Les profondes réformes économiques mises en œuvre par le Maroc ont, largement, contribué au renforcement de l'attractivité du Royaume aux yeux des investisseurs étrangers, estime le Cabinet international d'intelligence économique, Oxford Business Group (OBG).
«Le Maroc, qui a, largement, évité les turbulences politiques ayant secoué la majorité des pays d'Afrique du Nord en 2011, a continué de mettre en œuvre des réformes visant à accélérer le développement socio-économique et réduire la dépendance du pays vis-à-vis des marchés étrangers», a indiqué le think-tank dans son rapport annuel de 2012 sur le Maroc.
Les réformes mises en œuvre récemment ont déjà commencé à porter leur fruit, a noté OBG, soulignant que le nouveau gouvernement, issu des élections législatives de novembre 2011, est appelé à relever des défis de taille, notamment la résorption du chômage.
Accélération des réformes : Base solide pour une croissance soutenue
Se référant à une note publiée en novembre 2011 par le Fonds monétaire international (FMI), le groupe de réflexion a souligné que l'accélération des réformes demeure une condition sine qua non pour renforcer la résilience de l'économie marocaine et bâtir une base solide pour une croissance soutenue à moyen-terme.
Parmi les importants chantiers de réforme lancés par le Maroc, le think-tank a cité l'amélioration du système judiciaire, un processus qui peut rendre le Royaume encore plus attrayant aux yeux des investisseurs.
Le Maroc a, également, adopté, durant les dernières années, une position plus active dans le domaine de lutte contre la corruption, ajoute la source, rappelant les différentes initiatives entreprises dans ce sens depuis 2008.
La régionalisation, consacrée par la nouvelle Constitution, offre de larges perspectives pour le renforcement du développement économique, signale la même source, qui revient sur les plans stratégiques de développement mis en œuvre par le Maroc dans le but de promouvoir le développement économique et renforcer la compétitivité des entreprises.
Le Plan Emergence, élaboré en 2005 et qui vise, entre autres, à créer 440.000 nouveaux postes d'emploi d'ici 2015, offre un exemple éloquent dans ce sens, indique OBG, expliquant que le Plan cible des secteurs offrant un avantage comparatif pour le pays, dont l'industrie automobile, l'offshoring, l'artisanat, l'agroalimentaire et l'aéronautique.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM), Fathallah Sijilmassi, explique dans un article publié dans le rapport d'OBG, que les réformes politiques, économiques et sociales mises en œuvre par le Maroc lui ont permis d'offrir un cadre approprié pour les investissements.
Ces efforts ont été reconnus par plusieurs Institutions internationales, y compris le FMI et la Banque mondiale, ainsi que par les Agences internationales de notation Fitch Rating et Standard & Poor's, a-t-il dit, relevant que cette reconnaissance a encouragé le Royaume à accélérer et approfondir les réformes.
Il a relevé que cet effort de réforme a été maintenu au long de l'année 2011, malgré les turbulences régionales et la crise dans la zone euro, soulignant que l'adoption de la nouvelle Constitution et la tenue des élections législatives en novembre 2011 ont conféré au pays un nouvel élan politique, renforçant sa stabilité et accordant davantage de visibilité aux investisseurs.
Parallèlement à ces réformes, des résultats économiques encourageants ont conforté la marche du Royaume, a-t-il dit, rappelant que les investissements étrangers directs (IED) ont enregistré une hausse annuelle moyenne de 1,6 milliard de dollars entre 2001 et 2005 et de 2,5 milliards de dollars entre 2006 et 2010.
En 2010, au moment où la crise internationale battait son plein avec une baisse substantielle des flux des IED dans toute la région, le Maroc a réussi à enregistrer une hausse de 29%, a-t-il fait remarquer, rappelant la désignation du Maroc par ‘FDI Magazine’ du groupe britannique de presse ‘Financial Times’ comme «pays africain de l'avenir en 2011», surclassant l'Afrique du Sud.
Sijilmassi, qui occupait le poste de directeur général de l'Agence marocaine de développement des investissements (Amdi) avant sa désignation à la tête de l'UPM, a, d'autre part, souligné que d'importants investissements ont été réalisés dans plusieurs secteurs stratégiques au Maroc, dont ceux de l'aéronautique, des infrastructures et des énergies renouvelables.
Revenant sur les principaux facteurs qui font du Maroc une destination attrayante pour les investisseurs, Sijilmassi a cité les solides fondamentaux macroéconomiques, ayant favorisé une croissance stable d'environ 5% du Produit intérieur brut durant la dernière décennie.
Il a, par ailleurs, relevé que l'Amdi poursuivra sa stratégie proactive auprès des investisseurs internationaux, notamment à travers l'ouverture de bureaux à Londres, à Dubaï, à Paris, à Madrid, à Rome, à Frankfurt et à New York.
«Tout en maintenant nos efforts pour renforcer les IED en provenance de nos partenaires traditionnels, notre stratégie commerciale vise à diversifier le portefeuille des IED en augmentant les flux originaires d'autres pays développés comme l'Allemagne, les Etats-Unis et le Japon», a dit Sijilmassi, citant également les pays émergeants comme le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine.
