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Les USA parlent de liens indestructibles

Semblant vouloir dépasser une crise de confiance avec Israël, les Etats-Unis ont souligné mardi leurs liens «indestructibles» avec l'Etat hébreu, mais ont appelé à un «plein engagement des Israéliens et des Palestiniens» dans le processus de paix.

Les USA parlent de liens indestructibles
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, à Washington. (Photo : AFP)
Une semaine après l'annonce par Israël de nouvelles constructions dans la partie orientale annexée de Jérusalem en pleine visite du vice-Président Joe Biden, ce qui a brutalement détérioré les relations entre les Etats-Unis et leur grand allié, les autorités américaines ont évité une escalade verbale.

Tant le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, que la secrétaire d'Etat Hillary Clinton ont employé le terme «indestructible» pour qualifier l'état des liens américano-israéliens mis à l'épreuve ces derniers jours.

Saluant les «relations bilatérales matures» entre les deux pays, M. Gibbs a reconnu qu'il existait actuellement des «différends» entre les deux alliés, mais qui «ne détruisent pas les liens indestructibles que nous entretenons avec le gouvernement israélien et les Israéliens au sujet de leur sécurité».

Faisant allusion aux tentatives américaines de relancer des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, M. Gibbs a remarqué que «tout au long de ce processus, nous avons espéré créer le genre de confiance entre les deux parties qui conduira à s'asseoir et à discuter directement de ces problèmes».

«Ce qui complique cela, de quelque côté que ce soit, nous le condamnons. De quelque côté que ce soit», a insisté M. Gibbs.

Mme Clinton a elle aussi réaffirmé «le lien étroit et indestructible» entre les Etats-Unis et l'Etat hébreu. Mais elle a également réclamé «le plein engagement des Israéliens et des Palestiniens» envers le processus de paix.

«Nous sommes engagés dans des consultations très actives avec les Israéliens sur les mesures (à prendre) pour manifester leur engagement envers le processus de paix», a-t-elle poursuivi, réitérant le souhait de l'administration Obama de voir émerger une solution à deux Etats.

«Nous verrons ce que nous réservent les jours à venir», a-t-elle ajouté, laissant entendre que Washington attendait un changement d'attitude du gouvernement israélien, à trois jours de la réunion du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, UE et Onu) prévue vendredi à Moscou.

A Al-Qods, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a mis en exergue le rappel du soutien américain : son bureau affirme qu'«Israël apprécie les mots chaleureux de la secrétaire d'Etat Clinton sur les relations étroites entre les Etats-Unis et Israël, ainsi que l'engagement américain sur la sécurité d'Israël».

Dans le même communiqué, M. Netanyahu a reproché aux Palestiniens de vouloir imposer des conditions préalables pour la reprise des négociations de paix, les appelant à «se rendre à la table des négociations sans conditions préalables».

Mais signe que l'incident n'est pas clos, les Etats-Unis ont annoncé, après les Israéliens, que la visite initialement prévue mardi de l'émissaire américain George Mitchell dans la région «pour entamer le dialogue indirect», n'aurait pas lieu avant la réunion de Moscou.

Le département d'Etat a admis que ce départ avait été retardé dans l'attente d'une «réponse officielle» israélienne aux reproches américains concernant l'annonce de nouvelles constructions à Al-Qods-est.

Une telle «réponse formelle» pourrait intervenir mercredi sous la forme d'une conversation téléphonique entre Mme Clinton et M. Netanyahu, a indiqué une source au département d'Etat sous couvert d'anonymat.
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