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L'Etat pourrait prendre une participation de 25 à 40%

Les autorités américaines envisagent une nationalisation partielle du groupe bancaire Citigroup, au terme de laquelle elles s'empareraient de 25 à 40% du capital, a rapporté dimanche le "Wall Street Journal", faisant état d'une proposition de responsables de la banque aux autorités de régulation.

L'Etat pourrait prendre une participation de 25 à 40%
L'Etat américain pourrait entrer dans le capital du géant du crédit Citigroup à hauteur de 40%. (Photo : www.huffingtonpost.com)
"Il est possible que les pourparlers échouent, mais le gouvernement pourrait se retrouver en possession d'actions ordinaires de Citigroup jusqu'à hauteur de 40%. Les dirigeants de la banque espèrent que la part (du gouvernement) sera plus proche de 25%", écrit le quotidien, citant des personnes "familières avec la situation".

Ces informations sont publiées alors que les rumeurs de nationalisation se sont multipliées tout au long de la semaine dernière, à propos de Citigroup, et à propos de Bank of America, toutes deux recapitalisées à hauteur de 45 milliards de dollars chacune ces derniers mois.

Sur la semaine, l'action Citigroup avait dévissé de 41% à 1,95 dollar, et celle de Bank of America de 31% à 3,79 dollars.

Le quotidien cite cependant un porte-parole de Bank of America selon lequel la banque de Charlotte (Caroline du Nord, sud-est) n'est pas engagée dans des discussions de ce type. "Nous ne voyons pas de raison de faire cela", a déclaré un porte-parole de Bank of America cité par le Wall Street Journal.

Le quotidien a précisé que les discussions en cours ne prévoient pas que les autorités injectent des fonds supplémentaires dans Citigroup.

Mais qu'une large partie de leurs actions préférentielles, qui ne leur donnent pas de droit de vote mais leur rapportent un dividende, pourraient être transformées en actions ordinaires, ce qui réduirait d'autant l'importance des autres actionnaires - selon de nombreux analystes, c'est précisément cette perspective qui avait précipité la chute du titre la semaine dernière.

Cependant David Kotok, président de la société de courtage Cumberland Advisors, a fait valoir que l'article du Wall Street Journal, en jouant le rôle d'un ballon d'essai, pourrait être bien reçu par le marché, qui était surtout déstabilisé par l'imprécision des intentions de l'Administration de Barack Obama.

D'après M. Kotok, le marché des actions de banques qui comme Citigroup pourraient voir une montée au capital de l'Etat pourrait bien souffrir, mais "la réaction globale des marchés d'actions pourrait être meilleure que certains ne l'attendent".

"Si on ajoute la conversion des actions préférentielles en titres ordinaires, la valeur devient plus forte parce que les chances de survie augmentent", spécule M. Kotok.

Le journal a précisé que les discussions se déroulaient jusqu'à présent avec des responsables de la Réserve fédérale et d'une autre autorité de régulation, le Bureau de la devise, avant que l'administration du président Barack Obama se saisisse du dossier.

Vendredi, tant la Maison-Blanche que le Trésor avaient protesté de leur foi un système bancaire privé. "L'administration continue à croire fermement qu'un système bancaire privé correspond à la voie à suivre", avait dit le porte-parole présidentiel Robert Gibbs.

Le quotidien indique que le rôle que pourrait jouer le gouvernement dans la gestion de la banque n'est pas clair, non plus que l'avenir du directeur général Vikram Pandit et du Conseil d'administration.

Il explique qu'avec cette initiative les responsables de Citigroup espèrent persuader d'autres titulaires d'actions préférentielles, comme des investisseurs singapouriens, koweïtiens ou émiratis, d'également transformer ces titres en actions ordinaires.
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