Des centaines de Libyens se pressaient samedi pour voir le cadavre du dirigeant déchu Kadhafi exposé à Misrata, à la veille de la proclamation officielle de la libération de la Libye après huit mois d'un conflit dévastateur.
Les nouvelles autorités du CNT ont annoncé qu'aucune autopsie ne serait pratiquée sur le cadavre de l'ancien dirigeant, capturé vivant puis tué par balles jeudi à Syrte, dans sa région natale, après avoir gouverné le pays d'une main de fer pendant plus de quatre décennies.
«Il n'y aura pas d'autopsie (...). Personne n'ouvrira le corps» placé dans une chambre froide à Misrata, a affirmé un membre du conseil militaire de cette ville située à 200 km à l'est de Tripoli et meurtrie par des mois de bombardements et de siège des forces pro-Kadhafi au printemps.
Deux jours après la mort de Kadhafi, 69 ans, en fuite depuis la chute le 23 août de son QG à Tripoli, il n'était toujours pas clair s'il avait été exécuté ou s'il avait péri dans des échanges de tirs.
la mort Les images et vidéos prises au moment de son arrestation à Syrte (360 km à l'est de Tripoli) laissent entrevoir différentes hypothèses.
Le N.2 du CNT, Mahmoud Jibril, a assuré qu'il avait succombé à des blessures par balles après des tirs croisés pendant son arrestation et les autorités du CNT ont dit qu'aucun ordre n'avait été donné pour le tuer. Peu convaincus, l'Onu et Amnesty International ont demandé une enquête pour déterminer s'il y avait eu une exécution sommaire.
Le chef du CNT, Mahmoud Abdeljalil, a confirmé qu'une enquête était en cours sur les circonstances de la mort du dirigeant déchu.
Pour de nombreux Libyens, l'important était surtout que le régime Kadhafi soit fini, et à Misrata, hommes et enfants ont fait la queue pour le deuxième jour pour s'assurer de la mort de leur «ennemi» et voir son cadavre, déposé avec celui de son fils Mouatassim sur des matelas sales, le corps recouvert d'une couverture colorée qui cache d'éventuelles mutilations.
Mouatassim a, lui aussi, été tué jeudi à Syrte après avoir été capturé vivant.
Les curieux venaient même de Tripoli et d'ailleurs. Quatre ou cinq personnes à la fois étaient admises dans la chambre froide, les gardes les pressant de prendre rapidement leurs photos pour laisser la place aux suivants. Certains posaient pour la photo, souriant ou s'exclamant.
Des dignitaires du nouveau régime ont fait le déplacement. Jibril est ainsi venu vendredi, et le chef du conseil militaire de Tripoli, Abdelhakim Belhadj, y était attendu samedi.
Mouammar Kadhafi sera sans doute enterré dans un lieu secret, selon des membres du conseil militaire de Misrata. Une réunion doit se tenir pour finaliser les préparatifs.
Dans un communiqué diffusé par la chaîne Arraï, proche de l'ancien régime, la veuve de l'ex-dirigeant a appelé, «au nom de la famille du combattant martyr Mouammar Kadhafi, l'Onu à contraindre le CNT à remettre les dépouilles des martyrs à leurs tribus pour les enterrer selon les rites islamiques».
Deux dignitaires du régime déchu échappaient toujours au CNT : Abdallah al-Senoussi, ex-chef des renseignements et beau-frère de l'ancien «Guide», et Seïf Al-Islam, 39 ans, fils le plus en vue de Kadhafi et longtemps pressenti comme son successeur potentiel.
Le premier a été «signalé» dans l'extrême nord du Niger, frontalier de la Libye, selon une source gouvernementale nigérienne. Des informations contradictoires circulent sur le sort du second -capture, mort ou fuite-, sans qu'aucune ne soit confirmée.
Cela ne devrait toutefois pas empêcher le CNT de proclamer dimanche après-midi à Benghazi la «libération totale» du pays.
Une feuille de route élaborée par le CNT, prévoit la formation d'un gouvernement de transition, au plus tard un mois après la proclamation de la libération, chargé d'organiser en huit mois des élections générales et de remettre ses pouvoirs à une Assemblée élue.
Repoussée depuis jeudi, la proclamation doit avoir lieu à Benghazi, deuxième ville du pays et ancienne «capitale» de la rébellion, qui y a vu le jour à la mi-février, à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli.
L'Otan prévoit de mettre fin à sa mission militaire une semaine plus tard, le 31 octobre, après sept mois d'opérations.
Face à l'ampleur des divisions et des destructions, Jibril a estimé samedi que la reconstruction de la Libye ne serait «pas une tâche facile». «C'est la ‘Mission impossible' de Tom Cruise», a-t-il dit en référence à un célèbre film américain. «La stabilité et l'ordre doivent être restaurés, ce qui nécessite la collecte d'armes dans les rues, une opération pas aisée».
