Les forces du nouveau pouvoir libyen se préparaient dimanche à attaquer les derniers bastions pro-Kadhafi, au lendemain du feu vert du Conseil national de transition (CNT), tandis que des premiers combats entre anti-Kadhafi ont fait 12 morts au sud-ouest de Tripoli.
Dans la matinée, des dizaines de pick-up surmontés de canons anti-aériens étaient massés à l'entrée de Bani Walid (170 km au sud-est de Tripoli) et des combattants de plus en plus nombreux prenaient position.
Des combattants pro-CNT ont affirmé avoir mené plusieurs missions de reconnaissance jusque dans le centre de Bani Walid, sans rencontrer de résistance de la part des partisans de l'ex-homme fort du pays Mouammar Kadhafi.
Auparavant, les combattants pro-CNT avaient expliqué avoir délogé depuis samedi les pro-Kadhafi de Wadidinar, une vallée à l'ombre de Bani Walid, lors d'affrontements qui ont fait quatre morts de chaque côté, selon des sources médicales et au sein du CNT.
Les forces anti-Kadhafi avaient déjà lancé samedi matin «une attaque contre Bani Walid», mais avaient «dû se retirer ensuite pour des raisons tactiques», selon Abdallah Kenchil, un responsable des négociations du côté du CNT.
Selon des sources concordantes, des combattants du CNT rassemblés depuis l'aube à Hicha, à 90 km de Misrata, avaient commencé à marcher par l'ouest vers Syrte (360 km à l'est de Tripoli), la région natale de Kadhafi.
Les hommes étaient soutenus par quelque 200 véhicules, en particulier des pick-up équipés d'artillerie légère, de kalachnikovs, de roquettes Grad et de batteries anti-aériennes. Les habitants faisaient le signe de la victoire au passage des combattants, qui retiraient des bâtiments le drapeau vert, symbole de Mouammar Kadhafi.
Sur le front-est de Syrte, les combattants pro-CNT étaient encore à une soixantaine de kilomètres de la ville. Selon un commandant du front ayant requis l'anonymat, il n'y aura «pas de grande offensive avant une semaine».
Après l'échec de négociations en vue de la reddition des bastions pro-Kadhafi de Bani Walid, Syrte et Sebha (centre), Moustapha Abdeljalil, président du CNT, avait donné samedi le feu vert aux combattants : «Maintenant, la situation est entre les mains des combattants révolutionnaires (...). Nous leur laissons le choix de décider (d'attaquer) quand ils le voudront».
Sur le plan politique, Abdeljalil est arrivé samedi soir à Tripoli pour sa première visite dans la capitale libyenne depuis le début du soulèvement contre Kadhafi en février.
Par ailleurs, le fait du jour a été sans doute l'arrestation, a tripoli, de Bouzaïd Dorda, qui dirigeait depuis mai les services de renseignement extérieurs du régime de Kadhafi.
Dorda, qui avait pris la tête du renseignement extérieur après la défection de son prédécesseur Moussa Koussa, était détenu dans une maison de Tripoli par l'unité de combattants révolutionnaires «Brigades du martyr Abdelati Ghaddour».
Depuis le vote de sanctions par l'Onu en février, Dorda qui fut également Premier ministre, ne pouvait quitter la Libye.
Le deuxième fait ayant retenu l'attention des médias internationaux, est la découverte, dimanche, de quinze corps en décomposition dans deux fosses communes à Tripoli.
Des équipes médicales ont exhumé, dans le quartier de Grart Arada, quatre corps dans une première fosse près d'une autoroute et onze dans une autre fosse située à 300 mètres.
La découverte a été faite sur la foi d'informations fournies par un habitant qui a rapporté aux nouvelles autorités libyennes avoir vu des gens inhumer des corps le 20 août, au début de l'assaut des combattants du Conseil national de transition (CNT) sur Tripoli.
Les corps, dont on ignore s'ils sont ceux de combattants, de civils ou de forces pro-Kadhafi, ont été soumis à un service de médecine légale de Tripoli pour déterminer leurs identités.
