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Le bon cap ou la tempête

Cernée par les critiques et les doutes comme en 1998 et 2006, sans certitude dans son jeu, l'équipe de France doit trouver le bon cap si elle veut éviter une nouvelle tempête, voire un naufrage, contre l'Uruguay, vendredi pour son premier match du Mondial-2010 (groupe A).

Le bon cap ou la tempête
L'équipe de France, lors d'une séance d'entraînement au stade Fields of Dreams, le 10 juin 2010 à Knysna. (Photo : AFP)
En pénétrant sur la pelouse du stade de Green Point au Cap, Patrice Evra, nouveau capitaine des vice-champions du monde 2006, devra tenir fermement la barre d'un vaisseau bleu déboussolé par deux saisons traumatisantes, entre les ternes performances, un sélectionneur décrié, la main de Henry et les affaires de moeurs.

Sans oublier les trois récents matches de préparation. Au succès 2-1 contre le Costa Rica ont succédé un nul 1-1 en Tunisie et une défaite incroyable 1 à 0 contre la Chine, 84e mondial, non qualifiée pour le Mondial.

Emotions
Au moment d'entonner la Marseill aise, les émotions vont se bousculer dans les rangs français. Pour les sept joueurs de l'effectif aux racines africaines, ce premier Mondial sur la terre de leurs ancêtres aura forcément un parfum enivrant. Pour les jeunes, ce sera une grande première. Pour les aînés, il y aura comme un chant d'adieu (Anelka, Henry, Gallas).

Raymond Domenech sera sans doute aussi traversé par beaucoup de sentiments, lui le nouveau recordman de sélections à la tête des Bleus (77e contre l'Uruguay), lui qui fait partie des hommes les plus critiqués de France, lui le seul à avoir qualifié cette équipe pour trois phases finales d'affilée (un Euro, deux Mondiaux).

La question n'est pas tant de savoir comment se présenteront les Bleus sur le terrain. Le 4-3-3 de la préparation devrait être maintenu. La composition ne devrait pas faire mystère non plus, avec Anelka et Govou titulaires en dépit des critiques soulevées lors des derniers matches.

La question porte plutôt sur l'état d'esprit de ces joueurs admirés en club et incapables de former une équipe en sélection. Car en face, Forlan et Suarez semblent ne pas douter.

Ribéry, le grand frère
Le 4 décembre, quand l'actrice Charlize Theron, maîtresse de cérémonie, a versé la France dans le groupe A avec l'Uruguay, le Mexique et l'Afrique du Sud, les Bleus pensaient enfin pouvoir souffler après deux ans de chaos et de tempête depuis le fiasco de l'Euro-2008.

Mais il n'y a pas de répit pour cette équipe. Un nul rappellerait tant de mauvais souvenirs, comme celui de l'Euro-2008 contre la Roumanie (0-0). Il y a quatre ans, lors du Mondial allemand, les débuts n'avaient pas été glorieux (0-0 contre la Suisse). Mais que le parcours fut magnifique ensuite.

Ribéry était de l'aventure, petit nouveau adoubé par sa majesté Zidane. C'est lui aujourd'hui qui doit montrer la voie en grand frère (45 sélections), au regard de sa forme étincelante en préparation et en dépit d'une saison noire avec le Bayern Munich, entre blessures, frictions avec son entraîneur ou affaire de moeurs.

A lui d'insuffler enfin de la vie dans le 4-3-3 et de faire rêver un pays qui aimerait tant que sa seule joie footbalistique cet été ne se résume pas à l'obtention de l'Euro-2016 à la maison.
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