Une centaine de personnes sont déjà sous les verrous, au stade des investigations en cours, qui n'ont pas encore révélé tous leurs secrets, notamment les ramifications internationales du réseau, qui disposait de puissants moyens financiers et logistiques.
"Aussi bien le nombre de personnes déférées à la justice dans le cadre de cette affaire que leur qualité vient démontrer l'efficacité avec laquelle agissent les différents services de l'Etat et l'ampleur des coups de filet entrepris par les limiers des services de sécurité", estime-t-on de sources proches du dossier.
Sur le total des personnes présumées impliquées, on compte 29 éléments de la Marine Royale, 17 éléments de la Gendarmerie Royale, 23 éléments des Forces Auxiliaires et un élément des Forces Armées Royales. Aux côtés des 30 civils présentés au juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca, ces éléments sont poursuivis pour ''leur implication présumée dans la constitution d'une bande criminelle, trafic international de drogue, corruption et non dénonciation de délit''.
Les services de sécurité et la justice viennent de "porter un coup dur" aux mafias de la drogue, qui met en exergue "la lutte implacable" livrée au trafic de drogue, dans le cadre d'une stratégie globale qui a porté ses fruits, grâce au démantèlement de plusieurs réseaux, ces dernières années, souligne-t-on de même source.
L'implication et la complicité d'agents de l'Etat dans ce genre de trafics vient par ailleurs rappeler à tous l'engagement des pouvoirs publics à appliquer la loi, sans exclusive, contre les narcotrafiquants, quelle que soit leur qualité, et ce, dans un objectif clairement exprimé, à plusieurs reprises, d'anéantir toutes les structures du trafic de drogue, qui a évidemment des ramifications internationales, liées à la forte demande, émanant des pays européens.
"Le Maroc est déterminé à poursuivre la lutte contre les différents réseaux de trafic de drogue dans le cadre d'une démarche globale et intégrée", a récemment réaffirmé le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa.
Efficacité et détermination
La lutte contre le trafic de drogue reste naturellement une tâche commune, partagée avec les pays de destination et la communauté internationale, ce qui suppose une coordination de la lutte, au niveau régionale et internationale, notamment avec l'Espagne, principale destination des stupéfiants en provenance de la côte sud de la Méditerranée.
Le démantèlement de cet important réseau de Nador n'a pas encore livré tous ses secrets, les investigations des services de sécurité et de la justice étant toujours en cours.
Tout a commencé le 11 janvier dernier, lorsque les services de sécurité ont arrêté l'un des barons du trafic de drogue, qui effectuait des expéditions de chira à partir de la région de Nador vers les côtes espagnoles, pour le compte de commanditaires établis dans la Péninsule ibérique, en Belgique, aux Pays-Bas et dans l'enclave occupée de Mellilia.
Cette importante prise a donné lieu à une cascade d'arrestations, à la lumière des investigations des services de sécurité qui ont ratissé large autour du narcotrafiquant. L'étau se resserre autour de réseau, à la faveur de la stratégie et plans de lutte mis en oeuvre ces dernières années.
Dans toutes leurs déclarations, les responsables marocains affichent une volonté sans faille de combattre ce fléau, qui constitue une menace tout comme l'immigration illégale. Pour relever ce défi, le Maroc a intensifié ses propres efforts et renforcé sa coopération avec ses partenaires européens, surtout l'Espagne, ‘Une stratégie de lutte prospective et sociale'.
En effet, la lutte contre le trafic de drogue a atteint des résultats tangibles en 2008, marqués par une chute substantielle du trafic de drogue et un recul des superficies des cultures de résine de cannabis.
Les saisies opérées au cours de l'année écoulée totalisent, au niveau national, 110,893 tonnes de résine de cannabis (chira), 33,584 kg de cocaïne, 6,28 kg d'héroïne et 43.510 unités de psychotropes, selon les chiffres de la Direction de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur.
+Une responsabilité partagée avec les pays consommateurs+ Au total, 1.200 personnes ont été arrêtées en 2008 pour trafic international de drogue, dont 50% appartiennent à diverses nationalités étrangères (Espagne, France, Italie Pays-Bas et Belgique).
La lutte contre le fléau des drogues au Maroc s'inscrit dans le cadre d'une stratégie globale et intégrée qui prend en ligne de compte l'ensemble des dimensions de ce fléau : production, trafic et consommation.
