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Les mutilations génitales contraires aux préceptes de l'Islam

Les Mutilations génitales féminines (MGF), l'une des plus tragiques pratiques traditionnelles en Ethiopie, sont contraires aux préceptes et enseignements de l'Islam, a affirmé le secrétaire général du Conseil éthiopien des ouléma, Cheikh Abdulaziz Azzedine.

Les mutilations génitales contraires aux préceptes de l'Islam
Eliminer les mutilations génitales féminines et soutenir les femmes et les filles, afin que cette pratique soit abandonnée en l'espace d'une génération. (Photo : www.unicef.fr)
S'exprimant lors d'une conférence internationale sur les MGF et l'Islam, Cheikh Azzedine a insisté sur la nécessité de canaliser tous les efforts pour combattre cette pratique, appelant toutes les instances gouvernementales et les organisations non gouvernementales à se mobiliser pour faire face à ce phénomène.

Selon lui, les mutilations génitales féminines, pratiquées en Ethiopie en particulier dans les régions d'Afar et de Somali vont à l'encontre des enseignements de la religion, qualifiant de "crime" ce phénomène préjudiciable au pays.

De son côté, l'ambassadeur d'Allemagne en Ethiopie, Claas Dieter Knoop a fait savoir qu'environ 6.000 jeunes filles sont victimes, quotidiennement, d'une mutilation génitale dans la région de la Corne de l'Afrique. "Nous attendons un message clair et sans équivoque de cette rencontre selon lequel les MGF constituent un crime contre l'humanité et contre la dignité des femmes. Cette pratique va à l'encontre des principes et valeurs de l'Islam", a-t-il insisté.

L'Excision/Mutilation génitale féminine (E/MGF) est une coutume traditionnelle qui, aux yeux de certains, améliorerait la beauté des filles, garantirait leur honneur, leur statut social et les rendrait plus aptes au mariage. Les parents encouragent l'excision pour préserver l'honneur de la famille et l'intérêt supérieur de leurs filles.

Les MGF sont répandues en Ethiopie et concernent la quasi-totalité des groupes ethniques. Selon les constatations faites par la Commission éthiopienne des pratiques coutumières (NCTPE), la fréquence et la prévalence des MGF dans le pays sont respectivement de 72,3 et 73,6%.

Les MGF sont répandues dans 46 des 66 groupes ethniques, et chez certains d'entre eux, la fréquence est supérieure à 75%.

Les mutilations génitales féminines sont pratiquées en zone rurale comme dans les villes, avec une plus forte prévalence dans les zones urbaines, et par quasiment tous les groupes religieux, notamment les chrétiens orthodoxes et les musulmans. Ces pratiques sont justifiées par des mythes et des superstitions qui se transmettent depuis des générations.
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