Au niveau international, des observateurs estiment que l'arrivée au Niger de plusieurs généraux proches de Kadhafi et le retour massif d'ex-rebelles touareg ayant combattu aux côtés du dirigeant déchu font planer de grands risques de déstabilisation de ce pays sahélien pauvre.
Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, a estimé samedi que la France, ancienne puissance coloniale très présente dans l'exploitation de l'uranium au Niger, doit en conséquence aider financièrement Niamey pour lutter contre le terrorisme.
«Le Niger n'a pas les moyens financiers pour faire face à la menace terroriste qui pèse sur les zones d'exploitation de l'uranium. Et la France est le premier pays concerné dans ce domaine précis», a affirmé Bazoum.
«Au plan sécuritaire, la situation en Libye a amplifié les menaces qui pèsent sur le Niger», avait prévenu en juillet, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, dont le vaste pays en grande partie désertique est sous la menace constante des terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Ces derniers jours, ces menaces se sont encore accentuées avec l'arrivée de plusieurs généraux fidèles au «Guide» déchu.
«L'alliance entre Kadhafi et certains chefs de l'ex-rébellion touareg n'est pas rompue et la présence des généraux au Niger attise les risques d'une contre-offensive en Libye à partir du nord nigérien», s'alarme le responsable d'une Ong basée à Agadez qui a requis l'anonymat.
Une source touareg estime à quelque 1.500 ex-rebelles nigériens qui combattaient pour Kadhafi, dont un bon nombre est rentré dans le nord du Niger après la défaite des forces pro-Kadhafi.
Sur le plan économique, le ministre libyen du Pétrole et des Finances par intérim a déclaré samedi que la production de pétrole du pays devrait redémarrer dans les jours à venir et qu'elle retrouverait son niveau d'avant la guerre d'ici un an.
La production de pétrole de la Libye est quasiment nulle depuis des mois, le conflit s'étant conclu par le départ de Kadhafi ayant notamment fait rage à proximité des terminaux côtiers, ce qui s'est traduit par d'importants dégâts et le départ des travailleurs étrangers.
«Mardi ou mercredi, nous remettrons en production les champs pétroliers de Sarir et Mesla», a dit à des journalistes Ali Tarhouni.
Dans la matinée, des dizaines de pick-up surmontés de canons anti-aériens étaient massés à l'entrée de Bani Walid (170 km au sud-est de Tripoli) et des combattants de plus en plus nombreux prenaient position.
Des combattants pro-CNT ont affirmé avoir mené plusieurs missions de reconnaissance jusque dans le centre de Bani Walid, sans rencontrer de résistance de la part des partisans de l'ex-homme fort du pays Mouammar Kadhafi.
Auparavant, les combattants pro-CNT avaient expliqué avoir délogé depuis samedi les pro-Kadhafi de Wadidinar, une vallée à l'ombre de Bani Walid, lors d'affrontements qui ont fait quatre morts de chaque côté, selon des sources médicales et au sein du CNT.
Les forces anti-Kadhafi avaient déjà lancé samedi matin «une attaque contre Bani Walid», mais avaient «dû se retirer ensuite pour des raisons tactiques», selon Abdallah Kenchil, un responsable des négociations du côté du CNT.
Selon des sources concordantes, des combattants du CNT rassemblés depuis l'aube à Hicha, à 90 km de Misrata, avaient commencé à marcher par l'ouest vers Syrte (360 km à l'est de Tripoli), la région natale de Kadhafi.
Les hommes étaient soutenus par quelque 200 véhicules, en particulier des pick-up équipés d'artillerie légère, de kalachnikovs, de roquettes Grad et de batteries anti-aériennes. Les habitants faisaient le signe de la victoire au passage des combattants, qui retiraient des bâtiments le drapeau vert, symbole de Mouammar Kadhafi.
Sur le front-est de Syrte, les combattants pro-CNT étaient encore à une soixantaine de kilomètres de la ville. Selon un commandant du front ayant requis l'anonymat, il n'y aura «pas de grande offensive avant une semaine».
