"Avant, il fallait au minimum 8 jours de bateau pour espérer pouvoir accoster", ce qui supposait des séjours plus longs, "alors qu'avec l'avion on peut venir et repartir après quelques semaines", explique Vasily Kaliazin, dont la compagnie aérienne Dromlan a transporté 350 personnes vers l'île-continent durant l'été austral qui s'achève.
Dans les stations scientifiques de ce continent plus grand que l'Europe, recouvert à 98% d'une couche de glace faisant en moyenne plus d'un kilomètre d'épaisseur, les conditions de vie se sont nettement améliorées.
C'est le cas de la base belge Princess Elisabeth inaugurée dimanche, une nouvelle station en forme de soucoupe volante alliant technologies de pointe et respect de l'environnement, avec un concept "zéro émission" ou tout est recyclé.
Les scientifiques disposent de connexions à Internet, ils se déplacent en motoneige et sont régulièrement ravitaillés en nourriture fraîche.
A 60 ans et après 14 séjours en Antarctique, le Japonais Kazuyuki Shiraishi a vécu la plupart des évolutions sur ce continent sec et battu par les vents.
"Au début, on utilisait encore le morse" pour communiquer, se souvient le géologue de Tokyo, qui à l'issue d'un "hivernage" de 16 mois en 1974 fut surpris d'apprendre que le monde venait de vivre un "choc pétrolier".
"Mais la nature reste la même. Quand le temps est mauvais, on se sent comme (Robert Falcon) Scott et (Roald) Amundsen", les "vainqueurs" du pôle Sud en 1911 et 1912, assure en souriant le professeur.
L'Antarctique, pourtant sanctuarisé par la communauté internationale par un traité en 1959 (complété en 1991) qui interdit les activités militaires et l'exploitation des ressources minérales, sauf à des fins scientifiques, attire de plus en plus de monde.
Hugo Decleir, un vétéran de l'Antarctique, s'est déplacé pour l'inauguration de la base Princess Elisabeth, construite près du mont Utsteinen, à 200 kilomètres de la côte est du "continent blanc".
Et cette semaine, il a retrouvé, au pied d'un "nunatak" -le sommet d'une montagne émergeant de la couche de glace- des caisses de victuailles laissées il y a 40 ans par une équipe de géologues belges: chocolat, biscuits,... et des "fricadelles aux pâtes" qui, selon l'étiquette, "peuvent se manger froides".
"A l'époque, on se souciait peu de l'environnement", explique Hugo Decleir.
Modernité ou pas, l'intérêt scientifique du Pôle Sud reste entier. L'intérêt économique aussi.
Annick Wilmotte, une spécialiste belge des mousses et lichens qui vient de passer 17 jours à Utsteinen, s'agace un peu que l'industrie, cosmétique ou pharmaceutique, espère tirer des débouchés commerciaux de ses études.
Non loin de la base, Cyrille D'Haese examine à la loupe des collemboles et autres acariens, des animaux qui dépassent rarement le millimètre, sur un morceau de granit.
"Il y a quelques millions d'années, l'Antarctique avait un climat tropical. Sont-elles restées en s'adaptant ou sont-elles apportées par les oiseaux? En étudiant leurs gènes, on devrait bientôt le savoir", dit ce jeune biologiste du Muséum d'histoire naturelle de Paris,
A deux pas de là, Steven Roberts, du British Antartic Survey, se concentre lui sur la glace. "Si l'on peut comprendre, en étudiant les couches de sédiments, comment la glace évolue, on pourra peut-être anticiper sa réaction au réchauffement climatique. Car si la calotte antarctique fondait, le niveau des mers monterait de 70 mètres", prévient-il.
Dans les stations scientifiques de ce continent plus grand que l'Europe, recouvert à 98% d'une couche de glace faisant en moyenne plus d'un kilomètre d'épaisseur, les conditions de vie se sont nettement améliorées.
C'est le cas de la base belge Princess Elisabeth inaugurée dimanche, une nouvelle station en forme de soucoupe volante alliant technologies de pointe et respect de l'environnement, avec un concept "zéro émission" ou tout est recyclé.
Les scientifiques disposent de connexions à Internet, ils se déplacent en motoneige et sont régulièrement ravitaillés en nourriture fraîche.
A 60 ans et après 14 séjours en Antarctique, le Japonais Kazuyuki Shiraishi a vécu la plupart des évolutions sur ce continent sec et battu par les vents.
"Au début, on utilisait encore le morse" pour communiquer, se souvient le géologue de Tokyo, qui à l'issue d'un "hivernage" de 16 mois en 1974 fut surpris d'apprendre que le monde venait de vivre un "choc pétrolier".
"Mais la nature reste la même. Quand le temps est mauvais, on se sent comme (Robert Falcon) Scott et (Roald) Amundsen", les "vainqueurs" du pôle Sud en 1911 et 1912, assure en souriant le professeur.
L'Antarctique, pourtant sanctuarisé par la communauté internationale par un traité en 1959 (complété en 1991) qui interdit les activités militaires et l'exploitation des ressources minérales, sauf à des fins scientifiques, attire de plus en plus de monde.
Hugo Decleir, un vétéran de l'Antarctique, s'est déplacé pour l'inauguration de la base Princess Elisabeth, construite près du mont Utsteinen, à 200 kilomètres de la côte est du "continent blanc".
Et cette semaine, il a retrouvé, au pied d'un "nunatak" -le sommet d'une montagne émergeant de la couche de glace- des caisses de victuailles laissées il y a 40 ans par une équipe de géologues belges: chocolat, biscuits,... et des "fricadelles aux pâtes" qui, selon l'étiquette, "peuvent se manger froides".
"A l'époque, on se souciait peu de l'environnement", explique Hugo Decleir.
Modernité ou pas, l'intérêt scientifique du Pôle Sud reste entier. L'intérêt économique aussi.
Annick Wilmotte, une spécialiste belge des mousses et lichens qui vient de passer 17 jours à Utsteinen, s'agace un peu que l'industrie, cosmétique ou pharmaceutique, espère tirer des débouchés commerciaux de ses études.
Non loin de la base, Cyrille D'Haese examine à la loupe des collemboles et autres acariens, des animaux qui dépassent rarement le millimètre, sur un morceau de granit.
"Il y a quelques millions d'années, l'Antarctique avait un climat tropical. Sont-elles restées en s'adaptant ou sont-elles apportées par les oiseaux? En étudiant leurs gènes, on devrait bientôt le savoir", dit ce jeune biologiste du Muséum d'histoire naturelle de Paris,
A deux pas de là, Steven Roberts, du British Antartic Survey, se concentre lui sur la glace. "Si l'on peut comprendre, en étudiant les couches de sédiments, comment la glace évolue, on pourra peut-être anticiper sa réaction au réchauffement climatique. Car si la calotte antarctique fondait, le niveau des mers monterait de 70 mètres", prévient-il.
