L'importance d'accroître les débouchés commerciaux du Canada et les possibilités d'investissement pour le secteur de l'agriculture par l'entremise des négociations d'accords de libre-échange (ALE) avec les grands acheteurs de légumineuses et de cultures spéciales, dont l'Union européenne, l'Inde et le Maroc, ont été mises en exergue, mercredi à Montréal, par le ministre canadien de l'Agriculture, Gerry Ritz.
Dans son discours prononcé lors du 26e Congrès annuel de l'Association canadienne des cultures spéciales, sous le thème «Supplying the World», le ministre canadien a rappelé sa récente mission commerciale au Maroc, au cours de laquelle il a eu des rencontres avec son homologue marocain, Aziz Akhannouch, et des représentants de l'industrie canadienne et des acheteurs marocains de légumineuses et de cultures spéciales «afin d'identifier les moyens pouvant favoriser le resserrement des liens entre eux».
Il a, également, fait état de sa visite au Pavillon du Canada au Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM2012), le plus gros salon professionnel agricole de l'Afrique, où les légumineuses du Canada, invité d'honneur, ont été mises en valeur.
Un protocole d'entente a été signé, en avril dernier à Meknès en marge du SIAM 2012, entre le Maroc et le Canada avec pour objectif de promouvoir la coopération entre les deux pays dans les domaines de l'agriculture et l'agroalimentaire ainsi que les secteurs connexes, rappelle-t-on.
Ce protocole d'entente, qui s'inscrit dans le cadre des tractations en perspective de l'accord de libre-échange entre les deux pays a été signé par le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, et son homologue canadien Gerry Ritz.
L'accord cible ainsi plusieurs domaines de coopération prioritaires, portant notamment sur la santé des animaux, la protection des végétaux et salubrité des aliments conformément aux priorités préétablies entre les parties, le développement de la production agricole animale et végétale (conduite de programmes d'amélioration génétique de l'élevage laitier, alimentation animale, production des semences certifiées, introduction de variétés végétales performantes, politique de qualité des produits agricoles, agriculture durable, etc.).
«Le Maroc est un marché important pour le Canada et son économie en pleine croissance offre aux entreprises et aux travailleurs canadiens d'excellentes possibilités d'élargir les échanges commerciaux et d'accroître les investissements», avait affirmé le ministre canadien du Commerce international, Ed Fast, à l'issue du troisième round des négociations en vue d'un accord de libre-échange Canada-Maroc, qui s'est déroulé du 18 au 22 juin à Ottawa.
«Un accord de libre-échange avec le Maroc serait le premier du genre à être signé par le Canada avec un pays d'Afrique, et il ouvrirait la voie à une plus grande présence commerciale du Canada sur les marchés de la Méditerranée et de l'Afrique du Nord», a-t-il soutenu.
Le quatrième round des négociations Maroc-Canada sur un accord de libre-échange est prévu fin octobre prochain à Rabat.