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Mugabe dément l'invasion et n'arrêtera pas la réforme agraire

Le Président zimbabwéen, Robert Mugabe a nié vendredi toute "invasion" illégale des propriétés de fermiers blancs et juré de poursuivre sa réforme agraire, en dépit des protestations des fermiers qui dénoncent une nouvelle vague de violences à leur encontre.

Mugabe dément l'invasion et n'arrêtera pas la réforme agraire
En 2000, une vaste réforme agraire au zimbabwé reloger 110.000 agriculteurs noirs sur les terres confisquées de 5 000 fermiers blancs. (Photo : www.france24.com)
"Il n'y a pas d'invasion en cours. Les fermiers refusent de partir et ils sont intransigeants", a déclaré M. Mugabe dans une interview préenregistrée diffusée à la veille du 29e anniversaire de l'indépendance du pays.

"Jamais nous n'arrêterons la répartition et la réallocation des terres parce que les fermiers crient au scandale" et "il n'y aura pas de vaches sacrées", a-t-il souligné.

Cet entretien a été diffusé quelques heures après que le vice-Premier ministre zimbabwéen, Arthur Mutambara, a promis de lutter contre l'occupation illégale des fermes lors d'une visite à des agriculteurs blancs qui ont notamment mis en cause la présidente du Sénat, accusée par l'un des fermiers de l'avoir chassé de chez lui.

Selon le témoignage de plusieurs agriculteurs, 17 exploitations ont été attaquées depuis janvier dans cette région.

Depuis la formation d'un gouvernement d'union en février, les fermiers blancs ont subi une nouvelle vague de violences, qui va à l'encontre de l'accord de partage du pouvoir signé entre le président Mugabe et le nouveau Premier ministre Morgan Tsvangirai.

La question des terres est extrêmement sensible au Zimbabwe, où une petite minorité blanche avait conservé la plus grande partie des terres arables après l'indépendance en 1980.

En 2000, le Président Mugabe avait lancé une réforme agraire officiellement destinée à corriger ces inégalités. Menée dans la précipitation et la violence, elle s'était conclue par le départ forcé de plus de 4.000 fermiers blancs.

Cette réforme a, totalement, désorganisé la production et aujourd'hui plus de la moitié de la population dépend d'une aide alimentaire pour survivre.
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