"Nous sommes une radio indépendante, qui traite des infos qui ne plaisent pas toujours au régime en place. Parfois, il y a des velléités de contrôle, même de fermeture", explique à l'AFP Martin Faye, Sénégalais au physique de déménageur qui dirige depuis deux ans ce média au nom signifiant "oiseau de la chance" en langue nationale sango.
Un de ses objectifs est de "contribuer à la paix et à la démocratisation" dans ve pays ébranlé par plusieurs coups d'Etat, mutineries et rébellions, explique-t-il.
"Une frange des autorités nous perçoit comme une radio de l'opposition parce que nous favorisons la prise de parole de l'opposition et ça ne plaît pas toujours", poursuit-il.
Ndeke Luka a lancé ses programmes en 2000 avec l'appui de la Fondation Hirondelle (FH), association de droit suisse soutenant des médias en zone de crise.
L'aventure avait cependant commencé deux ans plus tôt, lorsque Radio Minurca avait été créée par la mission de l'Onu déployée en 1998 en Centrafrique après trois mutineries militaires successives. Une période de "pillages, soulèvements, exactions", se rappelle-t-on dans son équipe forte de 29 agents, tous personnels confondus.
A l'expiration du mandat de la Minurca, FH a repris la radio, devenue Ndeke Luka "sur la base d'un accord entre le gouvernement centrafricain et le Pnud" (Programme des Nations unies pour le développement).
Une piste en latérite mène à son portail bleu et blanc et à ses locaux "construits par le PNUD", qui en assure aussi la sécurité. "Donc, nous sommes un peu sous (sa) tutelle", ce qui "empêche les autorités, quand elles ne sont pas contentes, de franchir un pas. Mais la menace est permanente", dit Martin Faye.
Ndeke Luka tend son micro à tout le monde et "ce qu'on dit, c'est l'information vérifiée, professionnelle", souligne Yves Laplume, lunettes rondes, délégué éditorial de FH venu de Lausanne pour la réorganisation de la grille des programmes.
"On est totalement contre les messages dans l'information. (...) Lorsque les gens savent ce qui se passe, ils peuvent faire leur propre choix, c'est ça qui contribue à la paix", poursuit M. Laplume, ex-directeur de Radio Okapi également soutenue par FH, en République démocratique du Congo.
Depuis 2002, Okapi est la seule radio à informer en permanence les Congolais. Parrainée par les Nations unies, elle a perdu ces dernières années deux de ses journalistes, abattus à Bukavu (est de la RDC).
Quelques ordinateurs, deux studios "pour la production et la diffusion" dotés d'un matériel vétuste mais numérique, des équipes dans la capitale et des correspondants en province alimentent Ndeke Luka, qui émet 24h/24 sur la bande FM pour Bangui et ses environs, en ondes courtes dans quelques régions.
Depuis plus d'un an, elle met en ligne certaines de ses émissions "pour les internautes et la diaspora".
D'après des Centrafricains, elle s'est fait une place de choix dans un paysage où quelques radios confessionnelles cherchent audience à côté des médias d'Etat.
Ses journalistes et animateurs "laissent parler tout le monde et on les fatigue (critique) pour ça, mais ils sont les meilleurs", estime ainsi Guy-Janvier, chauffeur d'un taxi au pare-brise craquelé.
Un de ses objectifs est de "contribuer à la paix et à la démocratisation" dans ve pays ébranlé par plusieurs coups d'Etat, mutineries et rébellions, explique-t-il.
"Une frange des autorités nous perçoit comme une radio de l'opposition parce que nous favorisons la prise de parole de l'opposition et ça ne plaît pas toujours", poursuit-il.
Ndeke Luka a lancé ses programmes en 2000 avec l'appui de la Fondation Hirondelle (FH), association de droit suisse soutenant des médias en zone de crise.
L'aventure avait cependant commencé deux ans plus tôt, lorsque Radio Minurca avait été créée par la mission de l'Onu déployée en 1998 en Centrafrique après trois mutineries militaires successives. Une période de "pillages, soulèvements, exactions", se rappelle-t-on dans son équipe forte de 29 agents, tous personnels confondus.
A l'expiration du mandat de la Minurca, FH a repris la radio, devenue Ndeke Luka "sur la base d'un accord entre le gouvernement centrafricain et le Pnud" (Programme des Nations unies pour le développement).
Une piste en latérite mène à son portail bleu et blanc et à ses locaux "construits par le PNUD", qui en assure aussi la sécurité. "Donc, nous sommes un peu sous (sa) tutelle", ce qui "empêche les autorités, quand elles ne sont pas contentes, de franchir un pas. Mais la menace est permanente", dit Martin Faye.
Ndeke Luka tend son micro à tout le monde et "ce qu'on dit, c'est l'information vérifiée, professionnelle", souligne Yves Laplume, lunettes rondes, délégué éditorial de FH venu de Lausanne pour la réorganisation de la grille des programmes.
"On est totalement contre les messages dans l'information. (...) Lorsque les gens savent ce qui se passe, ils peuvent faire leur propre choix, c'est ça qui contribue à la paix", poursuit M. Laplume, ex-directeur de Radio Okapi également soutenue par FH, en République démocratique du Congo.
Depuis 2002, Okapi est la seule radio à informer en permanence les Congolais. Parrainée par les Nations unies, elle a perdu ces dernières années deux de ses journalistes, abattus à Bukavu (est de la RDC).
Quelques ordinateurs, deux studios "pour la production et la diffusion" dotés d'un matériel vétuste mais numérique, des équipes dans la capitale et des correspondants en province alimentent Ndeke Luka, qui émet 24h/24 sur la bande FM pour Bangui et ses environs, en ondes courtes dans quelques régions.
Depuis plus d'un an, elle met en ligne certaines de ses émissions "pour les internautes et la diaspora".
D'après des Centrafricains, elle s'est fait une place de choix dans un paysage où quelques radios confessionnelles cherchent audience à côté des médias d'Etat.
Ses journalistes et animateurs "laissent parler tout le monde et on les fatigue (critique) pour ça, mais ils sont les meilleurs", estime ainsi Guy-Janvier, chauffeur d'un taxi au pare-brise craquelé.
