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Son Altesse Royale la Princesse Lalla Aicha, décédée dimanche soir, a été le modèle de princesse militante qui a œuvré inlassablement pour l'émancipation de la femme marocaine et sa mobilisation, aux côtés de l'homme, en faveur de la cause nationale, a indiqué à la MAP le Pr. Abdelhadi Tazi, membre de l'Académie du Royaume du Maroc.
Il n'y a pas un seul ouvrage sur l'histoire de la lutte anti-coloniale au Maroc qui ne fait mention de l'apport de la Princesse Lalla Aicha à ce mouvement, a affirmé Tazi.
La princesse réalisait parfaitement les contraintes sociales pesant sur son père, feu Sa Majesté Mohammed V, et qui rendaient difficile que sa fille apparaisse en plein public en habit moderne et incite les jeunes filles à aller à l'école, a ajouté Tazi.
Selon l'historien, feu Sa Majesté Mohammed V menait son combat pour l'instruction de la fille marocaine sur deux fronts. Le premier est celui du colonialisme qui faisait tout pour empêcher l'émergence d'un second front de résistance, à savoir celui de la femme qui peut être plus dur et plus ardu que celui de l'homme.
Le second front n'était autre que celui des catégories rétrogrades de la gente féminine de la population qui se sont jointes aux manœuvres coloniales pour empêcher toute émancipation de la fille marocaine, afin qu'elle demeure confinée à «Dar Lafquira» sans jamais fréquenter l'école moderne.
Les militants du mouvement nationaliste marocain connaissaient parfaitement les enjeux de ce conflit et appréciaient à leur juste valeur les grands sacrifices consentis par le Sultan Mohammed Ben Youssef à cet égard, a souligné Tazi,
Le nom de Son Altesse Royale la princesse Lalla Aicha est devenu tellement populaire chez les familles marocaines que 70% de leurs filles étaient baptisées de ce nom, a précisé l'historien, soulignant que la Princesse est devenue un modèle à suivre pour les filles qui cherchaient toutes à s'inscrire à l'école moderne.
La puissance coloniale étant réticente quant à la construction d'écoles publiques, le mouvement nationaliste s'est activé, aux cô tés du Palais, à la création d'écoles privées, explique-t-il.
Là encore, a indiqué Tazi, la Princesse Lalla Aicha a joué un rô le important, en se rendant sur le terrain, sur Hautes Instructions Royales, pour s'enquérir des projets de construction des écoles.
Ce n'était donc pas une surprise, selon Tazi, si la scolarisation de la fille marocaine a occupé un chapitre à part entière dans les revendications du peuple marocain, présentées en 1934 par la Koutla de l'Action nationale, de même qu'elle a toujours figuré en tête des priorités des Souverains marocains.
C'est dans ce contexte que s'inscrit l'annonce solennelle de la décision d'instituer l'instruction pour les filles, faite le 28 juin 1943 (25 joumada II 1362) par feu S.M. Mohammed V, depuis l'Université Al Qaraouiyine.
Cette décision s'est accompagnée par l'apparition en public de la jeune Princesse, à l'occasion de la visite de S.M. Mohammed V à l'école des filles à Marrakech (20 mars 1945), puis lors de l'inauguration par le regretté Souverain de l'école des filles de Fès (6 octobre 1946), baptisée par le suite Ecole Lalla Aicha.
Dans la capitale spirituelle du Royaume, Son Altesse Royale avait tenu, comme lors de la cérémonie inaugurale à Marrakech, à souligner, dans une allocution, l'importance de l'instruction de la femme pour le bien de la société dans son ensemble, déclarant révolue l'époque où les droits des femmes étaient bafoués et prédisant que l'avenir verra émerger des citoyennes marocaines à la hauteur des espérances fondées sur elles.
Depuis cette date, SAR la Princesse Lalla Aicha est devenue le symbole de la renaissance féminine et le porte-drapeau de leur quête d'émancipation.
Le 28 décembre 1946, SAR la Princesse Lalla Aïcha a inauguré une troisième école à Salé, un événement qui impulsa le mouvement de renouveau de la femme marocaine. L'on retiendra, dans ce contexte, le discours prononcé, à Tanger en avril 1947, par Son Altesse Royale, après celui adressé par son auguste père feu S.M. Mohammed V, lors de sa visite historique dans la ville du Détroit.
Quelques années plus tard, elle a vécu les affres de l'exil en compagnie de l'illustre famille royale. A l'avènement de l'Indépendance, Son Altesse Royale a renoué avec l'action militante et s'est investie avec dévouement pour servir son pays. Elle a représenté dignement le Royaume sur le plan diplomatique au Royaume-Uni et en Italie.
Son Altesse Royale, que Dieu ait son âme, s'était, alors, distinguée par le courage et la clairvoyance de ses opinions et de ses positions, ce qui lui a valu d'être écoutée et appréciée.
