Selon des estimations officielles, près de deux millions de pèlerins sont venus à Kerbala, à 110 km au sud de Bagdad, où repose Hussein, le 3e imam chiite, petit-fils du Prophète Mahomet et fils d'Ali, le fondateur du chiisme.
Depuis plusieurs jours, les pèlerins affluaient dans cette ville sainte et des milliers de fidèles se flagellaient à coups de chaînes.
Au dernier jour de l'Achoura, c'est le rite du tatbir qu'effectuent les chiites depuis les premières lueurs de l'aube: après avoir aiguisé des sabres ou des grands couteaux, les pénitents se frappent, au rythme des tambours, le haut du front avec la lame.
Leur longue tunique blanche, censée symboliser un linceul, se couvre rapidement du sang qui coule de leur front.
Autour des pénitents, les autres fidèles, spectateurs de ces scènes, se frappent le torse en criant "Haidar, Haidar", le surnom de l'imam Ali, mais également mot synonyme de bravoure, de courage.
"Ma venue ici est un acte de foi. Et nous essayons d'aider l'imam Hussein à emporter la victoire", dit Jaouad, un Irakien de 35 ans, rappelant ainsi que chaque année, la communauté chiite rejoue une défaite des chiites contre les troupes du califat sunnite des Ommeyyades.
Bachir Nadjim, un Irakien de 46 ans qui possède un petit commerce, assure qu'il s'est toujours frappé le front avec un long couteau depuis neuf ans.
"Je n'ai jamais ressenti de douleur. Je n'ai fait qu'accomplir mon devoir", dit-il, drapé dans sa tunique maculée de sang.
Toute la matinée, de la nourriture et des boissons ont été distribuées gratuitement aux fidèles, tandis que des imams se succèdaient pour louer, dans des discours enflammés, les derniers gestes de l'imam Hussein dans le désert d'al-Taf.
Après une grande prière, les pèlerins devront encore accomplir une course spectaculaire à Kerbala entre les mausolées de Hussein et de son demi-frère Abbas, connue sous le nom de "course de twairij", dernier acte symbolique du pèlerinage.
Les organisateurs ont répandu du sable dans les mausolées pour que les pèlerins ne glissent pas sur les dalles.
Près de 30.000 soldats et policiers irakiens ont été mobilisés à Kerbala pour assurer la sécurité par crainte d'attentats, notamment des actions de kamikazes.
L'Achoura a également été célébré ailleurs dans le pays.
A Kazamiyah, le quartier de Bagdad qui abrite le plus important mausolée de la capitale, celui du 7e imam Moussa Kazim, les autorités irakiennes en ont interdit aux femmes l'accès après l'attentat suicide, perpétré dimanche par une femme, qui avait fait au moins 35 morts.
"Afin d'organiser l'entrée des pèlerins à Kazimiyah et pour garantir leurs mouvements dans la ville, une décision a été prise de ne laisser y entrer que les hommes", avait annoncé mardi le commandement des opérations de sécurité à Bagdad.
"Fouiller des femmes prend trop de temps. C'est pourquoi nous avons pris la décision d'interdire les femmes dans Kazimiyah", avait déclaré le général Qassem Atta, porte-parole des opérations de sécurité à Bagdad.
Depuis plusieurs jours, les pèlerins affluaient dans cette ville sainte et des milliers de fidèles se flagellaient à coups de chaînes.
Au dernier jour de l'Achoura, c'est le rite du tatbir qu'effectuent les chiites depuis les premières lueurs de l'aube: après avoir aiguisé des sabres ou des grands couteaux, les pénitents se frappent, au rythme des tambours, le haut du front avec la lame.
Leur longue tunique blanche, censée symboliser un linceul, se couvre rapidement du sang qui coule de leur front.
Autour des pénitents, les autres fidèles, spectateurs de ces scènes, se frappent le torse en criant "Haidar, Haidar", le surnom de l'imam Ali, mais également mot synonyme de bravoure, de courage.
"Ma venue ici est un acte de foi. Et nous essayons d'aider l'imam Hussein à emporter la victoire", dit Jaouad, un Irakien de 35 ans, rappelant ainsi que chaque année, la communauté chiite rejoue une défaite des chiites contre les troupes du califat sunnite des Ommeyyades.
Bachir Nadjim, un Irakien de 46 ans qui possède un petit commerce, assure qu'il s'est toujours frappé le front avec un long couteau depuis neuf ans.
"Je n'ai jamais ressenti de douleur. Je n'ai fait qu'accomplir mon devoir", dit-il, drapé dans sa tunique maculée de sang.
Toute la matinée, de la nourriture et des boissons ont été distribuées gratuitement aux fidèles, tandis que des imams se succèdaient pour louer, dans des discours enflammés, les derniers gestes de l'imam Hussein dans le désert d'al-Taf.
Après une grande prière, les pèlerins devront encore accomplir une course spectaculaire à Kerbala entre les mausolées de Hussein et de son demi-frère Abbas, connue sous le nom de "course de twairij", dernier acte symbolique du pèlerinage.
Les organisateurs ont répandu du sable dans les mausolées pour que les pèlerins ne glissent pas sur les dalles.
Près de 30.000 soldats et policiers irakiens ont été mobilisés à Kerbala pour assurer la sécurité par crainte d'attentats, notamment des actions de kamikazes.
L'Achoura a également été célébré ailleurs dans le pays.
A Kazamiyah, le quartier de Bagdad qui abrite le plus important mausolée de la capitale, celui du 7e imam Moussa Kazim, les autorités irakiennes en ont interdit aux femmes l'accès après l'attentat suicide, perpétré dimanche par une femme, qui avait fait au moins 35 morts.
"Afin d'organiser l'entrée des pèlerins à Kazimiyah et pour garantir leurs mouvements dans la ville, une décision a été prise de ne laisser y entrer que les hommes", avait annoncé mardi le commandement des opérations de sécurité à Bagdad.
"Fouiller des femmes prend trop de temps. C'est pourquoi nous avons pris la décision d'interdire les femmes dans Kazimiyah", avait déclaré le général Qassem Atta, porte-parole des opérations de sécurité à Bagdad.
