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La Grèce face au choix de l'euro

Le Premier ministre grec Lucas Papademos : «Le Parlement grec se trouvera dimanche face à une responsabilité historique»

La Grèce face au choix de l'euro
«L'examen et l'autorisation du nouveau programme économique de la Grèce», que le Parlement grec est appelé à voter, constituent une condition préalable pour assurer le financement du pays», a rappelé Lucas Papademos. (Photo : AFP)

Le Parlement grec est appelé dimanche à voter sur un programme de mesures d'austérité qui est contesté dans la rue et qui divise la classe politique, sommée de confirmer le choix européen du pays au prix d'importants sacrifices sociaux et de souveraineté nationale.

Si le texte est voté, le Premier ministre Lucas Papademos recevra mandat du parlement pour réaliser les réformes d'austérité demandées par les partenaires européens et créanciers de la Grèce en échange d'un nouveau prêt d'au moins 130 milliards d'euros pour lui éviter la perspective d'une faillite rapide.

Le vote portera aussi sur un programme d'échange d'obligations réduisant sa dette à 120% du PIB d'ici 2020 via l'émission de nouveaux titres de droit britannique, dont la valeur faciale aura été réduite de moitié.

Enfin, les députés voteront sur un schéma de recapitalisation des banques grecques prévoyant la possibilité d'une nationalisation douce si elles ne trouvent pas les moyens de se recapitaliser dans le secteur privé dans les mois à venir.

Ce paquet de mesures qui a reçu le soutien des deux partis au gouvernement de coalition (socialiste et conservateur) a néanmoins provoqué de sérieux remous et fissures, avec la démission de six ministres durant la semaine.

Comprenant un abaissement de 22% du salaire minimum (et de 32% pour les jeunes de moins de 25 ans), une dérégulation du marché du travail, réforme des retraites complémentaires, mais aussi des réformes de la fiscalité et de la justice, l'ensemble du paquet est contesté dans les rues grecques à l'appel des syndicats qui dénoncent le «chantage» de la troïka des bailleurs de fonds du pays au bord de la faillite.

Pour les syndicats, la journée de dimanche constitue d'ailleurs le vrai test social lorsque les contestataires de tous bords sont appelés à affluer, vers 15h00 GMT, et tenter d'encercler le Parlement, dans le centre d'Athènes, au moment du vote nocturne du plan de rigueur.

Si le pays renonçait aux efforts demandés par les bailleurs de fonds et acceptait un défaut de paiement désordonné, l'Etat serait «incapable de payer les salaires, les pensions et de maintenir des services de base comme les hôpitaux et les écoles», a prédit le Premier ministre en expliquant aux Grecs la «responsabilité historique» que prendra le Parlement dimanche.

Le choix d'un défaut de paiement incontrôlé aurait poussé le pays dans un «chaos économique incontrôlable et une éruption sociale» et cette situation aurait «amené lentement ou rapidement à notre sortie de l'euro», a-t-il dit.  

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