La Suisse a proposé son aide pour aider les autorités à désarmer la population.
Les nouvelles autorités du CNT ont annoncé qu'aucune autopsie ne serait pratiquée sur le cadavre de l'ancien dirigeant, capturé vivant puis tué par balles jeudi à Syrte, dans sa région natale, après avoir gouverné le pays d'une main de fer pendant plus de quatre décennies.
«Il n'y aura pas d'autopsie (...). Personne n'ouvrira le corps» placé dans une chambre froide à Misrata, a affirmé un membre du conseil militaire de cette ville située à 200 km à l'est de Tripoli et meurtrie par des mois de bombardements et de siège des forces pro-Kadhafi au printemps.
Deux jours après la mort de Kadhafi, 69 ans, en fuite depuis la chute le 23 août de son QG à Tripoli, il n'était toujours pas clair s'il avait été exécuté ou s'il avait péri dans des échanges de tirs.
la mort Les images et vidéos prises au moment de son arrestation à Syrte (360 km à l'est de Tripoli) laissent entrevoir différentes hypothèses.
Le N.2 du CNT, Mahmoud Jibril, a assuré qu'il avait succombé à des blessures par balles après des tirs croisés pendant son arrestation et les autorités du CNT ont dit qu'aucun ordre n'avait été donné pour le tuer. Peu convaincus, l'Onu et Amnesty International ont demandé une enquête pour déterminer s'il y avait eu une exécution sommaire.
Le chef du CNT, Mahmoud Abdeljalil, a confirmé qu'une enquête était en cours sur les circonstances de la mort du dirigeant déchu.
Pour de nombreux Libyens, l'important était surtout que le régime Kadhafi soit fini, et à Misrata, hommes et enfants ont fait la queue pour le deuxième jour pour s'assurer de la mort de leur «ennemi» et voir son cadavre, déposé avec celui de son fils Mouatassim sur des matelas sales, le corps recouvert d'une couverture colorée qui cache d'éventuelles mutilations.
Mouatassim a, lui aussi, été tué jeudi à Syrte après avoir été capturé vivant.
Les curieux venaient même de Tripoli et d'ailleurs. Quatre ou cinq personnes à la fois étaient admises dans la chambre froide, les gardes les pressant de prendre rapidement leurs photos pour laisser la place aux suivants. Certains posaient pour la photo, souriant ou s'exclamant.
Des dignitaires du nouveau régime ont fait le déplacement. Jibril est ainsi venu vendredi, et le chef du conseil militaire de Tripoli, Abdelhakim Belhadj, y était attendu samedi.
Mouammar Kadhafi sera sans doute enterré dans un lieu secret, selon des membres du conseil militaire de Misrata. Une réunion doit se tenir pour finaliser les préparatifs.
Dans un communiqué diffusé par la chaîne Arraï, proche de l'ancien régime, la veuve de l'ex-dirigeant a appelé, «au nom de la famille du combattant martyr Mouammar Kadhafi, l'Onu à contraindre le CNT à remettre les dépouilles des martyrs à leurs tribus pour les enterrer selon les rites islamiques».
Deux dignitaires du régime déchu échappaient toujours au CNT : Abdallah al-Senoussi, ex-chef des renseignements et beau-frère de l'ancien «Guide», et Seïf Al-Islam, 39 ans, fils le plus en vue de Kadhafi et longtemps pressenti comme son successeur potentiel.
Le premier a été «signalé» dans l'extrême nord du Niger, frontalier de la Libye, selon une source gouvernementale nigérienne. Des informations contradictoires circulent sur le sort du second -capture, mort ou fuite-, sans qu'aucune ne soit confirmée.
Cela ne devrait toutefois pas empêcher le CNT de proclamer dimanche après-midi à Benghazi la «libération totale» du pays.
Une feuille de route élaborée par le CNT, prévoit la formation d'un gouvernement de transition, au plus tard un mois après la proclamation de la libération, chargé d'organiser en huit mois des élections générales et de remettre ses pouvoirs à une Assemblée élue.
Repoussée depuis jeudi, la proclamation doit avoir lieu à Benghazi, deuxième ville du pays et ancienne «capitale» de la rébellion, qui y a vu le jour à la mi-février, à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli.
L'Otan prévoit de mettre fin à sa mission militaire une semaine plus tard, le 31 octobre, après sept mois d'opérations.
Face à l'ampleur des divisions et des destructions, Jibril a estimé samedi que la reconstruction de la Libye ne serait «pas une tâche facile». «C'est la ‘Mission impossible' de Tom Cruise», a-t-il dit en référence à un célèbre film américain. «La stabilité et l'ordre doivent être restaurés, ce qui nécessite la collecte d'armes dans les rues, une opération pas aisée».
La Suisse a proposé son aide pour aider les autorités à désarmer la population.