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Le Maroc, terre d'opportunités

La secrétaire d'Etat française au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, a livré un brillant plaidoyer, mardi à Paris, en faveur de l'investissement au Maroc, soulignant que le Royaume est «une terre d'opportunités évidente pour les PME françaises».

Le Maroc, terre d'opportunités
Anne-Marie Idrac, ecrétaire d'Etat française au Commerce extérieur.
S'exprimant lors d'une conférence à l'ouverture du Salon Planète PME, dans lequel le Maroc est l'invité d'honneur cette année, Mme Idrac a d'emblée engagé les hommes d'affaires français à saisir les différentes opportunités qu'offre le Maroc, «un pays particulièrement bien choisi pour y faire du business et développer ses affaires et ses investissements».

«Le Maroc est un pays émergent. C'est un émergent qui n'est pas loin de chez nous, qui parle la même langue que nous et avec lequel nous avons les meilleures relations politiques tout le temps», a-t-elle insisté.

Elle a relevé que la France a «une appréciation très positive et très constructive de ce qui se passe au Maroc, pays qui jouit d'un statut avancé auprès de l'Union européenne et qui adopte petit à petit le système des normes européen, ce qui rend plus commode et plus facile le fait d'y investir».

La ministre française a mis l'accent sur le «potentiel absolument formidable» qu'offrent plusieurs secteurs au Maroc, rappelant que la pays a développé une politique de priorités sectorielles illustrée par des plans ciblant l'industrie (Pacte Emergence), l'agriculture et l'agro-industrie (Maroc Vert), la pêche (Halieutis), les nouvelles technologies (Maroc Numeric), la logistique, le commerce intérieur (Rawaj).

Elle a, particulièrement, attiré l'attention des investisseurs français sur le potentiel des secteurs du tourisme-hô tellerie, de l'agroalimentaire, de l'industrie et des énergies renouvelables.

Notant que la plupart des entreprises françaises sont implantées à Casablanca, grâce au «dynamisme» de la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM), Mme Idrac les a encouragées à se développer dans d'autres régions pour profiter du développement qui va se répartir sur l'ensemble du territoire marocain avec le lancement du chantier de la régionalisation que vient de lancer S.M. le Roi Mohammed VI.

Elle a notamment mis en exergue la dynamique en cours dans la région de Tanger, avec son port TangerMed, «le plus intéressant projet dans le pourtour méditerranéen» et dans lequel existent déjà des entreprises françaises comme Bouygues, CMA-CGM et Renault.

«Le Maroc est aussi l'accès à d'autres marchés», a relevé Mme Idrac, évoquant les différents accords de libre-échange conclus par le Royaume avec la Tunisie, l'Egypte et la Jordanie (Accord d'Agadir), «des Etats associés à l'UE qui sont traités comme un espace unifié», ainsi qu'avec les Etats Unis et la Turquie.

Abondant dans cette dimension «plateforme» du Maroc, elle a évoqué l'action entamée par son département et l'agence française pour le développement à l'international (UBIFrance) pour établir des partenariats communs France-Maroc vers l'Afrique subsaharienne.

Pour sa part, M. Hervé de Charette, président de la Chambre de commerce franco-arabe et ancien ministre français des Affaires étrangères, a salué «l'attractivité remarquable» du Maroc, un facteur qui «pèse lourd» dans le choix d'investir.

«Cette attractivité est le fruit de la politique économique conduite par le Royaume et l'augmentation du pouvoir d'achat de la population marocaine au cours des dernières années», ce qui donne une «vision de longue terme» et une «assurance» aux exportateurs et aux investisseurs, a relevé M. De Charette.

«Le Maroc a toujours fait le choix de l'ouverture. Il est le pays méditerranéen le plus ouvert sur le monde», a-t-il souligné, en évoquant les liens diversifiés du Royaume et les divers accords de libre-échange qu'il a conclus.

De même, le Maroc «fait preuve d'une remarquable résistance face à la crise», a ajouté M. De Charette, notant qu'il s'agit d'un signe rassurant pour les entreprises françaises qui veulent se diriger vers le marché marocain.

Les PME françaises jouent un rôle particulier dans le raffermissement des rapports entre les deux pays, s'est-il félicité, faisant état de près de 12.000 entreprises hexagonales qui exportent vers le Royaume, quelque 4.000 qui en importent et d'environ 500 qui y sont installées.

Pourtant, l'ancien chef de la diplomatie française juge insuffisante la présence des entreprises françaises au Maroc par rapport à leur présence à l'international.

«Elles ne sont pas encore au niveau souhaitable (...) beaucoup reste à faire», a-t-il estimé, citant comme causes l'«effet de taille» des PME installées au Maroc, la «préférence européenne», ainsi qu'une «timidité» voire une «arrogance» française sur les marchés internationaux.

De son cô té, le directeur général de l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), Fathallah Sijilmassi, a salué l'«engagement, le volontarisme et le sens du résultat» de Mme Idrac dans le développement des relations économiques et commerciales entre le Maroc et la France.

Se félicitant des résultats obtenus, il a, toutefois, déploré que les investissements français au Maroc ne représentent que 0,6% du total des investissements hexagonaux à l'étranger.

Il a aussi souligné qu'au Maroc, tous les indicateurs macro-économiques, toute conjoncture confondue, font état d'une «stabilité», laquelle offre de la «visibilité» et de la «sécurité» aux investisseurs.

«Le Maroc est un marché de croissance, en interne, avec ses 33 millions d'habitants», mais veut aussi devenir un «hub régional» qui offre à l'entreprise française «la possibilité de pouvoir non seulement s'appuyer sur un marché local, mais aussi se développer sur d'autres marchés environnants», a-t-il résumé.

M. Sijilmassi a également mis l'accent sur les plans sectoriels élaborés par le gouvernement afin de donner à l'investisseur plus de «visibilité» ainsi qu'une «offre compétitive» dans chaque secteur, en termes de disponibilités foncières, d'incitations fiscales et de formation.

Outre l'AMDI, le Maroc est représenté à l'édition 2010 du salon Planète PME notamment par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la Banque Populaire du Maroc et la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM).

L'espace Maroc à ce Salon, organisé par la Confédération générale des petites et moyennes entreprises françaises (CGPME), connaît une importante affluence de la part des hommes d'affaires français nombreux à s'enquérir des opportunités d'affaires au Maroc et rencontrer en b2b leurs homologues marocains.
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