Le Pr. Abdelhadi Tazi a indiqué que SAR la Princesse Lalla Aicha fait partie des femmes qui ont marqué l'histoire du Maroc et fait preuve d'un sens élevé de patriotisme et d'une humilité sincère.
Il n'y a pas un seul ouvrage sur l'histoire de la lutte anti-coloniale au Maroc qui ne fait mention de l'apport de la Princesse Lalla Aicha à ce mouvement, a affirmé Tazi.
La princesse réalisait parfaitement les contraintes sociales pesant sur son père, feu Sa Majesté Mohammed V, et qui rendaient difficile que sa fille apparaisse en plein public en habit moderne et incite les jeunes filles à aller à l'école, a ajouté Tazi.
Selon l'historien, feu Sa Majesté Mohammed V menait son combat pour l'instruction de la fille marocaine sur deux fronts. Le premier est celui du colonialisme qui faisait tout pour empêcher l'émergence d'un second front de résistance, à savoir celui de la femme qui peut être plus dur et plus ardu que celui de l'homme.
Le second front n'était autre que celui des catégories rétrogrades de la gente féminine de la population qui se sont jointes aux manœuvres coloniales pour empêcher toute émancipation de la fille marocaine, afin qu'elle demeure confinée à «Dar Lafquira» sans jamais fréquenter l'école moderne.
Les militants du mouvement nationaliste marocain connaissaient parfaitement les enjeux de ce conflit et appréciaient à leur juste valeur les grands sacrifices consentis par le Sultan Mohammed Ben Youssef à cet égard, a souligné Tazi,
Le nom de Son Altesse Royale la princesse Lalla Aicha est devenu tellement populaire chez les familles marocaines que 70% de leurs filles étaient baptisées de ce nom, a précisé l'historien, soulignant que la Princesse est devenue un modèle à suivre pour les filles qui cherchaient toutes à s'inscrire à l'école moderne.
La puissance coloniale étant réticente quant à la construction d'écoles publiques, le mouvement nationaliste s'est activé, aux cô tés du Palais, à la création d'écoles privées, explique-t-il.
Là encore, a indiqué Tazi, la Princesse Lalla Aicha a joué un rô le important, en se rendant sur le terrain, sur Hautes Instructions Royales, pour s'enquérir des projets de construction des écoles.
Ce n'était donc pas une surprise, selon Tazi, si la scolarisation de la fille marocaine a occupé un chapitre à part entière dans les revendications du peuple marocain, présentées en 1934 par la Koutla de l'Action nationale, de même qu'elle a toujours figuré en tête des priorités des Souverains marocains.
C'est dans ce contexte que s'inscrit l'annonce solennelle de la décision d'instituer l'instruction pour les filles, faite le 28 juin 1943 (25 joumada II 1362) par feu S.M. Mohammed V, depuis l'Université Al Qaraouiyine.
Cette décision s'est accompagnée par l'apparition en public de la jeune Princesse, à l'occasion de la visite de S.M. Mohammed V à l'école des filles à Marrakech (20 mars 1945), puis lors de l'inauguration par le regretté Souverain de l'école des filles de Fès (6 octobre 1946), baptisée par le suite Ecole Lalla Aicha.
Dans la capitale spirituelle du Royaume, Son Altesse Royale avait tenu, comme lors de la cérémonie inaugurale à Marrakech, à souligner, dans une allocution, l'importance de l'instruction de la femme pour le bien de la société dans son ensemble, déclarant révolue l'époque où les droits des femmes étaient bafoués et prédisant que l'avenir verra émerger des citoyennes marocaines à la hauteur des espérances fondées sur elles.
Depuis cette date, SAR la Princesse Lalla Aicha est devenue le symbole de la renaissance féminine et le porte-drapeau de leur quête d'émancipation.
Le 28 décembre 1946, SAR la Princesse Lalla Aïcha a inauguré une troisième école à Salé, un événement qui impulsa le mouvement de renouveau de la femme marocaine. L'on retiendra, dans ce contexte, le discours prononcé, à Tanger en avril 1947, par Son Altesse Royale, après celui adressé par son auguste père feu S.M. Mohammed V, lors de sa visite historique dans la ville du Détroit.
Quelques années plus tard, elle a vécu les affres de l'exil en compagnie de l'illustre famille royale. A l'avènement de l'Indépendance, Son Altesse Royale a renoué avec l'action militante et s'est investie avec dévouement pour servir son pays. Elle a représenté dignement le Royaume sur le plan diplomatique au Royaume-Uni et en Italie.
Son Altesse Royale, que Dieu ait son âme, s'était, alors, distinguée par le courage et la clairvoyance de ses opinions et de ses positions, ce qui lui a valu d'être écoutée et appréciée.
Le Pr. Abdelhadi Tazi a indiqué que SAR la Princesse Lalla Aicha fait partie des femmes qui ont marqué l'histoire du Maroc et fait preuve d'un sens élevé de patriotisme et d'une humilité sincère.
