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Le Maroc appelé à concevoir son propre modèle

Le Maroc est désormais appelé à concevoir son propre modèle de gestion de sa diversité culturelle, a affirmé, vendredi à Fès, Mohamed Alahyane de l'Institut royal de la culture amazighe (Ircam).

Le Maroc appelé à concevoir son propre modèle
Garantir à l'amazighe toutes les conditions nécessaires pour son épanouissement dans le cadre d'une politique de gestion de la diversité culturelle. (Photo : fr.wikipedia.org)
Ni le modèle communautariste anglo-saxon, ni les autres modèles européens (français, allemand, italien) ne sont applicables au Maroc où plus personne ne conteste la richesse du pays par sa diversité culturelle et la particularité de son histoire, a dit M. Alahyane, qui intervenait lors de la 2e séance d'un congrès mondial, programmé en marge du 5e Festival de la culture amazighe (Fès, 2-5 juillet) sur le thème «Multiculturalisme et démocratie dans le monde musulman».

Pour ce qui est du brassage ethnique et culturel au Maroc, il est à un tel point qu'il est devenu pratiquement impossible de différencier un Arabe pur d'un Amazigh pur, a-t-il noté.

Si le système anglo-saxon aboutit partout où il est appliqué à la «création de ghettos», le modèle de l'Etat-nation (France) a requis pour son développement l'«élimination des autres cultures» qui entravaient l'homogénéisation du territoire, a-t-il estimé.

Revenant sur le cas marocain, il a fait savoir qu'«il est confronté» pour le moment à l'absence d'un modèle de gestion de sa diversité culturelle et linguistique, comme l'a reconnu le Conseil supérieur de l'enseignement, faisant état de l'absence d'une Charte nationale culturelle ou d'une loi-cadre pour la gestion de la diversité culturelle.

Il a, d'autre part, souligné la nécessité de placer le débat dans une perspective moderniste visant la gestion de la diversité qui ne signifie pas, selon lui, la juxtaposition des cultures, mais plutôt l'interculturalité.

Pour sa part, Ali Safi Moumen (Ircam) a appelé de garantir à l'amazighe toutes les conditions nécessaires pour son épanouissement dans le cadre d'une politique de gestion de la diversité culturelle pour en faire un moyen au service de l'unité nationale.

D'autres membres de l'Ircam ont noté que cet Institut s'est doté d'un plan stratégique visant à contribuer à la préservation de la culture amazighe et à la promotion de ses différentes composantes.

« En somme, ce qui est nouveau au Maroc et le distingue dans la région, c'est que les Berbères ont décidé de revenir à leur langue et à leur culture pour s'en occuper, forts du soutien des autorités du pays», a commenté en conclusion le recteur de l'Ircam, Ahmed Boukous, qui présidait cette séance sur
«l'Amazighité, démocratie et diversité culturelle».
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