Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2004

Les fumeurs de moins de 18 ans restent les plus exposés

Le nombre des fumeurs de moins de 18 ans au Maroc est en nette progression malgré les efforts déployés pour lutter contre ce fléau, notamment dans le milieu scolaire, a déploré un responsable à la direction de l'épidémiologie au ministère de la Santé.

Les fumeurs de moins de 18 ans restent les plus exposés
Les jeunes âgés entre 13 et 15 ans restent les plus exposés au tabagisme et les plus vulnérables face à la publicité du tabac. (Photo : cuisinetraditiontunes.blogspot.com)
Les jeunes âgés entre 13 et 15 ans restent les plus exposés au tabagisme et les plus vulnérables face à la publicité du tabac, a expliqué Ahmed Sabiri dans une déclaration à la MAP.

Selon M. Sabiri, l'environnement familial et social contribue aussi à la recrudescence de ce fléau, du fait que 30 % de ces jeunes gens côtoient un proche ou un parent fumeur, outre la vente des cigarettes aux mineurs, même si la loi est on ne peut plus claire en la matière.

Pour faire face à ce fléau, le ministère de la Santé a mis en place un plan d'action national anti-tabac, basé sur des recherches de terrain pour évaluer la situation dans le milieu scolaire et la sensibilisation aux méfaits de ce fléau ainsi que l'adoption de programmes encourageants les personnes à cesser de fumer.

Après avoir rappelé les objectifs du programme national de prévention et de contrôle du cancer lancé vendredi dernier pour une période d'un mois, M. Sabiri a souligné que ce plan vise à réduire la morbidité et la mortalité dues au cancer, causé entre autres par le tabagisme.

Il a également mentionné l'élaboration, avec le soutien de l'Organisation Mondiale de la Santé et des cadres du département de l'Education nationale et des associations de la société civile, d'un CD room qui met en garde, photos et statistiques à l'appui, contre les dégâts du tabagisme, notamment chez les élèves et les risques du tabagisme passif, ainsi que le projet "collèges, lycées et entreprises sans tabac".

Pour sa part, le directeur des méthodologies au secteur de l'enseignement scolaire, Khalid Fares, a souligné, dans une déclaration similaire, les efforts constants que déploie ce département pour sensibiliser aux dangers de ce fléau. Le ministère a conclu, à cette fin, des partenariats avec divers acteurs, notamment l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer.

Le ministère a également élaboré plusieurs programmes, dont la formation des professeurs, les animateurs des clubs de santé et les médecins concernés, et la consécration de la culture de bonne conduite entre les cadres de l'administration pédagogique.

Eu égard aux résultats "positifs" réalisés, il a été décidé cette année de généraliser ce programme sur le reste des académies du Royaume afin que l'ensemble des établissements d'enseignement en profitent.

Une enquête menée en 2007 par le ministère sur le tabagisme dans le milieu scolaire, en collaboration avec l'OMS et le Centre américain de contrôle des maladies, a montré que 15,5% des personnes âgées entre 13 et 15 ans fument.

Selon cette enquête triennale, les garçons constituent 19,2% de l'ensemble des fumeurs et 9,4 pour les filles. L'enquête a révélé également que 24,3% des jeunes ont commencé à fumer avant l'âge de 10 ans.

Par ailleurs, les chiffres de l'OMS relèvent que le tabac est la seconde cause majeure de décès dans le monde. Il est responsable de la mort d'une personne sur dix, soit près 5 millions de décès par an.

Face à ces chiffres alarmants, la lutte contre ce fléau n'est plus une affaire des seuls départements gouvernementaux ou établissements scolaires, mais cela engage toute la société.
Lisez nos e-Papers