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La phoeniciculture présente un profil variétal

«Le Maroc, huitième pays en termes d'effectifs de palmier-dattier et de production de dattes»

La phoeniciculture présente un profil variétal
La production de dattes contribue à la création de l'emploi et à la stabilisation des populations dans les zones présahariennes à équilibre agro-écologique fragile. (Photo : DR)
Avec 4,8 millions de pieds de palmier-dattier et 3% de la production moyenne mondiale de dattes, le Maroc occupe la 8e place aussi bien en termes d'effectifs d'arbres que de production de dattes.

Au Maroc, l'activité phoenicicole contribue entre 20 et 60% dans la formation du revenu agricole pour plus de 1,4 million d'habitants et assure, en plus de la datte, divers matériaux destinés à l'artisanat, à la construction ou à la production d'énergie.

En outre, la production de dattes contribue à la création de l'emploi et à la stabilisation des populations dans les zones présahariennes à équilibre agro-écologique fragile.

Actuellement, la culture du palmier dattier compte un effectif d'environ 4,8 millions de pieds et s'étend sur une superficie d'environ 48.000 ha correspondant à une densité moyenne de 100 arbres à l'hectare.

L'aire géographique de cette culture au niveau national s'étale sur un vaste territoire englobant 13 provinces situées dans le Sud et le Sud-est du Maroc dont il convient de citer en particulier celles d'Errachidia, Figuig, Tinghir, Ouarzazate, Tata, Zagora et Guelmim qui représentent près de 98% du patrimoine phoenicicole national.

La palmeraie nationale présente un profil variétal parmi les plus riches au niveau international avec plus de 453 variétés décrites représentant 45% de l'effectif total. La part des variétés nobles -Mejhoul (0,3%), Jihel (12%), Boufeggous (12,2%), Bouskri (2%), Aziza, Nejda et Khalts- demeure, néanmoins, faible et ne représente qu'environ 35% du patrimoine total.

La moyenne de la production des dattes du Maroc, sur les 5 dernières années, s'élève à 90.000 t/an, avec un rendement moyen de 19 kg/pied, soit environ 2t/ha. En matière de commercialisation, 50% de la production est mise sur le marché, dont une faible partie est exportée, 30% est destinée à l'autoconsommation et 20% à l'alimentation du bétail.

En matière de valorisation, on note la prédominance de modes traditionnels de conservation ce qui engendre des pertes importantes aussi bien en quantité qu'en qualité. Les quantités importées s'élèvent en moyenne à 30.000 tonnes/an, soit environ le tiers de la production annuelle moyenne. Elles proviennent principalement de l'Irak (40%), de la Tunisie (35 pc), des Emirats Arabes Unis (7,5%) et de l'Egypte (5%).

La maladie du Bayoud et la sécheresse restent les principales contraintes du secteur phoenicicole. Cependant, en dépit de ces contraintes, le secteur dattier compte à son actif plusieurs atouts tant à l'amont qu'à l'aval de la production, notamment la richesse du patrimoine variétal national avec l'existence de variétés de renommée mondiale, l'existence d'un savoir-faire local et la disponibilité d'une expertise nationale spécialisée.

Les palmeraies bénéficient d'un intérêt grandissant de la part du gouvernement marocain et des bailleurs de fonds internationaux avec l'initiation de nombreux programmes de développement et de mesures structurantes visant la préservation du patrimoine phoenicicole, tels que la mise en œuvre, depuis 1986, du Plan national de restructuration et de développement de la palmeraie, l'inscription, en 2000, des oasis du Sud marocain dans le Réseau mondial des Réserves de biosphère de l'Unesco et l'instauration, en 2007, de la loi 01-06 relative au développement durable des palmeraies et à la protection du palmier dattier.

Parmi ces mesures figurent également l'intégration des palmeraies dans le cadre du Projet arboriculture fruitière du programme MCA 2008-2013, la création, en novembre 2009, de l'Agence nationale pour développement des Zones oasiennes et de l'Arganier et la mise en œuvre du contrat-programme signé, le 27 avril 2010, entre le Gouvernement et la profession représentée par la Fédération interprofessionnelle marocaine des dattes (fimadattes) et la Fédération nationale des producteurs des dattes (fenaprod).
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