La Stratégie nationale de lutte antidrogue, mise en œuvre depuis 2005, se base sur le constat de l'enquête effectuée en collaboration avec l'Onudc (Office des Nations unies contre la drogue et le crime) et qui couvre, outre la production du cannabis, l'impact socio-économique de ces cultures illicites sur la population au niveau des cinq provinces concernées par l'étude (Larache, Tétouan, Taounate, Chefchaouen et Al Hoceima).
Il est à noter que le Maroc est le premier pays à adopter une telle démarche volontariste et audacieuse afin de disposer d'une radioscopie fiable de l'étendue du phénomène des cultures du cannabis.
L'évolution des superficies cultivées en cannabis suit une tendance descendante depuis 2003. Ainsi les superficies sont passées de 134.000 ha en 2003 à 60.000 en 2008, soit une baisse de 55%.
Cette régression s'est traduite par une baisse de 65% au niveau de la production de la résine du cannabis. L'objectif fixé pour l'année 2009 est de ramener ces superficies à 50.000 ha. Les efforts déployés pour l'éradication du cannabis ont permis en effet de déclarer Larache "Province sans cannabis" et de réduire d'environ 94% les superficies cultivées en cannabis à Taounate.
Les efforts déployés dans ce sens par le Maroc suscitent la satisfaction et les éloges des principaux partenaires du Maroc, notamment le Bureau for international Narcotics and law enforcement affaires (USA) qui s'est dit satisfait des efforts du Maroc pour l'éradication du cannabis. C'est également l'avis de l'Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT), basé à Lisbonne, qui relève une baisse des cultures du cannabis, "grâce aux efforts déployés par le gouvernement marocain". L'opération a porté sur l'encouragement d'activités alternatives génératrices de revenus (AGR) telles que la création des coopératives, d'actions qui cadrent parfaitement avec l'esprit de l'Initiative nationale de développement humaine (INDH). A ce titre, 1.831.168 plantes ont été distribuées (oliviers, pruniers, figuiers et grenadiers...) à Taounate, entre 2005 et 2008.
Outre les opérations destinées directement aux populations des zones concernées, les projets structurants en cours de réalisation ne manqueront pas de contribuer à l'effort de développement global au niveau de ces régions et, partant, encourager les habitants à abandonner cette activité.
"Aussi bien le nombre de personnes déférées à la justice dans le cadre de cette affaire que leur qualité vient démontrer l'efficacité avec laquelle agissent les différents services de l'Etat et l'ampleur des coups de filet entrepris par les limiers des services de sécurité", estime-t-on de sources proches du dossier.
Sur le total des personnes présumées impliquées, on compte 29 éléments de la Marine Royale, 17 éléments de la Gendarmerie Royale, 23 éléments des Forces Auxiliaires et un élément des Forces Armées Royales. Aux côtés des 30 civils présentés au juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca, ces éléments sont poursuivis pour ''leur implication présumée dans la constitution d'une bande criminelle, trafic international de drogue, corruption et non dénonciation de délit''.
Les services de sécurité et la justice viennent de "porter un coup dur" aux mafias de la drogue, qui met en exergue "la lutte implacable" livrée au trafic de drogue, dans le cadre d'une stratégie globale qui a porté ses fruits, grâce au démantèlement de plusieurs réseaux, ces dernières années, souligne-t-on de même source.
L'implication et la complicité d'agents de l'Etat dans ce genre de trafics vient par ailleurs rappeler à tous l'engagement des pouvoirs publics à appliquer la loi, sans exclusive, contre les narcotrafiquants, quelle que soit leur qualité, et ce, dans un objectif clairement exprimé, à plusieurs reprises, d'anéantir toutes les structures du trafic de drogue, qui a évidemment des ramifications internationales, liées à la forte demande, émanant des pays européens.
"Le Maroc est déterminé à poursuivre la lutte contre les différents réseaux de trafic de drogue dans le cadre d'une démarche globale et intégrée", a récemment réaffirmé le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa.
Efficacité et détermination
La lutte contre le trafic de drogue reste naturellement une tâche commune, partagée avec les pays de destination et la communauté internationale, ce qui suppose une coordination de la lutte, au niveau régionale et internationale, notamment avec l'Espagne, principale destination des stupéfiants en provenance de la côte sud de la Méditerranée.
