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Bode Miller est de retour

Bode Miller n'était pas apparu sur un podium depuis Wengen, il y a un an, et c'est dans la station suisse que le magicien américain du ski alpin est ressorti du chapeau pour remporter le super-combiné, sa 32e victoire en Coupe du monde.

Bode Miller est de retour
L'américain Bode Miller après sa victoire en Coupe du Monde du super-combiné à Vengen. (Photo : AFP)
Entre Miller et cette grande classique du mois de janvier disputée depuis 1930, un lien spécial semble s'être créé: huit podiums, dont trois victoires. "Ce n'est pas une histoire d'amour, mais il est facile d'aimer cette course du Lauberhorn, cette piste est une grande classique, à laquelle est rattachée tant d'histoires et tant de grands skieurs qui sont racontés dans des livres", a estimé l'Américain de 32 ans.

L'enfant terrible du ski alpin est l'un des rares skieurs à avoir inscrit deux ans de suite (2007 et 2008) son nom au palmarès de la descente, la plus longue du circuit avec ses 4.480 m.

Il y a deux ans, ses deux podiums (1er descente et 3e slalom) lui avait permis de se relancer dans la conquête de son deuxième grand globe de cristal. En 2009, il avait pris encore la deuxième place de l'épreuve reine, son deuxième et dernier podium d'une saison calamiteuse à laquelle il avait mis un terme après les Mondiaux à Val d'Isère.

Lui qui avait alors évoqué pour la première fois l'idée de raccrocher renoue avec les honneurs une fois encore à Wengen, près de deux ans après son dernier succès, en descente à Kvitjfell (Norvège) en mars 2008.

"C'est un très bon moment dans l'année pour progresser et inscrire ma première victoire. D'habitude à cette époque, j'ai plutôt tendance à régresser après un bon début de saison et tenter de m'accrocher comme je peux", a raconté Miller.

Le skieur du New Hampshire n'est pas encore tout à fait remis d'une entorse à la cheville gauche qu'il s'est fait en jouant au volley-ball à Val d'Isère mi-décembre. Mais cela ne l'a pas empêché de prendre les commandes dès la descente (raccourcie de 45 secondes) en matinée, avec une marge de 69/100 sur le Suisse Carlo Janka.

Bien que grignoté de quelques dixièmes, cet écart fut suffisant pour tenir à distance Janka, l'homme du triplé à Beaver Creek début décembre, et le meilleur slalomeur suisse, Silvan Zurbriggen, troisième.

Miller a beau avoir construit sa légende autant sur ses résultats que sur ses frasques, il reste un grand perfectionniste, à la recherche de l'équation parfaite.

"Je pense que la clé était mon équipement. Je n'ai pas arrêté de changer ce matin, j'ai même pris des skis en slalom que je n'avais jamais chaussés auparavant et j'ai utilisé les mêmes chaussures de descente en slalom, ce que je n'avais jamais fait", a précisé le quintuple champion du monde, "content dans ces circonstances du résultat".

A moins d'un mois des Jeux Olympiques, l'or manquant encore à sa collection de trophées, le trentenaire dit n'avoir pas encore atteint son pic de forme, avec quelques kilos en trop : "Mais je progresse, c'est encourageant, et on a beaucoup progressé sur le matériel, le tout est de savoir quand je peux être à 100%", insiste-t-il.

Le Français Julien Lizeroux, médaillé d'argent aux Mondiaux en super-combiné et en slalom, avait lui perdu quasiment toute chance dès la descente, où il avait concédé plus de trois secondes au leader. Cela n'a guère été mieux en slalom, où il a chuté. Adrien Théaux (13e) a été le meilleur Français.
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