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L'envoyé spécial du ministre italien des affaires étrangères pour la Méditerranée et le Moyen-Orient, Maurizio Massari, a appelé à l'instauration un «véritable partenariat stratégique» entre le Maroc et l'Italie.
Le Maroc, qui a «réussi à concilier entre démocratie et stabilité», offre d'importantes perspectives de coopération politique mais aussi économique, a affirmé le responsable italien dans un entretien à la MAP, à la veille de la tenue lundi à Rome de la 9e réunion des ministres des affaires étrangères du Groupe 5+5.
Reconnaissant que pour l'heure les relations entre les deux pays sont en deçà de leurs aspirations, le diplomate, qui vient d'effectuer une visite au Maroc, a souligné que Rome a le devoir de s'engager avec une plus grande régularité dans ses contacts avec les différents partenaires politiques et économiques mais aussi au niveau de la société civile, des Parlements et du secteur privé.
«Je pense que le vrai défi dans le renforcement des relations entre les deux pays, c'est d'assurer cette continuité à tous les niveaux», a-t-il dit en mettant l'accent sur la nécessité de mettre «absolument» en valeur les énormes potentialités existantes.
Massari s'est déclaré, à ce propos, convaincu que les deux pays peuvent jouer un rôle de locomotive dans le processus de rapprochement entre les deux rives de la Méditerranée.
S'agissant des relations économiques, il a relevé que le Royaume présente aussi d'énormes opportunités en la matière puisqu'il s'agit d'abord d'un marché de près 35 millions d'habitants et, ensuite, en raison du contexte favorable de l'activité commerciale et d'investissement.
Et de proposer, à cet égard, l'organisation prochaine en Italie d'une rencontre de présentation sur les opportunités qu'offre l'économie marocaine au profit des entrepreneurs et de la communauté économique de la Péninsule.
Lors de sa récente visite à Rabat, Massari avait qualifié le Maroc de partenaire essentiel de l'Italie, aussi bien au niveau des relations bilatérales qu'en tant qu'«élément de stabilité dans la région nord-africaine».
Il avait également fait part à ses interlocuteurs du soutien de son pays au «processus de démocratisation et d'ouverture» lancé par S.M. le Roi Mohammed VI.
Le responsable italien s'était félicité aussi du fort intérêt qu'accorde le Maroc au raffermissement de la coopération économique et politique avec l'Italie ainsi qu'au renforcement de la présence d'investisseurs italiens, notamment dans les secteurs des infrastructures, des énergies renouvelables, de la logistique et l'agroalimentaire.
Les travaux de la 9e réunion ministérielle du Groupe «5+5», qui se tiennent lundi à Rome sous la co-présidence des ministres italien et tunisien des affaires étrangères, seront axés sur l'examen d'un certain nombre de questions se rapportant notamment à la sécurité régionale, à l'immigration, à l'énergie, à la protection de l'environnement et au développement.
Le Groupe est composé des cinq pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mauritanie) et de cinq pays européens de la Méditerranée occidentale (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal).
La réunion de lundi de ce Groupe, dont la dernière session s'était déroulée en avril 2010 à Tunis, sera suivie le même jour de celle du Forum méditerranéen (Foromed), une institution régionale de dialogue intergouvernemental constituée en 1994.
Ce forum, qui constitue un espace informel de concertation, compte 11 pays membres : le Portugal, l'Espagne, la France, l'Italie, Malte, la Grèce, la Turquie, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte.MAP
