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Le règlement passe par l'enrichissement de la langue nationale

Le Dr. Abbas Al Jirari a estimé que le règlement de la crise linguistique passe par l'enrichissement de la langue nationale, lui-même tributaire de la promotion des autres langues, battant en brèche les idées reçues selon lesquelles la langue arabe serait incapable d'accompagner l'évolution de la société.

Le règlement passe par l'enrichissement de la langue nationale
Dr. Abbas El Jirari.
Animant, mardi à Settat une conférence sur les problèmes de la langue, particulièrement de la langue arabe, dans ses rapports avec l'identité, M. Al Jirari a indiqué que la crise de la langue dans toutes ses composantes (lange arabe et dialectes) traduit la réalité de la société dans les domaines socio-économiques.

Cette crise ne date pas d'aujourd'hui, en ce sens qu'on a tenté de lui trouver une solution depuis la renaissance à travers des appels proposant que l'on écrive la langue arabe par des caractères latins ou qu'on utilise l'arabe dialectal, a poursuivi l'orateur lors de cette conférence, organisée à l'occasion du lancement des activités du centre régional des langues et de la communication de Settat.

Il a indiqué que ces tentatives ont été vouées à l'échec et la langue arabe aussi bien au Maghreb qu'au Machreq a continué d'accuser une faiblesse qui ne lui a pas permis d'accompagner l'évolution que connaissent la société et la civilisation contemporaines, puisqu'elle est restée liée à un patrimoine «figé et rarement bousculé».

D'après lui, la langue arabe souffre de certaines règles syntaxiques qui doivent être révisées et d'une faiblesse concernant les concepts scientifiques, relevant que certains recourent à l'usage de néologismes lors de conversations ou à l'utilisation des dialectes à la télévision.

La langue évolue grâce à ceux qui la pratiquent, a-t-il dit. Il a rappelé que les anciens n'hésitaient pas à emprunter ou arabiser des concepts, notant que les centres d'arabisation prennent actuellement beaucoup de temps pour arabiser un concept alors que la production de concepts évolue quotidiennement.

M. Al Jirari a rappelé à cet égard son appel à l'ouverture après l'indépendance d'une section des études populaires et d'une autre des études amazigh, ajoutant que si l'étude des dialectes et de la langue nationaux n'a pas marqué le pas, «l'on n'aurait pas connu les problèmes dans lesquels nous nous débattons aujourd'hui».

Le conférencier a, d'autre part, indiqué que le volet de la mondialisation est très important, soulignant que l'«on ne doit pas sacrifier notre identité contre notre participation active à la mondialisation».

Le Dr. Al Jirari a estimé que l'on peut s'accommoder culturellement avec la mondialisation, à condition que celle-ci tienne compte des valeurs partagées par les religions et les différentes civilisations.
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