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«Vers une relation engagée»

Le nouveau Premier ministre britannique, David Cameron a assuré vendredi les dirigeants européens qu'il souhaitait avoir «une relation concrète et engagée» avec Bruxelles, ont annoncé ses services, après la nomination d'un modéré au poste de secrétaire d'Etat à l'Europe.

«Vers une relation engagée»
Le nouveau Premier ministre, David Cameron , devant le 10 Downing Street, à Londres. (Photo : AFP)
Le Premier ministre conservateur s'est entretenu au téléphone avec le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso et le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy des problèmes qui se posent à l'économie mondiale et à l'Europe, a indiqué Downing Street.

«Le Premier ministre a réitéré son soutien personnel à une relation concrète et engagée avec l'Europe et a dit avoir hâte de rencontrer le président Van Rompuy et le président Barroso en juin», lors du prochain Conseil européen.

David Cameron a montré sa volonté d'apaiser les relations tendues entre son parti conservateur et l'UE en nommant David Lidington, un modéré, au poste de secrétaire d'Etat à l'Europe, soulignait vendredi la presse britannique.

Cette nomination est aussi interprétée par les médias comme une concession au parti libéral-démocrate très pro-européen du vice-Premier ministre libéral démocrate, Nick Clegg, avec lequel M. Cameron vient de former un gouvernement de coalition.

M. Lidington, 53 ans, devrait aussi «contrebalancer la rhétorique très eurosceptique» du ministre des Affaires étrangères, William Hague, notait le «Financial Times».

Mais le nouveau secrétaire d'Etat à l'Europe, décrit par le Guardian comme un «euro-réaliste plutôt qu'un pro-européen», est aussi un proche de M. Hague, dont il fut l'assistant parlementaire.

Toutefois, sa nomination «signale la fin de plus d'une décennie d'hostilité Tory à l'égard de l'UE», considère le quotidien de centre-gauche.

M. Lidington a été conseiller spécial en 1989-1990 de Douglas Hurd, alors ministre des Affaires étrangères, qui s'était efforcé d'aplanir les rapports houleux entre l'UE et le Premier ministre Margaret Thatcher.

Député d'Aylesbury, au nord-ouest de Londres, il prend la place qui aurait dû échoir à Mark François, lequel occupait le poste de porte-parole à l'Europe dans le gouvernement fantôme de M. Cameron, quand les Tories étaient encore dans l'opposition.

M. François, un eurosceptique, avait négocié la sortie à l'automne de son parti du PPE, l'alliance de centre-droit au Parlement européen, afin de rallier un petit bloc anti-fédéraliste avec des partis tchèques et polonais. Depuis cet épisode, les conservateurs ont renoncé à organiser un référendum sur le traité de Lisbonne et ont laissé entendre qu'ils éviteraient toute attitude trop provocatrice à l'égard de leurs partenaires européens.

Cependant, l'un des premiers chantiers européens à les attendre est la régulation européenne des fonds spéculatifs (hedge funds), que la présidence espagnole de l'UE souhaite voir approuvée en dépit de l'opposition de M. Cameron.

La ministre espagnole de l'Economie, Elena Salgado a expliqué vendredi dans un entretien au «Financial Times» que son «intention» était de faire adopter cette réforme mardi lors d'une réunion des ministres européens des Finances.

«Nous disposons d'une majorité qualifiée suffisante» pour l'adopter, a-t-elle souligné. Ce projet controversé inquiète la City de Londres, qui gère 70% des fonds spéculatifs européens.
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