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Le Maroc rejette la proclamation

El Otmani : «La proclamation unilatérale par le Mouvement national de libération de l'Azawad de l'indépendance du Nord-Mali est inacceptable»

Le Maroc rejette la proclamation
Le Maroc a, totalement, rejeté la déclaration d'indépendance du territoire de l'Azawad, dans le nord du Mali, effectuée par la rébellion touareg». (Photo : AFP)

Le  ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani a affirmé, dans une déclaration à la MAP, vendredi 06 avril 2012, au sujet des derniers développements au Mali, que la proclamation unilatérale par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) de l'indépendance du Nord-Mali vis-à-vis de la République malienne est «totalement inacceptable» de la part du Royaume du Maroc.

El Otmani a précisé que le Royaume du Maroc considère cette déclaration comme une décision «totalement inacceptable» eu égard à ses conséquences graves sur la paix, la sécurité et la stabilité dans la région tout entière, soulignant la nécessité pour tous les Etats «d'assumer leurs responsabilités pour traiter cette question».

Concernant les conséquences de la crise du nord-Mali, au vu notamment de l'afflux d'un grand nombre de réfugiés maliens vers les pays voisins, ce qui a provoqué une grave crise humanitaire dans la région, le ministre a indiqué que le gouvernement marocain a pris l'initiative, sur hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, d'envoyer des aides humanitaires afin d'alléger les souffrances de ces réfugiés en Mauritanie, ajoutant que le Royaume s'apprête à entreprendre des initiatives similaires au profit des réfugiés maliens au Niger et au Burkina Faso.

Au sujet de la capacité du Mali de sortir de la crise sans grands dommages et par les moyens pacifiques, surtout avec l'aggravation de la situation dans le Nord, le ministre a indiqué que le Mali, «considéré comme l'une des démocraties d'Afrique, dispose des outils nécessaires pour un retour souple et pacifique à la légitimité constitutionnelle, dans le cadre d'un consensus entre toutes les parties concernées, y compris l'institution militaire», laquelle a exprimé à maintes reprises sa disposition à remettre le pouvoir aux civils et à agir dans le cadre des institutions constitutionnelles pour pouvoir gérer la crise dans le Nord.

El Otmani a souligné que le Royaume du Maroc, qui accorde, dans le cadre de sa politique étrangère, un grand intérêt aux questions africaines, en général, et à la région Sahélo-saharienne en particulier, entreprend les contacts et les consultations avec les pays de la région et nombre de pays amis en vue de rechercher les voies de coopération propres à «aider les frères maliens à sortir de leur crise».

El Otmani a ajouté que le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération s'est hâté, dès l'annonce du coup d'Etat militaire au Mali, de rendre public un communiqué officiel dans lequel il a souligné la nécessité de rétablir les institutions constitutionnelles, de préserver l'unité territoriale de ce pays frère et d'arrêter l'effusion de sang des Maliens, dans leurs diverses composantes. Il a, de même, décidé la mise en place d'une cellule de veille à son siège pour assurer le suivi de la situation de la communauté marocaine résidant dans ce pays, en faisant part de l'attachement du Maroc à ce qu'aucune atteinte ne soit portée aux intérêts des entreprises marocaines opérant dans ce pays.

Concernant le rôle que peut jouer la diplomatie marocaine pour aider au règlement de cette crise, El Otmani a fait savoir que, sur Hautes instructions royales, le Maroc a annoncé sa disposition à apporter tout le soutien nécessaire pour contribuer au rétablissement de la sécurité et de la stabilité au Mali et garantir une issue sereine et pacifique à cette crise, partant de sa position en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, et de membre observateur au sein de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest ( Cedeao), et en conformité avec ses orientations diplomatiques basées sur le respect du principe de souveraineté.

Compte tenu de ces éléments, l'ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Bamako, qui a rencontré à plusieurs reprises le chef du comité militaire en place, a été chargé d'affirmer la nécessité de rétablir dans leurs fonctions les institutions constitutionnelles, en exprimant la disponibilité du Royaume du Maroc à se tenir aux côtés du Mali pour la préservation de sa sécurité, de son unité et de sa stabilité.  

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