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Libreville déserte, queues aux stations-service

Libreville, la capitale gabonaise, était déserte dimanche soir après l'annonce, par des médias français, du décès du Président gabonais, Omar Bongo Ondimba, non confirmée de source officielle, a constaté un journaliste de l'AFP.

Libreville déserte, queues aux stations-service
Après son décès, Omar Bongo laisse le Gabon dans l'incertitude. (Photo : AFP)
Les rues de la capitale étaient désertes et la circulation presque nulle, contrastant avec le trafic habituel du dimanche soir.

Dès l'annonce par les télévisions et radio françaises du décès du président, la majorité des boutiques, magasins, restaurants et bars ont fermé. "On a fermé le restaurant dès l'annonce", a affirmé un employé d'un restaurant de Louis, un quartier de Libreville, qui connaît une activité conséquente même le dimanche soir.

"Les gens ont peur", a précisé cet employé sous couvert de l'anonymat.

Le nombre de taxis, souvent conduits par des étrangers, était visiblement moindre qu'à l'habitude et certains de ceux continuant à travailler refusaient de desservir le centre-ville par peur de contrôles ou d'un "couvre-feu", selon un chauffeur interrogé par l'AFP.

En fait, seules les stations-service ouvertes la nuit connaissaient une fréquentation inhabituelle avec une queue d'une dizaine de voitures. Les automobilistes craignent que les stations soient fermées dans les prochains jours, certains s'approvisionnant surtout en prévision de l'utilisation de groupes électrogènes pour leur domicile.

La présence policière et militaire était discrète, sans grand déploiement de force à 01h00 locale (00h00 GMT).

Le Président gabonais, au pouvoir depuis 41 ans et doyen des chefs d'Etat africains en exercice, est mort à l'âge de 73 ans, a annoncé dimanche à l'AFP une source proche du gouvernement français. L'information n'a pas été confirmée officiellement à Libreville.

Le Premier ministre gabonais, Jean Eyeghe Ndong a affirmé à la télévision nationale qu'il n'était "pas au courant" de ce décès.

Le site internet de l'hebdomadaire français "Le Point" avait annoncé initialement la mort du président Bongo.

Omar Bongo avait été hospitalisé à Barcelone en mai, et même si les autorités gabonaises ont longtemps tenté de dissimuler la gravité de son état, la probabilité d'une issue funeste était évoquée avec insistance.
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