Le ministère a indiqué jeudi que des discussions étaient en cours «pour pouvoir encadrer légalement la vente par des officines de médicaments sur internet».
Il s'agit en fait de mettre la législation française en accord avec une jurisprudence européenne, qui autorise la vente sur internet de médicaments sans ordonnance (arrêt DocMorris rendu en 2003 par la Cour de justice des communautés européennes).
Une quinzaine de pays en Europe autorisent déjà la vente de médicaments en ligne. Belgique, Espagne, Hongrie, Pologne et République tchèque ont limité l'ouverture aux produits sans prescription obligatoire, alors que l'Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark autorisent aussi les médicaments soumis à prescription.
Une première réunion s'est tenue mercredi à ce sujet au ministère de la Santé avec les syndicats d'officines, l'ordre des pharmaciens, la direction générale de la concurrence (DGCCRF), l'Agence des produits de santé (Afssaps) et le Leem (syndicat des laboratoires pharmaceutiques).
Dans la foulée, le ministère a décidé la mise en place d'un groupe de travail qui doit se réunir en juin, a indiqué à l'AFP Jean-Pierre Lamothe, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.
Selon le ministère, l'objectif est de «mettre en place des règles pour sécuriser la vente de médicaments sur internet».
Les autorités sanitaires mettent en effet régulièrement en garde contre les achats illégaux de médicaments sur internet, qui risquent fort d'être des produits contrefaits.
La réflexion en cours ne porte que sur les médicaments vendus sans ordonnance, a-t-on précisé.
Seules les officines autorisées sur le territoire européen auraient la possibilité de proposer ces médicaments à la vente sur internet.
Ces garanties ne rassurent pas les syndicats de pharmaciens qui voient dans cette ouverture un «appel d'air» qui favorisera achats illicites et contrefaçon.
«Tant qu'on n'a pas réussi à contrôler internet, il ne faut pas aller sur internet pour acheter des médicaments», affirme Gilles Bonnefond, secrétaire général de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo).
«En France, on n'a pas besoin d'Internet pour acheter des médicaments», ajoute-t-il, rappelant qu'on compte «une pharmacie pour 2.500 habitants, contre une pour 9.000 habitants aux Pays-Bas».
L'Ordre des pharmaciens n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.
Selon une étude récente du numéro un mondial de la pharmacie Pfizer, un Européen sur cinq reconnaît avoir déjà acheté des médicaments sans les ordonnances nécessaires, auprès de sources illicites, le plus souvent sur internet.
Les médicaments destinés à faire perdre du poids, à lutter contre la grippe et ceux visant à corriger les troubles de l'érection sont les plus fréquemment achetés illégalement, selon cette étude.
50 à 90% des médicaments achetés en ligne seraient des contrefaçons, contenant parfois des substances dangereuses comme du poison pour rats ou de l'acide borique, selon Pfizer.
En 2008, le Forum des droits sur l'Internet s'était prononcé pour «une ouverture prudente» en France de la vente en ligne de médicaments, «dans un cadre maîtrisé», en préconisant le maintien du monopole des pharmaciens.
Il s'agit en fait de mettre la législation française en accord avec une jurisprudence européenne, qui autorise la vente sur internet de médicaments sans ordonnance (arrêt DocMorris rendu en 2003 par la Cour de justice des communautés européennes).
Une quinzaine de pays en Europe autorisent déjà la vente de médicaments en ligne. Belgique, Espagne, Hongrie, Pologne et République tchèque ont limité l'ouverture aux produits sans prescription obligatoire, alors que l'Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark autorisent aussi les médicaments soumis à prescription.
Une première réunion s'est tenue mercredi à ce sujet au ministère de la Santé avec les syndicats d'officines, l'ordre des pharmaciens, la direction générale de la concurrence (DGCCRF), l'Agence des produits de santé (Afssaps) et le Leem (syndicat des laboratoires pharmaceutiques).
Dans la foulée, le ministère a décidé la mise en place d'un groupe de travail qui doit se réunir en juin, a indiqué à l'AFP Jean-Pierre Lamothe, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.
Selon le ministère, l'objectif est de «mettre en place des règles pour sécuriser la vente de médicaments sur internet».
Les autorités sanitaires mettent en effet régulièrement en garde contre les achats illégaux de médicaments sur internet, qui risquent fort d'être des produits contrefaits.
La réflexion en cours ne porte que sur les médicaments vendus sans ordonnance, a-t-on précisé.
Seules les officines autorisées sur le territoire européen auraient la possibilité de proposer ces médicaments à la vente sur internet.
Ces garanties ne rassurent pas les syndicats de pharmaciens qui voient dans cette ouverture un «appel d'air» qui favorisera achats illicites et contrefaçon.
«Tant qu'on n'a pas réussi à contrôler internet, il ne faut pas aller sur internet pour acheter des médicaments», affirme Gilles Bonnefond, secrétaire général de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo).
«En France, on n'a pas besoin d'Internet pour acheter des médicaments», ajoute-t-il, rappelant qu'on compte «une pharmacie pour 2.500 habitants, contre une pour 9.000 habitants aux Pays-Bas».
L'Ordre des pharmaciens n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.
Selon une étude récente du numéro un mondial de la pharmacie Pfizer, un Européen sur cinq reconnaît avoir déjà acheté des médicaments sans les ordonnances nécessaires, auprès de sources illicites, le plus souvent sur internet.
Les médicaments destinés à faire perdre du poids, à lutter contre la grippe et ceux visant à corriger les troubles de l'érection sont les plus fréquemment achetés illégalement, selon cette étude.
50 à 90% des médicaments achetés en ligne seraient des contrefaçons, contenant parfois des substances dangereuses comme du poison pour rats ou de l'acide borique, selon Pfizer.
En 2008, le Forum des droits sur l'Internet s'était prononcé pour «une ouverture prudente» en France de la vente en ligne de médicaments, «dans un cadre maîtrisé», en préconisant le maintien du monopole des pharmaciens.