Après l'échec de négociations en vue de la reddition des bastions pro-Kadhafi de Bani Walid, Syrte et Sebha (centre), Moustapha Abdeljalil, président du CNT, avait donné samedi le feu vert aux combattants : «Maintenant, la situation est entre les mains des combattants révolutionnaires (...). Nous leur laissons le choix de décider (d'attaquer) quand ils le voudront».
Sur le plan politique, Abdeljalil est arrivé samedi soir à Tripoli pour sa première visite dans la capitale libyenne depuis le début du soulèvement contre Kadhafi en février.
Par ailleurs, le fait du jour a été sans doute l'arrestation, a tripoli, de Bouzaïd Dorda, qui dirigeait depuis mai les services de renseignement extérieurs du régime de Kadhafi.
Dorda, qui avait pris la tête du renseignement extérieur après la défection de son prédécesseur Moussa Koussa, était détenu dans une maison de Tripoli par l'unité de combattants révolutionnaires «Brigades du martyr Abdelati Ghaddour».
Depuis le vote de sanctions par l'Onu en février, Dorda qui fut également Premier ministre, ne pouvait quitter la Libye.
Le deuxième fait ayant retenu l'attention des médias internationaux, est la découverte, dimanche, de quinze corps en décomposition dans deux fosses communes à Tripoli.
Des équipes médicales ont exhumé, dans le quartier de Grart Arada, quatre corps dans une première fosse près d'une autoroute et onze dans une autre fosse située à 300 mètres.
La découverte a été faite sur la foi d'informations fournies par un habitant qui a rapporté aux nouvelles autorités libyennes avoir vu des gens inhumer des corps le 20 août, au début de l'assaut des combattants du Conseil national de transition (CNT) sur Tripoli.
Les corps, dont on ignore s'ils sont ceux de combattants, de civils ou de forces pro-Kadhafi, ont été soumis à un service de médecine légale de Tripoli pour déterminer leurs identités.
Au niveau international, des observateurs estiment que l'arrivée au Niger de plusieurs généraux proches de Kadhafi et le retour massif d'ex-rebelles touareg ayant combattu aux côtés du dirigeant déchu font planer de grands risques de déstabilisation de ce pays sahélien pauvre.
Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, a estimé samedi que la France, ancienne puissance coloniale très présente dans l'exploitation de l'uranium au Niger, doit en conséquence aider financièrement Niamey pour lutter contre le terrorisme.
«Le Niger n'a pas les moyens financiers pour faire face à la menace terroriste qui pèse sur les zones d'exploitation de l'uranium. Et la France est le premier pays concerné dans ce domaine précis», a affirmé Bazoum.
«Au plan sécuritaire, la situation en Libye a amplifié les menaces qui pèsent sur le Niger», avait prévenu en juillet, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, dont le vaste pays en grande partie désertique est sous la menace constante des terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Ces derniers jours, ces menaces se sont encore accentuées avec l'arrivée de plusieurs généraux fidèles au «Guide» déchu.
«L'alliance entre Kadhafi et certains chefs de l'ex-rébellion touareg n'est pas rompue et la présence des généraux au Niger attise les risques d'une contre-offensive en Libye à partir du nord nigérien», s'alarme le responsable d'une Ong basée à Agadez qui a requis l'anonymat.
Une source touareg estime à quelque 1.500 ex-rebelles nigériens qui combattaient pour Kadhafi, dont un bon nombre est rentré dans le nord du Niger après la défaite des forces pro-Kadhafi.
Sur le plan économique, le ministre libyen du Pétrole et des Finances par intérim a déclaré samedi que la production de pétrole du pays devrait redémarrer dans les jours à venir et qu'elle retrouverait son niveau d'avant la guerre d'ici un an.
La production de pétrole de la Libye est quasiment nulle depuis des mois, le conflit s'étant conclu par le départ de Kadhafi ayant notamment fait rage à proximité des terminaux côtiers, ce qui s'est traduit par d'importants dégâts et le départ des travailleurs étrangers.
«Mardi ou mercredi, nous remettrons en production les champs pétroliers de Sarir et Mesla», a dit à des journalistes Ali Tarhouni.