Le démantèlement de cet important réseau de Nador n'a pas encore livré tous ses secrets, les investigations des services de sécurité et de la justice étant toujours en cours.
Tout a commencé le 11 janvier dernier, lorsque les services de sécurité ont arrêté l'un des barons du trafic de drogue, qui effectuait des expéditions de chira à partir de la région de Nador vers les côtes espagnoles, pour le compte de commanditaires établis dans la Péninsule ibérique, en Belgique, aux Pays-Bas et dans l'enclave occupée de Mellilia.
Cette importante prise a donné lieu à une cascade d'arrestations, à la lumière des investigations des services de sécurité qui ont ratissé large autour du narcotrafiquant. L'étau se resserre autour de réseau, à la faveur de la stratégie et plans de lutte mis en oeuvre ces dernières années.
Dans toutes leurs déclarations, les responsables marocains affichent une volonté sans faille de combattre ce fléau, qui constitue une menace tout comme l'immigration illégale. Pour relever ce défi, le Maroc a intensifié ses propres efforts et renforcé sa coopération avec ses partenaires européens, surtout l'Espagne, ‘Une stratégie de lutte prospective et sociale'.
En effet, la lutte contre le trafic de drogue a atteint des résultats tangibles en 2008, marqués par une chute substantielle du trafic de drogue et un recul des superficies des cultures de résine de cannabis.
Les saisies opérées au cours de l'année écoulée totalisent, au niveau national, 110,893 tonnes de résine de cannabis (chira), 33,584 kg de cocaïne, 6,28 kg d'héroïne et 43.510 unités de psychotropes, selon les chiffres de la Direction de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur.
+Une responsabilité partagée avec les pays consommateurs+ Au total, 1.200 personnes ont été arrêtées en 2008 pour trafic international de drogue, dont 50% appartiennent à diverses nationalités étrangères (Espagne, France, Italie Pays-Bas et Belgique).
La lutte contre le fléau des drogues au Maroc s'inscrit dans le cadre d'une stratégie globale et intégrée qui prend en ligne de compte l'ensemble des dimensions de ce fléau : production, trafic et consommation.
La Stratégie nationale de lutte antidrogue, mise en œuvre depuis 2005, se base sur le constat de l'enquête effectuée en collaboration avec l'Onudc (Office des Nations unies contre la drogue et le crime) et qui couvre, outre la production du cannabis, l'impact socio-économique de ces cultures illicites sur la population au niveau des cinq provinces concernées par l'étude (Larache, Tétouan, Taounate, Chefchaouen et Al Hoceima).
Il est à noter que le Maroc est le premier pays à adopter une telle démarche volontariste et audacieuse afin de disposer d'une radioscopie fiable de l'étendue du phénomène des cultures du cannabis.
L'évolution des superficies cultivées en cannabis suit une tendance descendante depuis 2003. Ainsi les superficies sont passées de 134.000 ha en 2003 à 60.000 en 2008, soit une baisse de 55%.
Cette régression s'est traduite par une baisse de 65% au niveau de la production de la résine du cannabis. L'objectif fixé pour l'année 2009 est de ramener ces superficies à 50.000 ha. Les efforts déployés pour l'éradication du cannabis ont permis en effet de déclarer Larache "Province sans cannabis" et de réduire d'environ 94% les superficies cultivées en cannabis à Taounate.
Les efforts déployés dans ce sens par le Maroc suscitent la satisfaction et les éloges des principaux partenaires du Maroc, notamment le Bureau for international Narcotics and law enforcement affaires (USA) qui s'est dit satisfait des efforts du Maroc pour l'éradication du cannabis. C'est également l'avis de l'Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT), basé à Lisbonne, qui relève une baisse des cultures du cannabis, "grâce aux efforts déployés par le gouvernement marocain". L'opération a porté sur l'encouragement d'activités alternatives génératrices de revenus (AGR) telles que la création des coopératives, d'actions qui cadrent parfaitement avec l'esprit de l'Initiative nationale de développement humaine (INDH). A ce titre, 1.831.168 plantes ont été distribuées (oliviers, pruniers, figuiers et grenadiers...) à Taounate, entre 2005 et 2008.
Outre les opérations destinées directement aux populations des zones concernées, les projets structurants en cours de réalisation ne manqueront pas de contribuer à l'effort de développement global au niveau de ces régions et, partant, encourager les habitants à abandonner cette activité.
