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Une palette d'artistes réunis en une seule soirée

L'avant dernière soirée du 3e Festival de la musique soufie (18-25 avril) restera gravée dans la mémoire du public fassi, venu vendredi en nombre apprécier la très belle prestation d'une palette de stars composée notamment de Abdelfettah Bennis, Mohamed Brioual, Abderrahim Souiri et Mohssen Zeggaf.

Une palette d'artistes réunis en une seule soirée
Abderrahim Souiri, la voix marocaine de la musique andalouse. (Photo : www.aujourdhui.ma)
Une pure musique andalouse mariant luth, violent, D'ff et autres instruments "nobles", des poèmes authentiques sur l'amour de Dieu, du prophète et de la bien-aimée, le tout interprété par des artistes hors-pair à cette soirée qui fera, à n'en pas douter, longtemps parler d'elle.

Une fusion si vite installée entre cet ensemble arabo-andalou et le public qui manifestait chaque fois son plaisir par un tonnerre d'applaudissement.

Perçu comme l'un des chantres de la poésie soufie du Maghreb, dans la forme classique du Samaa et instrumentale de style arabo andalouse, Abdelfettah Bennis a bien montré toute la splendeur de son art.

Bennis, qui vient d'être désigné docteur honoris causa de l'Université ouverte de la civilisation Islamique de Beyrouth, a été le disciple de grands maîtres tels que El Hajj Abdelkarim Rais et Massano Tazi.

Le spectacle n'aurait pas atteint son summum sans la main de maître du grand violoniste et chef d'orchestre, Mohamed Briouel, qui dirige, d'ailleurs, le célèbre conservatoire de musique de Fès, ainsi que l'orchestre national de la musique andalouse. Une lourde responsabilité qui lui a valu plusieurs participations bien réussies à plusieurs évènements nationaux et internationaux.

La vivacité de l'esprit de sa musique et le rythme rapide et enlevé de son jeu de cordes très ornementé l'ont hissé au plus haut niveau dans ce domaine.

L'autre star de la soirée n'est autre que le fils d'Essaouira, Abderrahim Souiri.

Sa voix, "héritée" de son père, un muezzin, dont la voix était célèbre dans la cité des Alizés, a fait de lui un artiste incontournable de la scène musicale arabo-andalouse.

Chantant avec maestria et magie, Abderrahim Souiri est considéré comme l'orfèvre de l'ornementation de la musique arabo-andalouse marocaine.

Il a multiplié les passages remarqués sur les scènes prestigieuses de Paris, Boston et Chicago (Etats-Unis), Amsterdam et Rotterdam (Pays-Bas) et autres coins du globe.

La prestation du groupe a été rehaussée par le grand artiste, chanteur et compositeur Mohssen Zeggaf qui interprète avec talent et ferveur cet art savant et subtil qu'est le Tarab Andaloussi, chant mystique soufi inspiré de l'amour divin et que l'on peut littéralement et simplement traduire par "émotion exaltée".

Le festival de Fès de la culture soufie prendra fin samedi avec une soirée spéciale regroupant des Derviches Tourneurs, des musiciens de Samâa de Syrie et, cerise sur le gâteau, le très attendu Sabah Fakhri.

Organisée par l'association du Festival de Fès de la culture soufie, cette troisième édition se veut un voyage à travers les cultures du soufisme dans le monde, dans la mesure où chaque jour permettra de découvrir un pays en particulier, ses pratiques spirituelles, les maîtres qui l'ont habité, les paroles qui l'ont nourri et les arts et la culture qui en expriment l'essence profonde.
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