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«Les axes du développement intégré au Maroc»

Les axes stratégiques de développement des filières concernées par le Plan Maroc Vert a constitué le principal thème traité par une pléiade de spécialistes lors d'une conférence organisée, jeudi, en marge de la 4e édition du Siam qui se tient du 22 au 27 avril à Meknès.

«Les axes du développement intégré au Maroc»
Des opportunités importantes pour diversifier et intensifier la culture de la fraise dans le contexte du Plan Maroc vert. (Photo : cgi.ebay.fr)
Les intervenants qui se sont succédés ont mis en exergue les différentes mesures prises par les autorités chargées du secteur primaire pour accroître la production de l'agriculture et améliorer la compétitivité des industries de transformation des produits agricoles.

Les travaux de cette conférence, qui s'est déroulée en présence de Aziz Akhenouch, ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, ont été également une opportunité pour les responsables de l'Uœde dresser le bilan et les perspectives de ses actions au Maroc.

Lahcen Kenndy, consultant en matière de produits de terroir, a mis en relief la richesse nationale en la matière, notant toutefois que cette richesse est «peu ou pas valorisée» et nécessite une stratégie de mise en valeur pour organiser les acteurs à l'amont et à l'aval, cibler les marchés et mettre un dispositif d'appui institutionnel.

Un autre intervenant a mis en exergue l'importance de la filière des baies au Maroc, qui représente 40% de la main-d'œuvre et 15% du PIB au niveau du secteur primaire, rappelant que la culture de la fraise, qui a commencé dans les années 70 dans la région du Gharb/Loukkos et Sous Massa, couvre actuellement quelque 3,140 hectares avec 350 producteurs, 30 entreprises de conditionnement et occupe la 5e culture à l'exportation après les agrumes.

La production et l'exportation de baies sur le marché de l'UE en contre saison offrent des opportunités importantes pour diversifier et intensifier l'agriculture dans le contexte du Plan Maroc vert, a-t-il expliqué.

Le Maroc a tous les atouts qui lui permettent d'être un producteur/exportateur important si les services de soutien à la filière sont développés, a-t-il estimé.

Les opportunités d'investissement dans la filière olive et la capacité de trituration des olives dans le périmètre de Meknès ont été également évoqué par d'autres intervenants qui ont mis en relief la place de ce fruit au Maroc avec une superficie de plus de 560.000 ha, dont 220.000 ha en zone irriguée, 200.000 ha en zone de montagne, 100.000 ha en zone bour favorable et 40.000 ha dispersés dans diverses régions du Royaume.

Ils ont, par la même occasion, souligné l'apport économique de ce fruit à l'exportation tout en plaidant pour une stratégie de promotion marketing et circuit de distribution et aussi des actions pour l'amélioration de la qualité de l'huile d'olive, l'encouragement du label et l'appellation d'origine contrôlée.

Dans le même ordre d'idées, Aziz Fegoussi, chargé de l'entreprenariat au Centre régional d'Investissement de la région Meknès-Tafilalet, a rappelé les grandes actions entreprises pour la dynamisation de la filière olive dans la région de Meknès Tafilalet, soulignant la forte demande de plants par les agriculteurs, les actions de modernisation du secteur et la création d'un grand projet Agro-pôle olivier à Meknès.

Il a, par ailleurs, passé en revue les énormes potentialités qu'offrent la région de Meknès -Tafilalet dans les domaines agricole, industriel et touristique.

Auparavant, Mme Ramona El Hamzaoui, directrice adjointe de l'Usaid, a passé en revue le programme «Agriculture et agrobusiness intégrés» (AAI), mis en place dans le cadre de la stratégie de partenariat actuelle Maroc-Usaid (2004-2009).

Ce programme, a-t-elle expliqué, a été conçu pour améliorer les performances de l'agriculture, de l'agro-industrie dans le cadre de l'accord de libre-échange avec les Etats-Unis.

Elle a également rappelé le programme de Millenium Challenge Corporation, signé le 31 août 2007, d'une durée de cinq ans et un budget de 697,5 millions de dollars.

Ce programme, a-t-elle indiqué, est centré sur l'amélioration de la productivité dans le secteur agricole et l'amélioration de sa compétitivité, citant à ce propos le programme «Productivité des arbres fruitiers» de la MCC, doté d'un budget de 300,9 millions de dollars qui vise à stimuler l'expansion du secteur agricole et à réduire la volatilité de la production agricole.

Selon un document distribué à cette occasion, le projet MCC vise le financement des projets dans des zones bour, la réhabilitation et l'intensification de la culture des oliviers, figuiers et amandiers sur une superficie d'environ 55.000 hectares, ainsi que l'extension de ces cultures sur environ 120.000 hectares.

Ce volet vise à reconvertir les petits agriculteurs de la culture de céréales, à la culture d'espèces d'arbres fruitiers demandant peu d'eau, de grande valeur commerciale et résistant à la sécheresse.

Dans les zones irriguées, le projet de la MCC appuiera des améliorations pour une plus grande efficience de l'irrigation et une productivité accrue des oliviers et dattiers sur une superficie de 41.000 hectares.

La MCC offrira également une assistance technique et des formations aux producteurs, à leurs familles et aux associations de producteurs pour l'amélioration des techniques de culture et financera la création de coopératives d'agriculteurs, ainsi que leur formation et des services de conseil en matière de gestion, de marketing, de comptabilité, d'organisation, et d'accès aux services financiers.

La MCC finance également des actions dans d'autres domaines, comme la production artisanale et la pêche artisanale et soutiendra aussi la création et l'expansion des petites entreprises.
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