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La plasticienne marocaine Chadia Hajnassar expose, jusqu'au 4 mai prochain à Paris, une sélection de ses œuvres, placées sous le signe «Regards de femmes».
L'exposition qui se tient au siège parisien de l'Office national marocain du tourisme (ONMT), intervient à l'occasion de la journée internationale de la femme, un événement qui revêt une importance particulière pour l'artiste, attachée à défendre la cause féminine à sa manière.
Chadia veut montrer, à travers ses toiles, que «contrairement aux idées reçues, la femme marocaine, malgré ses conditions de vie difficiles, jouit pleinement de la vie».
Les scènes festives qu'elle met en avant dans sa peinture, allant du chant ou à la danse de la Guedra, en sont l'illustration.
Sa peinture expressive représente des scènes traditionnelles marocaines du quotidien, des fêtes et des rites en milieux rural et citadin.
La femme, jouant un rôle prépondérant dans ces milieux, est représentée dans la majorité des toiles qui mettent en avant sa beauté avec pour fond les paysages marocains riches en couleurs et en lumières.
L'artiste peintre ne néglige pas pour autant les traditions marocaines où l'homme est présent comme la Fantasia ou les musiciens et danseurs Gnaouas.
Dans ses œuvres, Chadia utilise «la peinture acrylique pour ses personnages, la peinture à la caséine pour les dégradés et drapés de couleurs et la peinture à l'huile pour les fonds afin que ressorte la lumière unique des paysages marocains».
Mais la préférence de l'artiste pour le bleu, prédominant dans ses œuvres, ne peut échapper au visiteur. «J'adore cette couleur, c'est la couleur de l'espoir», confie à la MAP cette ancienne banquière qui ne s'est consacrée à la peinture, à temps plein, que récemment après avoir pris une retraite anticipée.
C'est d'ailleurs la première fois qu'elle expose à l'étranger.
Née à Tanger en 1956, Chadia vit depuis son enfance à Casablanca. Diplômée des Beaux Arts en 1975, elle a complété sa formation dans les domaines du dessin, de l'architecture, du modélisme et de la décoration.
De 1981 à 1995, Chadia développe son propre style de peinture abstraite et s'inspire du peintre français Vasarely.
Ses œuvres sont caractérisées par des formes géométriques aux dégradés de couleurs et des formes humaines imaginaires, entre le rêve et la réalité.
Depuis 1994, elle a opté pour un style abstrait figuratif, genre orientaliste.
