Deux candidats briguent officiellement sa succession : les ambassadeurs japonais Yukiya Amano et sud-africain Abdul Samad Minty.

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