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Les implants ne sont plus utilisés en Australie

«Pas de preuve en Australie d'un risque anormal de rupture des prothèses PIP».

Les implants ne sont plus utilisés en Australie
Les prothèses PIP ne sont plus utilisées en Australie depuis 2010, suite aux inquiétudes émises par les autorités sanitaires françaises à leur propos. (Photo : www.lexpress.fr)
Les autorités sanitaires australiennes ont estimé jeudi qu'il n'y avait «pas de preuve», pour l'Australie, d'un risque anormal de rupture des prothèses mammaires françaises PIP, vendues dans plusieurs pays dans le monde et au centre d'un vaste scandale.

Selon l'Administration des biens thérapeutiques (TGA), seuls 37 cas de rupture d'implants PIP ont été répertoriés, sur 9.054 utilisés entre 2002 et 2011, soit un taux de 0,4%.

Les prothèses PIP ne sont plus utilisées en Australie depuis 2010, suite aux inquiétudes émises par les autorités sanitaires françaises à leur propos.

Ce taux correspond au risque accepté, qui est en gros d'une rupture sur dix implants au cours de la décennie suivant l'opération, a ajouté la TGA. Cela «correspond donc tout à fait aux performances attendues des implants mammaires», a déclaré son directeur Rohan Hammett.

Des tests conduits par les autorités australiennes sur les enveloppes des implants, en juillet 2010, ont montré qu'ils «correspondaient aux critères internationaux et aux réglementations requises en termes de solidité et de résistance à la déchirure», a-t-il précisé.

«Plus important, des examens en laboratoire du gel de silicone contenus dans les implants PIP, effectués en Australie et en Grande-Bretagne (...), indiquent que le gel n'est pas toxique pour les tissus autour de l'implant, même en cas de rupture de l'implant», a encore dit le directeur de TGA.

Aucun cas de cancer n'a été lié à la rupture de ces implants en Australie, a-t-il précisé.

En France, 20 cas de cancers ont été signalés chez des porteuses d'implants PIP mais sans qu'un lien de causalité soit établi entre cancer et prothèses PIP. Le gouvernement a, toutefois, recommandé aux 30.000 femmes concernées en France de se faire retirer ces implants.

L'entreprise Poly Implant Prothèse (PIP), en faillite depuis mars 2010 et au coeur d'un scandale planétaire, utilisait un gel industriel frelaté qui remplaçait frauduleusement le gel médical et qui soupçonné d'être à l'origine d'un taux anormal de ruptures de la prothèse.

PIP produisait jusqu'à 100.000 prothèses par an, dont 84% partaient à l'exportation, notamment en Amérique latine, en Espagne et en Grande-Bretagne. De 400.000 à 500.000 femmes seraient porteuses d'implants PIP dans le monde.
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